__The Past is Now [Draven]

Encore une journée difficile, bien trop difficile pour les pauvres épaules de la vampire. Cela pouvait paraître idiot, mais plus les jours passaient, plus il lui semblait que le poids de la solitude qui pesait sur elle l'éprouvait, l'empêchait d'avancer, de vivre pleinement sa vie d'immortelle. Oui, elle le sentait bien que quelque chose clochait, quelque chose en elle la rongeait, non pas une maladie, non c'était autre chose qu'un germe... C'était bien plus dangereux encore, il s'agissait de son âme qui était mal en point, cette même âme semblait s'éteindre chaque jours un peu plus, comme si la femme laissait place au monstre, et cela définitivement. Oui jusque la il y avait un équilibre entre ce monstre, ce vampire en Faith et entre la femme. Pourtant cet équilibre s'amenuisait à chaque secondes, et cela effrayait tellement la petite blonde qu'elle en perdait le sommeil. Il ne fallait pas être sorcier pour savoir ce qui provoquait cette déshumanisation, c'était la solitude, ce manque constant de la personne aimée. Cette parcelle d'elle qu'on lui avait retiré. Cette partie qu'on lui avait arraché, oui et comme si ça ne suffisait pas, on la regardait agonisé , souffrir, pousser des cris... Silencieux, mais pourtant si puissant. Oui, on l'avait privé de celui qu'elle aimait, cela arrive à tout le monde me dirait vous. Mais il arrive parfois, qu'un amour laisse des séquelles bien plus profondes que chez d'autres, si profondes que même l'éternité n'en venait pas à bout. C'était tout simplement un poison, ce manque la détruisait, et c'était tout ce qu'il y avait à savoir, si seulement elle arrivait en venir à bout, à en trouver l'antidote... Peut être un jour. Heureusement, Faith n'était pas une faible, bien au contraire, c'était une guerrière, si elle devait périr, ce serait au combat, et sa dernière bataille n'était pas prête d'arriver. Chaque jour elle se le répétait, tu ne mourras pas aujourd'hui. Chaque matin elle se disait que même si le monstre qu'elle était gagné, au moins elle vivrait encore, pour lui... Pour honorer sa mémoire, et s'honorer elle même. Elle n'avait peut être pas réussi à le sauver, mais il était hors de question de perdre à nouveau, une défaite de plus serait bien plus douloureux que la mort. Oui, c'était donc avec une énergie déconcertante, qu'elle continuait à se battre, à rendre chaque coups en double, il n'y avait aucuns doutes à avoir, si une personne était capable de surmonter tout cela, c'était bien elle. Pourtant, le passé ne cessait de la rattraper, il y avait tout d'abord eu l'arrivée de Rose dans l'hôtel, pour la tuer, mais cela elle ne le savait pas. Sa présence était bien suffisante pour agacer la vampire, pourtant, une autre trace du passé allait visiblement pointer le bout de son nez.
C'est en poussant la porte en verre du Jardin Chinois que Faith sentit une sensation étrange, c'était idiot, mais c'était comme la présence d'un fantôme. Elle sentait la présence d'Angel, c'était la première fois depuis la cinquantaine d'année qui les avait séparé. Elle se figea dans l'entrée, regardant tout autour d'elle, pourtant il n'y avait personne. Elle s'aventura, d'un pas sûr, elle pressa d'ailleurs celui ci, inspectant les lieux à chaque secondes un peu plus encore... Elle arriva au niveau du petit pont, qui se trouvait lui même au dessus du ruisseau. Le bruit de l'eau allant s'écraser sur les galets était désormais le seul son perceptible dans la salle, Faith ne bougeait plus, elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle voyait, la seule chose qui bougeait, c'était le noeud de son petit haut en soie qui flottait légèrement dans les airs, sans doute à cause de la ventilation. Il était la... Debout accoudé sur le pont. Bel et bien la...
En vie.

Il y a bien longtemps de cela. Dans une autre vie.

