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 Let me apologize for what I said... {Jillian}

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John Highfield

John Highfield


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MessageSujet: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedDim 5 Oct - 17:35

    James, tu n'as pas envie de boire des bonnes bières ?

    Demandais, alors que je suis allongé sur le lit, pris d'une soudaine flemme de bouger. Par chance, il est du même avis que moi et est même prêt à prendre la commande: je l'arrête tout de suite, en lui expliquant que les bières sont meilleures et beaucoup moins chères en ville, et que, s'il ramenait un bon pack de neuf boissons alcoolisées, cela serait vraiment génial. A nouveau, je suis chanceux, et il accepte sans que j'insiste de trop. Il me propose de l'accompagner mais je feins un mal de ventre, et bien qu'il ne me croit absolument pas, cela ne l'empêche pas d'y aller tout seul. Parfait, j'ai disons une bonne demi-heure devant moi, ne traînons pas. Mon coup est fourbe, petit, et peut-être même très bas, mais je n'ai guère le choix: il est facile de remarquer que James apprécie cette femme et il est clair que je suis le seul à remarquer le petit jeu de cette dernière: c'est pourquoi, je me dois de m'occuper d'elle tout seul, bien qu'un peu d'aide n'aurait surement pas fait de mal.

    Je me lève rapidement de mon lit à peine a-t-il fermer la porte de la chambre et j'en profite pour retirer mon bas de pyjama, afin de le remplacer par un jean. Je cours jusqu'à la salle de bain et mets du déodorant Axe (même dans les cas extrêmes, je souhaite sentir bon!) pour ensuite retourner à la pièce initiale pour enfiler le tee-shirt sur lequel je tombe. Je m'équipe alors d'un petit couteau, loin d'être mon préféré mais le plus coupant de tous, pratique dans la situation dans laquelle je vais me mettre dans peu de temps. J'enfile mes chaussures et fais bien attention à attacher correctement les lacets: il ne manquerait plus que je tombe à cause de ça! Je me regarde une dernière fois dans la glace, soupire et ferme à double tour ma chambre.

    Je ne fais pas attention aux gens que je croise, pas un signe de main en guise de bonjour, ni même un sourire: je n'ai le temps pour les courtoisies, le temps presse. J'arrive alors devant la chambre où je souhaitais allée, et je n'hésite pas une seule seconde pour toquer deux fois: mon plan est déjà fait, je n'ai pas à m'inquiéter. Rapidement, Jillian m'ouvre la porte et vu sa tête, elle a l'air étonnée de voir qu'il s'agit de moi. Je n'attends pas une seule seconde pour jouer mon rôle, je lui fais un immense sourire, suivi d'un « bonjour » matinal. Alors qu'elle ne m'a pas invité à rentrer dans sa chambre, je pénètre tout de même dans la pièce principale: tant pis si je semble impoli, c'est le cadet de mes soucis. Je m'installe alors sur le canapé, situé au milieu de la pièce et fais comme chez moi: je complimente même l'endroit, bien qu'il soit identique au mien. Elle me regarde, étrangement, et je ne sais ce qu'elle pense à ce moment précis: je n'ai jamais cherché à la comprendre depuis que nous nous connaissons, et je doute que cela change.


    En fait, si je suis ici Jillian, c'est que je pense que nous sommes partis sur de mauvaises bases. Je t'ai mal jugé et je regrette, vraiment. Alors je profite de ce magnifique soleil pour mettre ma fierté de côté et pour te supplier de me pardonner.


    Je n'ai jamais été très bon comédien, mais il faut avouer qu'aujourd'hui, je joue parfaitement bien ce que je voulais faire, et je suis ravi, mais je reste sceptique: cette mascarade n'a sans doute pas convaincue Jillian, et, dans ce cas là, je serai obligé de jouer une autre carte que les excuses. Le jeu est entre mes mains et mon temps est court, il ne faut pas qu'elle perde de temps à me croire, sinon cela fausserait tout mon plan.



Dernière édition par John Highfield le Jeu 20 Nov - 22:19, édité 3 fois
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Jillian Helsing
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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedDim 5 Oct - 19:57

