{ Test Georges Stanford*5

Le jour n’allait pas tarder a se lever sur le grand hôtel Wilshire Castle. Son propriétaire, George Stanford, était accoudé au bar, passant négligemment son doigt sur le bord fin et en cristal de son verre. Personne n’était présent dans la salle luxueusement décoré dans un style plutôt ancien mais qui laissait planer une ambiance d’opulence. A regarder tout cela, on pouvait constater que le propriétaire aimait le style plus ancien, et que cela entrait en contraste avec la jeunesse de son corps et non pas de son esprit. Aux yeux de n’importe quel client, il était un directeur qui devait avoir autour de vingt cinq ans et possédait une bien belle affaire en Transylvanie. Aucune crème antiride n’avait les pouvoir de conserver la jeunesse qu’avait les vampires, et ce teint si jeune et si pale, George ne le devait qu’a cela, tout comme son grand âge avancé. Quel simple humain aurait pu se vanter d’avoir vu passer tant d’époques et de modes, de classes sociales et de guerre ? Bien qu’il avait du vivre terrer, cinq siècles ne s’oublient pas comme cela.

George sortit de sa méditation et regarda a nouveau son verre. Vide. Comme n’importe quel très bon liquide, le sang avait beau se savourer, il était trop vite bu. A cette heure avancée de la nuit, Mr Stanford, comme on l’appelait, pouvait boire ce qu’il voulait tant il ne craignait pas d’être surpris par un quelconque visiteur. Rares étaient les insomniaques ici alors que les clients pour leur propre sécurité auraient mieux fait de l’être. Il se concentra a nouveau sur les paroles de Léonore, avec qui il s’entretenait depuis plus d’une demi-heure a présent. Un léger sourire s’esquissa sur sa bouche alors qu’il pensait qu’il la préférait dans ses draps de satin plutôt qu’a l’entendre élaborer stratégies sur stratégies pour attirer encore plus de monde dans l’hôtel qui leur servait de restaurant quatre étoiles, ou encore d'autres plans pour exterminer les chasseurs leur ayant mener la vie dure trop longtemps.

Avec le temps, il la trouvait de plus en plus prévisible et voyait clair dans son jeu mais ne le montrait pas pour le moment. Elle voulait avoir sa place de leader et n’hésiterait pas a lui soumettre une idée extrêmement difficile avec un chasseur dont l’issue ne serait pas certaine pour lui. Il avait appris a lire dans ces petits jeu, mais feignait toujours de ne pas comprendre. Peu importe, cela le distrayant tout autant qu’un moment passé avec elle dans des conditions plus intimes. Il changea adroitement de sujet, parlant bientôt du succès qu’avait l’hôtel malgré le fait qu’ils ne devaient pas trop attirer l’attention. A contre cœur, elle se lança aussi sur ce sujet, qui semblait déjà bien moins la passionner que le précédant. Si prévisible.

A ce moment la, il entendit le lourd battant de la porte s’ouvrir et ne s’en inquiéta pas plus que cela, continuant sa discussion avec Léonore comme avant. L’aurore n’allait pas tarder a se montrer et les premiers clients a se réveiller. Le nouvel arrivant ne l’intéressait pas plus que cela, mais alors qu’il se tournait vers lui, une lueur de frisson passa dans son regard bleu azur. S’il était croyant, il aurait murmuré intérieurement « oh mon dieu » mais ces cinq siècles lui avaient montré a quel point c’était une bêtise de croire en une puissance supérieure qui ne vous viendra jamais en aide même lorsque vous l’implorer. En un centième de seconde, il analysa la situation et comprit qu’il ne devrait absolument rien laisser paraitre de sa surprise devant Leonore. Pourtant, une question taraudait l’esprit de George : Comment Ambre pouvait elle être ici ?

Puis ne multitude d’autres question envahit ses pensées profondes a ce moment la. Si elle était la, qu’en était il de Jillian ? Que venait elle faire ici ? Etait-ce délibéré ? Qu’avait-elle en tête pour lui s’il s’agissait d’une provocation. Les pensées tourbillonnaient plus vite a l’intérieur de son cerveau que le sang dans un corps humain. Les souvenirs de sa trahisons se succédérent a ces questions et s’il n’avait pas eu autant de self control, une sorte de panique aurait pu etre détectable sur les traits parfaits de son visage pâle.

La jolie Caldwell ne devait pas savoir que son chef avait un jour trahie un vampire pour sauver sa propre vie. Non, cela lui permettrait de mettre fin a son règne et a elle de prendre sa place de leader qu’elle convoitait tant. En même temps, la fin du règne serait douloureuse car le bucher serait surement la solution la plus appropriée que ses congénères trouveraient. Il fallait a tout prix qu’il parraisse le plus naturel possible. Facile a dire lorsqu’on a un revenant devant soi.

Il adopta un air séducteur que Léonore ne pouvait absolument pas manquer alors que Ambre passait devant lui en lui souriant mystérieusement. Aux yeux ignorant de la jeune Caldwell ( par rapport a George évidemment ^^ ), elle ne voyait que son amant draguer une nouvelle arrivante et c’était exactement ce qu’il voulait. Un simple flirt banal comme ce qui avait fait commencer leur relation a tout les deux. Une fois qu’elle fut passer, George reprit son contrôle sur lui-même et avec l’air distant et mystérieux qu’on lui connaissait, il prit son verre qu’on avait déjà rempli entre temps et trinqua avec Léonore :

- Au succes de l’hotel.

La parenthése Ambre n’avait pas durée plus de cinq secondes, mais elles lui avaient parues durer une éternité. Et dieu seul sait s’il s’y connaissait en éternité. Il tenta de reprendre une conversation plutôt normale avec Léonore mais les yeux et le sourire mystérieux de son ex amour hantait dangereusement son esprit et n’allait pas de paire avec son caractére vigilant habituel. Il posa son verre doucement sur le bord du bar, pris son amante par la main et l’enmena dans l’escalier privatif qui menait a son bureau. Il fallait a tout prix qu’il se débarasse de cette pensée encombrant ses idées et il connaissait exactement le moyen pour cela, surtout avec Leonore…