Faith Kennedy fréquentait un étrange individu depuis maintenant quelques semaines, chaque nuit ils se donnaient rendez vous, et ils parlaient. Des discussions si ennivrantes qu'elles en étaient presque surnaturelles, ce n'était pas prudent de parler à un parfait inconnu, surtout à leur époque, et il fallait bien avouer que Kennedy n'avait rien d'une fille prudente, elle était la honte de sa famille, étant du genre à insulter les hommes qui osaient lui manquer de respect au lieu de faire comme toutes les autres femmes, c'est à dire la fermer. Oui, elle avait du caractère, beaucoup trop pour se laisser marcher sur les pieds par qui que ce soit. Elle n'était sans doute pas née à la bonne époque ! Ils se trouvaient dans un jardin chinois, c'était la première fois qu'elle allait chez l'homme, il pourrait très bien la violer, pourtant elle n'avait pas peur, elle était bien téméraire, et surtout prête à se défendre, étant une sportive redoutable :

-Alors c'est ici que tu habites... Elle le tutoyait depuis qu'il avait osé faire de même avec elle.
-Et oui, ça te plait ?
-Assez, c'est étrange ce petit pont la, dit elle en pointant le pont qui se trouvait juste au dessus d'un ruisseau.
-En Asie on en trouve partout, viens, il lui tendit la main et l'emmena au dessus du pont.
-Ah... En Asie, intéressant, elle le regardait avec un petit sourire moqueur, cela n'avait rien de méchant, c'est ce qui faisait le charme de la blondinette, du moins il ne fallait pas être trop susceptible pour apprécier celui ci.
-Et si je t'embrassais, la ici, tu trouverais peut être ça plus intéressant ! Plaisanta t'il à son tour.
-C'est possible.
Alors qu'il approcha la tête pour lui déposer un baiser, elle lui mit un doigt sur la bouche :
-Tu es sur de toi ? De ce que tu t'apprêtes à faire ? Je te préviens, si tu joues avec moi tu me le payeras !
-Je ne joue pas. Mais avant de faire cela, il faut que je t'avoue quelque chose, dit il d'un ton mystérieux.
-Ah, et bien vas y dit elle en surélevant un sourcil.
-Je suis... un vampire.
-Ah. Et bien je ferai avec. Et oui, Faith était bien téméraire, et encore une fois elle n'avait pas peur, non...

Jamais. Ils s'embrassèrent, au dessus de ce pont, et le vampire fit la promesse à la demoiselle avant de recommencer à unir leur lèvres : "Je te promet, d'être toujours la pour toi".

Aujourd'hui.

Oui, il lui avait promis. Et pourtant, il avait faillait à sa promesse, il était mort, la laissant seule, tellement seule. Elle se précipita vers lui, vers son bien aimé. Vers celui qu'elle pensait être Angel, pourtant quelque chose la chagrina, mais elle préféra l'ignorer, comme pour faire durer ce mirage encore quelques minutes, quelques secondes, elle le regardait dans les yeux, son regard était noyé, elle était au bord des larmes, la femme. Pas le monstre.

-Tu m'avais promis ! Tu m'avais juré que tu m'abandonnerais jamais ! Et pourtant, tu m'as laissé seule toutes ces années, tel un animal sauvage elle commença à lui mettre plusieurs coups, qui était vu la force de la vampire très douloureux pour le pauvre Draven. Très vite elle se stoppa, l'animal sauvage semblait disparue, d'une voix presque éteinte, telle une petite fille, elle continua : oui tu m'avais promis ! Mais tu m'as laissé seule ! J'étais toute seule ! Une larme commença à perler sur la joue de Faith, elle savait que si elle commençait, elle ne pourrait peut être plus s'arrêter, alors, elle décida de saisir son bien aimé, et de l'embrasser.

Son sang se glaça. Elle était désormais sure. Ce n'était pas lui, pourtant, elle prolongea le baiser encore quelques secondes, comme si s'accrocher à cette éventualité, la rendrait bien réelle... Elle rompit l'étreinte, et recula, comprenant qu'elle avait a faire au frère jumeau de celui qu'elle avait bel et bien perdu à jamais... Elle ne trouva rien à dire d'autre que :

-Oups. Je suis... euh... Désolée ? Oui c'est bien ca ! Désolée.

