{ Test pour Derek Stevens.

— Une fois de plus, Derek avait échoué. Mais pourquoi donc ne lui cédait-elle pas, comme toutes les autres ? Le pire était qu'elle semblait prendre un plaisir vicieux à repousser les avances du jeune homme. Ce dernier qui excellait d'habitude toujours en matière de séduction se sentait totalement blessé dans son ego.
Où était donc passé Derek Stevens, celui qu'on appellait le Don Juan du lycée, dans son établissement de San Francisco, quelques années auparavant. C'est vrai qu'à cette époque, il faisait déjà son petit effet auprès de la gente féminine du lycée. Derek collectionait déjà les filles telles des trophées, brisant le coeur de plusieurs filles, chacune croyant être celle qui pourrait changer le caractère de Mister Stevens. Mais non, il avait toujours continué à courir les filles.
Encore aujourd'hui, au Wilshire Castle. Sa nouvelle future conquête était Cameron Underwood. Derek l'avait repéré dès son premier dîner au restaurant de l'hôtel. Mais elle n'avait cessé de repousser les avances du jeune homme, et il commençait à en être fortement agacé.
Le problème était qu'aujourd'hui, en plus d'avoir repoussé les avances de Derek, Cameron lui avait dit qu'Alice lui avait tout raconté. Il s'était senti bizarre sur le coup. Ainsi, Alice avait fait le récit de son viol par Derek à Cameron… Sûrement pour mettre en garde cette dernière du comportement presque obssessionnel de Derek envers les femmes.
Derek avait soupiré sur le coup. Qu'Alice ait parlé ou non à Cameron, il désirait toujours que Cameron soit son nouveau ‘trophée’. Peu importe le prix qu'il aurait à payer pour cela, il irait même jusqu'au viol, comme avec Alice. Les souvenirs du viol d'Alice lui reviennent en mémoire. Derek avait alors 19 ans, c'était il y a 2 ans. La beauté d'Alice l'avait frappé dès son entrée dans la salle où se déroulait la fête où les deux jeunes gens étaient invités. Et de suite, il s'était mis en tête l'idée qu'elle serait sa prochaine ‘victime’. Mais elle n'avait cédé à aucune des propositions indécentes du jeune homme, et ce dernier avait dû l'entraîner dehors, dans un coin sombre, afin d'accomplir enfin ce qu'il voulait. Les images du viol sont floues dans ses souvenirs, tellement le nombre de conquêtes qu'il a eut après Alice est important.
Mais revenons à nos moutons, le voici avec Cameron, dans une pièce de l'hôtel, devant réagir à propos de son passé peu glorieux. Le visage mi-colérique, mi-apeuré de Cameron ne l'aide en rien à trouver ses mots. Il a toujours trouvé que les femmes sont encore plus belles en colère.
Le visage de Derek s'adoucit, sa froideur dûe aux révélations de Cameron laissant place à un sourire en coin doucereux. Les yeux bruns de Derek se font charmeur. Il veut donner l'impression qu'il est patient, qu'il ne fera aucun mal à Cameron, mais au fond de lui, c'est comme s'il préparait déjà le viol de Cameron.
Il ouvre la bouche pour répondre aux accusations de la jeune femme. —

« Pourquoi raviver les souvenirs du passé Cameron ? Tu n'imagines pas comme c'est douloureux pour moi de repenser à tout cela. De plus, qui te dit que je n'ai pas changé depuis ? Et pourquoi es-tu si inquiète à propos de cet événement ? Je peux te paraître peut-être un peu trop insistant sur mes propositions, mais tu devrais te laisser aller un peu. Afin de voir par toi même si les révélations d'Alice sont vraies ou non. Les rumeurs que t'as dit Alice sont sûrement fauses. Je la connais, elle a dû tout exagérer. Crois-tu vraiment que je peux être dangereux ? »


— Derek appuie sur le mot ‘vraiment’, comme pour insister encore plus sur le fait que Cameron n'a rien à craindre avec lui. Si seulement elle se laissait charmer comme les autres par le regard brun envoûtant de Derek, tout serait déjà terminé, le jeune homme serait déjà en train de se chercher une nouvelle conquête. Mais non, il avait vraiment fallu qu'elle lui résiste. Derek espère vraiment que son discours allait apaiser les craintes de la jeune femme, sinon, il serait obligé d'agir une deuxième fois. Et bien que son caractère soit assez brutal, il n'avait pas envie de recourir au viol une seconde fois. —