Stupid Girl [PV Nancy]

- La plaie ! Il manquait plus que ça !

*Zen, restons, zen. Il n’y a pas lieu de s’énerver pour rien. Il doit très certainement être dehors à profiter du temps.*

*T’es vraiment pas sympa, Peter, à cause de toi, je vais devoir causer avec ta sœur et j’ai vraiment pas envie d’en arriver là.*

- Je suis désolée, j’espère que je ne t’ai pas déboîté l’épaule ?

Depuis trois jours tout était flou, bien sûr j'avais le vague souvenir d'être allé me coucher après ma discussion avec Stacy mais depuis, j'avais l'impression d'évoluer dans un brouillard. J'avais dormi, ça je n'en doutais pas, mais même si j'étais fatiguée, il n'y a pas de quoi remplir trois jours. J'essayais vainement de me souvenir mais tout ce que j'arrivais à voir, c'était le visage fermé de Stacy au moment où je partais. Je l'entendais dire et redire cette phrase qui m'avait glacé et qui était la cause du vide que je ressentais.

Cela n'aurais pas du me surprendre d'ailleurs c'était bien à cette réponse que je m'attendais quand je lui avais demandé si elle pensait que j'avais un cœur ? Non, définitivement non, j'avais juste voulu me rassurer et ça avait marché, au début...

"Oui, tu es une fille sans cœur Nancy et sa me dégoute..."

Ses mots m'avaient blessés, j'aurais préféré qu'elle me frappe mais là... Je crois que se qui me blessait le plus c'est que Stacy se rende compte que j'avais toujours fais passer mes intérêts avant les siens juste au moment où j'étais sincère avec elle, oui parce que c'est ce que j'avais été, sincère avec elle.

Je m'assis sur une pierre et regardai autour de moi où j'étais, mes pas m'avaient mené jusqu'au charmant jardin japonais. Je laissai échapper un petit rictus, comme c'était ironique. Les lieux étaient splendides mais je n'arrivai pas à m''en émerveiller, de toute façon je n'avais jamais été du genre à m'émerveiller pour un rien alors ce n'était pas pour commencer aujourd'hui où je me sentais si mal.

Je n'étais pas du genre... J'avais bien trop souvent ce genre de pensée en ce moment, comme si je ne pouvais pas accepter que je change. Oui parce que je le sentais, j'étais en train de changer et j'avais l'impression de sombrer. Je me perdais moi-même et pour la première fois, une question germa dans ma tête.

*Mais que vais-je devenir ?*

Oui c'était la première fois que je me posai cette question. Je me rendis soudain compte de l'ampleur de cette question, de tout ce qu'elle voulait dire et de pourquoi je ne me l'étais pas poser avant. Sans le avoir, j'étais en train de tout remettre en question et cela me terrifiai.

Sans comprendre ce qu'il se passait,je fus projeté à terre, je sentis une vive douleur dans mon bras mais plus que ça encore, je voyais se déroulait devant moi un évènement qui avait eu lieu quelques jours auparavant et que j'essayais d'oublier depuis. J'y arrivais enfin, j'avais cru que j'y arriver mais il était évident que ce genre de chose là ne pouvait pas s'effacer comme ça. Je regardais la personne devant moi troublée, c'était une jeune femme blonde qui me regardait en s'excusant.

Non, vous ne m'avez rien déboiter enfin je crois...

- Vous en êtes sûre ? On ne sent pas la douleur tout de suite, vous savez. Je suis franchement navrée, je ne pensais pas trouver quelqu’un sur mon chemin. Et comme je suis à la recherche de quelqu’un, je ne fais pas attention et je casse tout. Je crois bien que j’aurais du faire dans la démolition.

*J’espère qu’elle n’ai pas suicidaire car voilà une blague qui me faire rire à gorge déployée...*

- Je sais que c’est un peu débile de lancer ça comme ça mais ça m’évite de me sentir mal à l’aise pendant les moments de blanc. Je m’appelle Gabriella Cooper.

