{ Test pour Andrew Spelling

11h10.
Je n’avais pu me rendre compte qu’à cette heure là de la magnifique journée qui s’annonçait. J’avais été pris dans les sous-sols de l’hôtel toute la matinée et, enfin j’avais décidé de m’accorder un bol d’air frais. Et lorsque je fis cette constatation je me trouvais au sommet de l’escalier qui descendait dans le hall. La luminosité de l’entrée m’avait stoppé. On aurait dit qu’elle avait été frappée d’un charme, d’un sortilège. Et l’absence de bruit n’était pas pour rabaisser cette ambiance magique.
J’avais rendez-vous dans une petite demi-heure avec la délicieuse Candice et je savais que j’aurais du mal à refuser ses regards charmeurs et ses sourires renversants. J’aurais du mal à la soumettre à une limite. Mais j’aimais ce sentiment de désir envers moi, peut-être de façon trop égoïste que je dissimulais dans l’excuse de ne pas vouloir la faire souffrir elle & Mélinda.
Je sais qu’il existerait des centaines d’autres solutions pour mettre fin à cette situation ridicule. Même si nous en avions l’apparence, nous n’étions plus des adolescents, après tout. Nous aurions pu en discuter. M’enfin, connaissant leurs caractères, je doute de l’efficacité de cette méthode ; elles nieraient que je les attirent ou se frotteraient à moi au contraire à qui mieux mieux à moi probablement dans l’espoir de « gagner des points » et d’être finalement choisie. J’ai pensé à me montrer froid, distant, avec chacune d’elles, de les ignorer à proprement dit. Mais je tiens à leur compagnie, bien que je l’avoue difficilement, et, je me console en me disant que les ignorer n’aurait fait que les encourager encore plus à vouloir saisir l’impossible. Je me demande comment elles font pour rester encore aussi proches sans se disputer pour moi.
Tiens, en parlant du loup.
Mélinda la sulfureuse passa justement à ce moment là. En m’apercevant, elle esquissa un pas de danse, passa ses doigts sur ma joue en une douce caresse et me susurra un frémissant « Je vais dans ma chambre. Tu viens frapper à ma porte dans 20 minutes, comme prévu hein ? » suivi d’un de ses sourires ravageurs. Je lui répondis d’une expression faussement exaspérée, dans le but de la séduire elle aussi, peut-être par l’humour, en y ajoutant un sourire complice. Après son intervention, je me rendis alors compte d’une chose. Je fis même le choix de m’asseoir, pensant réfléchir plus aisément. Je venais de me rendre compte que j’avais commis la pire erreur que j’avais pu faire jusqu’à maintenant. Je devais voir l’une et l’autre dans une pas bien longtemps. Et elles ne comptaient surtout pas sur la présence de l’autre, j’en étais plus que sûr. Le dilemme s’annonçait difficile. J’allais devoir rejeter une invitation, enfin, j’allais la repousser. Oui, je lui offrirais ma soirée en échange de mon après-midi. La demoiselle attendrait plus longtemps mais, au moins, elle aurait un cadre plus romantique et ma peur de l’avoir déçue, à son avantage. Mon hésitation s’orientait maintenant vers à laquelle des deux j’allais offrir ce moment privilégié. Je décidai alors de stopper toute réflexion. Mélinda avait été la première à me proposer le rendez-vous, et la dernière à me le rappeler. Je lui consacrerais donc mon après-midi. Candice aurait le privilège de m’avoir toute la soirée, jusqu’à ce que nous nous lassions de l’autre ou qu’une urgence nous appelle chacun d’un côté différent.
Il ne me restait plus qu’un quart d’heure pour la trouver dans cet immense palace et lui fournir une excuse valable. Je lui dirais que le problème dans le sous-sol ne se réglait pas aussi vite que prévu et que je devrais y consacrer mon après-midi aussi, le tout, accompagné de mon sourire gêné et de mon expression désolée. Elle serait conquise et ne jurerait plus que par ce soir. Ravi d’assister à une future démonstration de joie et d’impatience, dont je serais la cause, je me précipitais dans les couloirs, commençant par fouiller les endroits où j’aurais le plus de chances de la trouver.
Je croisai une amie à elle qui m’indiqua, qu’elle devait finir de choisir le repas des clients dans les cuisines. J’imaginai déjà la scène : moi haletant, elle, se retournant, dégageant toujours l’impression de naturel avec son sourire et ses yeux brillants. Je reprendrai vite contenance et lui annoncerai de mon expression la plus désolée que j’avais oublié que je ne serais pas libre dans une vingtaine de minutes et que je lui réservai ma soirée. Je conclurais sur un baiser sur le front ou sur la joue suivant mon envie sur le moment et m’éclipserai pour rejoindre Mélinda. Je n’aurais menti ni à l’une ni à l’autre.
Ainsi si elles se racontaient leurs journées, aucune ne m’en voudra… du moins réellement.


[ Dés0lée, C'est franchement pas long ><'. M'enfin je démarre rarement avec une base de 3 lignes =] ]