    Une matinée de plus venait de s’achever au Wilshire Castle…et plus la durée de son séjour avançait, plus Jillian avait l’impression de perdre son temps. Si elle était venue ici c’était pour retrouver Ambre, une vampire qui détenait son frère captif et pour le moment elle n’avait toujours pas réussi à lui mettre la main dessus. A croire qu’elle n’était pas dans l’hôtel. Cet endroit avait tout pour plaire mais pourtant Jill ne s’y plaisait pas : elle était trop préoccupée pour ça. Le fait que son frère soit en danger la minait de l’intérieur depuis près de six mois. Se sentir aussi…inefficace la rendait folle. Elle était vraiment prête à tout pour retrouver Peter, quitte à devoir trahir tous les autres. Pas très glorieux comme état d’esprit et Jillian en était tout à fait consciente mais elle n’avait pas le choix. Dans le fond ce qu’elle faisait n’était pas si méchant et répréhensible que ça, si ? Elle défendait seulement la seule personne sur cette foutue planète à avoir dans ses veines le même sang qu’elle. Jilly se doutait cependant que James ne verrait pas la chose de cette façon. Elle n’osait même pas imaginer le sort qu’il lui réserverait s’il l’apprenait un jour. Forcément il finirait par le savoir. La vérité éclate toujours au grand jour, tout se paye. Peut être même lui infligerait t’il le même sort qu’aux vampires qu’il traquait ? Est ce qu’il était vraiment capable de la tuer ? Ils parcouraient les routes ensemble depuis quatre ans mais ce n’est pas pour autant qu’il lui pardonnerait. Du moins c’est ce que Jillian s’imaginait. La brunette était une fine observatrice quand il s’agissait des autres mais quand pour ce qui était d’elle même et de se rendre compte de la manière dont elle était perçue c’était une tout autre histoire.

    Assise sur son lit, Jillian ouvrit doucement un des tiroirs de sa table de nuit. Elle en sortit avec précaution un cadre la représentant elle et son frère, souriants. Une image rare étant donné qu’avant l’assassinat de leurs parents il était peu habituel de les voir aussi enjoués lorsqu’ils se trouvaient ensemble. La plupart du temps ils se disputaient, toujours à se chercher mutuellement. « Qui aime bien châtie bien » comme on dit ! Mais sans lui, Jillian se sentait à présent totalement perdue. Dans le fond il avait toujours été son roc, la personne qui lui donnait toujours envie de se surpasser même si souvent ses remarques lui faisaient mal. Une relation qui ressemblait fort à celle qu’elle entretenait actuellement avec James d’ailleurs. Le rapport fraternel en moins vu comme son cœur battait à tout rompre en sa présence. La belle brune regarda à nouveau la photo un peu jaunie et elle passa tendrement son doigt sur le verre, un peu comme si elle espérait pouvoir capter un fragment de la peau de Peter. Une larme vint doucement couler le long de sa joue, reflétant l’immense chagrin qui s’emparait de la jeune femme. Voir Jill pleurer était assez rare, elle tentait toujours de garder ses émotions au plus profond d’elle même quitte à passer pour une personne sans cœur par moments. C’était son moyen à elle de se protéger, de se créer une carapace. Elle en voulait à son frère de lui infliger ça, comme si elle n’avait pas assez souffert après ce qui était arrivé à leurs parents. A présent en colère, elle leva son regard embué de larmes du cadres et le balança violemment contre le mur en face. Celui ci heurta avec un bruit sourd le mur pour terminer sa chute sur le sol tandis que des dizaines de morceaux de verres se dispersaient.


    « -Et merde… »grogna aussitôt Jillian entre ses dents.

    La brunette contempla l’étendue du désastre puis elle décida que sortir de sa chambre d’hôtel lui ferait le plus grand bien, elle ramasserait les débris plus tard. Soigner le mal par le mal. Voilà ce qu’elle allait faire. Elle comptait prendre la cuite de sa vie. Bon peut être pas la cuite de sa vie mais une belle cuite quand même. Tant pis si on était au beau milieu de l'après midi. Au moins ça la soulagerait de son chagrin quelques heures. Tant pis si le lendemain c’était pire. Au point où elle en était de toute façon…Elle chercha rapidement sa veste lorsqu'elle entendit deux coups brefs frappés sur sa porte. Elle espera aussitôt que ce n'était pas James ou encore pire: John. Aujourd'hui elle n’était prête à encaisser aucune de leurs remarques assassines respectives. La solitude. Voilà ce dont elle avait besoin cet après midi. Dans le fond ce n’était pas vrai car une part d’elle même avait envie d’être réconfortée, consolée, cajolée. Mais ça elle ne se l’avouerait jamais. C’est mieux de se dire qu’on n’a besoin de personne. Et il n’y a rien de plus faux aussi. On a tous besoin de quelqu’un, d’une épaule sur laquelle pleurer, de quelqu’un qui vous fait vous sentir vivant tout simplement. Elle souhaitait surtout que qui que ce soit devant sa chambre, cette personne ne remarquerait pas qu’elle avait pleuré. Manque de bol, quand elle ouvrit la porte c'est bel et bien l'ennemi n°2 après miss Delacours qu'elle trouva, Highfield en personne. Elle leva aussitôt les yeux au ciel, se demandant ce qu'elle avait bien pu faire au bon dieu pour mériter ça et elle pensa "Génial! Il ne manquait plus que lui!". Le pire fut que ce dernier lui lança un sonore et énergique "Bonjour!"accompagné d'un large sourire. Elle pensa que c'était ironique mais bizarrement ce dernier semblait différent de d'habitude.

    «-Qu'est ce que tu veux? » lança Jillian d'un ton agressif, sans même lui rendre son bonjour.