Honteuse d'avoir montré son côté faible à Draven, elle essaya de s'en tirer avec classe malgré tout, du moins autant que la situation le permettait.

[C'est moyen Désolé]

Debout, accoudé sur le rebord d'un pont, Draven profitait de tout ce que pouvait lui offrir un endroit tel que le jardin chinois. Un lieu agréable, calme, et silencieux qui assurait une certaine tranquilité. S'y rendre était devenu une habitude indispensable à ses yeux. Son plaisir quotidien, dont il ne pouvait plus se passer, et qui lui permettait de s'isoler quelques instants pour se couper du monde, ne serait-ce que pour quelques secondes. Un précieux instant durant lequel il apprenait à apprécier les plaisirs simples de la vie, loin du manipulateur qu'il ne pouvait s'empêcher d'être, trop occupé à tuer son ennui pour se soucier des sentiments ou des émotions de ses victimes. Au fil des années, Draven avait presque perdu la faculté de prendre son temps, et de profiter de l'eternité dont il dispose. Un problème qu'il avait bien l'intention de résoudre en se rendant quotidiennement dans le jardin chinois, dans l'espoir de se déconnecter du reste du monde. Dans l'espoir qu'il ne reste plus que lui, aussi nombreux soient les gens qui gravitent autour de lui. Au fil des jours, Draven restait de plus en plus longtemps sur son pont, plongé dans ses pensées, et se surprenait à redouter le moment où il devrait s'en aller pour reprendre sa vie là où il l'avait laissé. Sans bouger le mondre cil, Draven fixait l'eau qui coulait lentement sous ses pieds. Il laissait son esprit voyager, pour ne bientôt plus prêter la moindre attention aux gens qui passaient derrière lui, aussi bruyants soient-ils. Un lieu parfaitement isolé n'existait pas, la seule solution était donc de s'enfermer dans sa propre bulle, afin de ne pas se faire interrompre par le premier crétin qui passe.

Sa bulle ne tarda pourtant pas à éclater violemment, l'arrachant brutalement de ses pensées. Le retour sur terre fût difficile, mais très vite soulagé par la seule présence de la femme qu'il aime. La colère d'avoir été dérangé disparût aussi vite qu'elle était venue pour laisser place à une certaine joie de revoir Faith. La femme qui, il devait bien l'admettre, hantait trop souvent son esprit et occupé une trop grande place dans son coeur. Une femme qui le rendait terriblement faible et vulnérable, au point d'en être humiliant. Le simple fait de la sentir là, toute proche de lui, lui était agréable. Suffisamment proche pour pouvoir sentir son odeur, suffisamment proche pour pouvoir la toucher. Peu importe les coups qu'elle ne cessait de lui donner, peu importe les paroles incensées qu'elle continuait d'hurler, ou les larmes qui brillaient dans ses yeux. Elle était là, le reste n'avait pas d'importance.

Alors qu'une larme glissait lentement le long de sa joue, Faith déposa ses lèvres contre celles de Draven, sans que ce dernier n'est le temps de réagir, ou même de comprendre ce que la jeune femme faisait. Profitant de ce baiser, qui n'était sans doute rien d'autre qu'une erreur, il ferma les yeux et pria pour que cet instant dure, caressant l'espoir qu'il ne s'arrête jamais. Malheureusement, ce baiser prit bientôt fin, le temps que Faith ne s'aperçoive qu'elle avait fait une erreur terriblement gênante. Pour la seconde fois, Draven dût redescendre sur terre et il ne tarda pas à comprendre le fin mot de l'histoire : pour une raison ou pour une autre, la jeune femme avait cru embrasser Angel, l'ex pour qui elle éprouve apparement encore de forts sentiments et qui s'avère être le frère jumeau de Draven, d'où la confusion parfaitement légitime. A un détail prés, Angel ne fait plus parti de ce monde depuis déjà bien longtemps. Sans doute au moins aussi gênée que Draven, la jeune femme recula et bafouilla quelques mots qui firent sourire le jeune homme :

- Oups. Je suis... euh... Désolée ? Oui c'est bien ca ! Désolée.