*Plus simple on ne pouvait pas faire.*

« Je suis enchantée de faire ta connaissance, moi c’est Gabriella mais tu peux m’appeler Gaby. »

« Visiblement, tu ne pourras plus. »

J'essayai de reprendre un air tout à fait naturel, j'avais conscience de l'image que je donnais mais malheureusement pour moi il n'était pas aussi simple que je ne l'aurais voulu d'y remédier. La jeune blonde s'excusa encore, elle ne semblait pas très à l'aise et je mis ça sur le compte de la tête que je devais avoir. Je me souvenais comme il m'avait été simple de méprisé les gens sur une simple impression quelques jours plus tôt et je regrettai de ne pas y parvenir pourtant, cette femme avait manqué de me déboiter l'épaule.

*Mais elle ne l'as pas fait exprès.*

J'esquissai un faible sourire et haussait les épaules.

Je n'ai rien du tout, du tout.

Je ne relevai pas la remarque sur la démolition et la maladresse de la jeune femme, si j'avais été dans mon état normal je l'aurais fait pourtant. Cependant la blonde ne me connaissait pas et ne pouvait pas voir dans cet oubli une anormalité, d'ailleurs seul Stacy aurait pu relever ça. Je chassai cette pensée, je ne voulais pas penser à Stacy, non, il fallait que je chasse toutes ces pensées qui me blessaient toutes. Malheureusement je ne pouvais pas tout oublier, c'était sûrement pour ça que je m'étais plongé dans le déni et que j'avais l'impression de vivre dans un brouillard permanent.

La blonde me proposa son aide et je me rendis compte alors que j'étais toujours à terre, j'acceptais et lui souris, j'espérais que celui-ci était meilleur que le précédent. Elle se présenta ensuite et je lui répondis.

Moi c'est Nancy Sullivan.

Mon ton se voulait normale mais sonnait atrocement faux, j'avais l'impression d'être un robot.

- Nancy ? C'est joli comme prénom. Vous connaissez la ville de France qui s'appelle Nancy ? Très belle ville avec sa place gigantesque et dorée. Et puis tout les bonbons, miam. J'y suis déjà allé, il y a très longtemps de ça.

- Ca doit vous ennuyez ce que je vous raconte là. Je passe vraiment pour une empotée de service.

- Mais il y a quelque chose qui me dit qu vous n'allez pas aussi bien que vous le prétendez. Ca ne vient peut-êttre pas de ma "Bousculade". Cependant si vous désirez en parler ou de l'aide, je suis là.

- Je sais qe ce ne sont pas mes oignons mais je ne peux pas faire semblant quand quelqu'un ne va pas bien.

*Après, je poursuivrais mes recherches. Il faut absolument que j'en finisse avec Fantomette.*

*J'irais voir ce soir.*

La blonde qui m'avait renversé semblait être un moulin à parole ou peut-être faisait-elle ça simplement parce qu'elle était gênée quoiqu'il en soit elle me fatiguait déjà, elle parla d'une ville française, Nancy, pourquoi voulait-elle que je la connaisse, je n'avais jamais été en France et mes connaissances sur ce pays se limitait à savoir que Paris en étai la capitale, à ce qu'il paraît c'est une très belle ville. Je m'efforçais de ne pas m'énerver et lui fit un nouveau sourire, tout aussi faux que lez précédent.

Je ne dirais pas que vous êtes une empotée simplement que vous ne faites pas très attention et que vous parlez trop.

*Du reste, je suis invisible aux yeux de tous alors ça ne m'étonna pas qu'elle me soit rentrée dedans.*

Après ça elle parla de moi, du fait que je n'allais pas bien que a se voyait et que ce n'était peut-être pas du à la bousculade mais que si j'avis de besoin de parler, elle était prête à m'écouter. Je gardais le silence durant un moment, mais de quoi aurait-elle voulu que je lui parle, de mon cœur qui saignait de partout, de ma détresse, de mon enfance. Pourquoi tout le monde voulait-il toujours ce qui n'allait pas, comme si on ne pouvait pas aller mal sans ne pas vouloir parler. Parler soulager qu'il disait, chez moi ça n'avait pas marché. Du reste tout était trop compliqué pour moi et j'étais incapable de cerner ce qui n’allait pas chez moi exactement. J'avais l'impression de me battre contre moi-même, de lutter en vain contre ma nature, c'était effrayant. Je la regardais et souris.

C'est gentil mais je ne crois pas que vous puissiez m'aider.