Désolée ? Et désolée de quoi ? D'avoir offert à Draven quelques secondes d'un sentiment proche de l'extase ? Draven avait rarement était aussi jaloux d'un mort. D'ailleurs, il avait rarement était aussi jaloux de son frère. Il était assez frustrant de réaliser que le premier baiser qu'il avait partageait avec Faith ne lui était finalement pas destiné. Mais il était bien trop tard pour jouer les romantiques, cette histoire était déjà suffisamment étrange, inutile de la compliquer davantage. A l'image de Faith, Draven ne savait absolument pas quoi dire. Il aurait voulu lui répondre que ce n'était pas grave, qu'au contraire il attendait ce moment depuis longtemps. Il aurait aimé lui avouer ses sentiments, tant qu'il en avait l'occasion. Après tout, la situation n'avait jamais été aussi propice à ce genre de déclaration. Dans le meilleur des scénarios, il ne disait rien, et se contenter de l'embrasser à nouveau dans un baiser encore plus intense que le précédents. Mais il opta pour une solution beaucoup plus prudente et sans risque : faire comme si rien ne s'était passé, histoire d'installer un climat plus conviviale, et décidemment moins gênant.

- C'est rien. Alors comme ça, toi aussi tu es une adepte du jardin chinois ?

Draven avait sorti son meilleur jeu d'acteur en adoptant un ton totalement détaché, bien décidé à rétablir l'atmosphère. Un enjeu de taille car si la situation ne s'arrangeait pas dans les minutes qui suivent, ils n'auraient pas d'autre choix que de courir dans des directions opposées pour se cacher dans le placard le plus proche. Un scnénario catastrophe qu'il valait mieux éviter si Draven voulait garder sa dignité intacte. Et inutile de préciser qu'il y tenait vraiment, à sa dignité.

C'est fou comme le tableau idyllique dans lequel Faith venait de s'engouffrer de tout son être, pouvait en fait être cauchemardesque. Toutes les belles couleurs de cette toile, avaient disparues en l'espace d'un baiser, comme si quelqu'un avait renversé un verre d'eau sur le tableau, empêchant ainsi la belle créature si forte, et impuissante à la fois de s'en sortir. Pourtant, elle ne demandait que cela, elle ne demandait qu'a pouvoir en sortir. Ça faisait déjà une siècle qu'elle essayait de s'en sortir, enchaînant les mirages comme les coureurs de jupons enchaînent les femmes. Chaque nuit, chaque fois qu'elle s'assoupissait, elle en rêvait, et a chaque fois, a son réveil, le rêve s'évanouissait. Et la encore une fois, dans ce cadre sublime, avec un bel homme comme Draven, elle n'avait pas d'autre choix que de se réveiller.

Passant machinalement la main dans ses cheveux, elle resta figé quelques secondes avant de répondre à son ex beau frère, le contemplant comme une oeuvre d'art, c'était si ressemblant. Ses lèvres étaient si fines, tout comme celles de son frère, son visage tout aussi carré, ses sourcils tout aussi parfait avec ce léger petit coup de rasoir au bout de celui de droit qui lui donnait un air mi Rebel mi sage, sans parler de ses magnifiques yeux mi marron mi vert, comme si le mélange des couleurs étaient un signe annonciateur de la personnalité de Draven. La taille aussi était la même, musclé la ou il fallait, ni trop grand, ni trop petit. Oui c'était juste parfait. Et pourtant, en plongeant dans son regard, elle pouvait sentir que cette magnifique création, n'était en fait qu'un vulgaire faux. Son regard était beaucoup plus dur que celui de son frère, on y observait un certain sadisme qui n'était pas présent chez Angel. Honteuse d'avoir pu se laisser berné par un tel mirage, Faith serra légèrement son petit point droit, avec une envie démesurée de s'écrouler au sol, et de rouer de coups le parterre en bois, jusqu'a qu'elle soit si épuisée, qu'elle puisse enfin trouver le sommeil. Et repartir vers un nouveau rêve. Un nouveau mirage. Oui, Kennedy peinait à retenir des cris, des larmes de désespoir. Et le pire dans tout ca, c'est qu'elle se retenait à recommencer à étreindre le nouvel arrivant, elle brûlait d'envie de se jeter dans les flammes et de se brûler encore une fois. Après tout, ça pourrait bien être un lot de compensation, mais elle n'en fit rien, se contentant de s'accouder a nouveau au pont et de regarder dans le vide le petit ruisseau qui coulait à ses pieds.

-On ne peut rien te cacher... C'est ton frère qui, Draven ne se doutait certainement pas à quel point le fait de prononcer ces quelques mots pouvaient brûler la bouche de Faith puis de toute façon, elle comprit très vite qu'il n'avait sans doute pas envie de connaitre les détails du pourquoi elle aimait cet endroit. D'un ton un peu plus grave, elle reprit : je suppose que tu es au courant, qu'il est... ravalant sa salive, inspirant une petite bouffée d'air comme pour se donner du courage, elle ajouta un simple et unique mot d'une voix éteinte: mort.

Se tournant vers son interlocuteur, Kennedy commençait à contrôler sa gène qui l'avait enveloppé toute entière il y a de cela à peine quelques secondes. Elle lui adressa un sourire désolé, franc et sincère comme elle en accordait rarement, ce petit sourire figé dans un coin des lèvres fines et douce de la belle dura quelques secondes, puis elle commença à surélever un sourcil, elle avait peu de fois parlé à Draven dans le passé, pourtant Angel lui avait bien fait comprendre à quel point ils avaient pu se déchirer à propos d'elle. Oui, il lui avait aussi expliqué que le vampire n'était pas vraiment un saint, qu'il n'avait apparemment aucune conscience, tout comme la nouvelle Faith. Si il était la, ce n'était donc sûrement pas pour aider les pauvres, qu'est ce qui pouvait donc l'emmener dans cet hôtel, auprès d'elle ? Plutôt que de se tracasser avec cette question, elle décida de tout simplement la lui poser, tout en gardant un ton assez calme, après tout ils étaient en famille.

-En tout cas tu as l'air d'aller, elle lui fait un petit clin d'oeil, et continue un peu plus durement, mais je suppose que tu n'es pas ici pour notre jardin chinois... Je me trompe ?

Étant a mille lieux de se douter qu'il était la pour tuer ses collègues et amis, ainsi qu'elle même, Faith supposait qu'il était la simplement pour affaire... Et après tout, c'était le cas, mais l'affaire c'était elle. Comment pouvait il oser la regarder dans les yeux, se prétendre amoureux, alors qu'il devait mettre fin à ses jours ? C'était peut être ça le côté sombre dont Angel lui avait tant dit de se méfier si elle devait croiser la route de son frère. Pourtant, elle ne demandait qu'une chose, lui faire confiance, c'était bien la première fois depuis toutes ces années qu'elle se sentait apaisée, de voir ce portrait craché de celui qui avait était l'homme de sa vie ne pouvait que la rendre heureuse, et paradoxalement, la mettre encore un peu plus à l'épreuve. Elle sentait à nouveau l'envie de pleurer monter en elle, et serra encore un peu plus fort le poing, depuis quand était elle une pleurnicheuse ? Elle était Faith, la vampire la plus dangereuse de cet hôtel, la plus cruelle, la plus rusée et insensible, alors pourquoi était elle si faible face à lui ? Il fallait que ça cesse !
Et vite.
Enfin, dans le fond elle était intacte, ébréchée... Mais intacte. Et c'était tout ce qui comptait, il n'était pas né celui qui pourrait bien l'achever. Tout ce qu'elle attendait, c'était la réponse de Draven, espérant que celui ci la prendrait la main, et l'emmènerait loin de cet endroit.
Oui, elle aimait bien ça, se laisser prendre la main.
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