    Le fait de ne pas savoir sur quel pied danser avec lui la rendait déja dingue. Il voulait quoi au juste? Tout de suite, elle pensa qu'il savait pour sa trahison et qu'il était venu lui annoncer rayonnant qu'il allait tout réveler à James et réduire ainsi sa vie à néant. Son coeur s'accélera et elle se mit à palir légèrement, tout en essayant de garder le controle d'elle même pour ne rien laisser paraitre. Sans même qu'elle l'y ait autorisé, John la poussa légèrement pour entrer à l'intérieur et sans plus de manières, il s'affala sur le canapé de la pièce principale. Complètement abasourdie, Jillian se demanda ce qui lui prenait, en particulier lorsqu'il se mit à la complimenter sur son intérieur...sachant en plus que le ménage et la jeune femme ça fait deux! Il avait un énorme service à lui demander ou quoi? Jamais encore il ne s'était montré aussi sympathique d'entrée de jeu...cela cachait forcément quelque chose. Debout, les bras croisés elle attendait que le chasseur entre dans le vif du sujet.

    «-Bon t'es venu pour parler tapisserie ou bien tu va te décider à me dire ce qui t'amène vraiment? » grogna la chasseuse, de moins en moins patiente avec le numéro d'Highfield.

    Ce qu'il lui déclara alors lui fit ouvrir des yeux ronds. Quoi?!! Il lui prenait quoi d'un coup? La veille encore il l'avait insultée et là il essayait de lui faire croire qu'il regrettait? Jillian n'y crut pas une seule seconde. A moins peut être que James l'ait menacé de le virer s'il ne faisait pas des efforts mais ça lui semblait totalement invraisemblable. D'une James ne l'aurait jamais menacé de ça, et de deux elle était sûre que John n'aurait jamais accepté de faire une telle chose.

    «-Tu te moque de moi là? On nage en plein délire! Ecoute j'ai vraiment pas le temps pour toi là, je suis franchement pas d'humeur à te regarder faire ton numéro de clown...je n'y crois pas une seule seconde, à moins que des extraterrestres t'aient enlevé ce matin et que tu ne sois pas le vrai John je vais faire comme si je n'avais rien entendu

    Jillian se dirigea alors vers la porte d'entrée et elle l'ouvrit avec violence, furieuse que John se permette de se moquer d'elle ainsi. Il avait cinq ans d'âge mental ou quoi? Elle se retourna alors vers lui, qui entre temps s'était levé puis d'un geste expansif elle lui montra le couloir dehors.

    «-Bon allez dégage de là maintenant avant que je m'énerve pour de bon et s'il te plait à l'avenir évite de me prendre pour une demeurée!»
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John Highfield

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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedDim 5 Oct - 23:32


    Elle me sort tout simplement des yeux. Elle est toujours là, à se plaindre, à ne jamais être heureuse, à toujours désirer être dans son coin, à ne pas savoir parler autrement que sur un ton froid et distant, à être tout simplement détestable. Souvent, lorsque je me plains d'elle à mon ami, James ne peut s'empêcher de finir hilare en disant qu'on dirait que je fais plutôt ma description que la sienne: merci les amis, ça sait toujours épauler dans tous les bons moments. Non mais regardez-la, elle, à grogner comme un loup constamment sur la défensive: elle m'insulte indirectement là! Comment ça c'est impossible que je puisse revenir sur mes erreurs? C'est vrai que tout cela est un coup monté, mais et alors? Sache qu'entre toi et moi chérie, c'est bien toi la plus bornée et têtue! On dit souvent qu'un homme ne doit jamais frapper une femme, mais que nenni, si elle continue à me parler comme si j'étais un moins que rien, elle va se prendre un bon coup de bol et elle ne va plus rien comprendre à la vie, vraiment! Enfin, une femme...On ne peut pas la considérer comme telle. C'est un monstre, elle abuse des autres pour les tuer ensuite: et oui, j'ai compris ton petit jeu, et tu te trahis toi-même!

    Tu n'es pas d'humeur à me voir? Est-ce l'odeur de mon sang qui te fait cet effet ma chère? Car crois-moi, ce n'est pas en m'ouvrant avec force qu'on se débarrasse de moi: je t'aurai, ne t'en fais! C'est la dernière des garces, voilà qu'elle fout en l'air mon plan: j'avais prévu qu'elle soit un minimum réticente, certes, mais à ce point. Est-ce si peu crédible de me voir présenter des excuses? Je ne suis qu'un humain, après tout moi, MADAME, ce qui n'est aucunement ton cas, alors tu dois avoir oublier que les Hommes peuvent faire des erreurs! Elle m'a mise de mauvaise humeur la brunette, et croyez-moi, elle va le regrette: je ne comptais pas la tuer aujourd'hui mais c'est elle-même qui en a décidé autrement: soit, tant pis pour elle. Alors qu'à nouveau, elle m'indique la sortie, je me lève du canapé, en profitant pour nettoyer mes chaussures discrètement sur les coussins: c'est tout ce qu'elle mérite, quel mauvais hôte, j'en ai presque pitié.

    Très bien. Je voulais être sympa mais c'est toi qui ne veut pas que nos relations changent...Soit.

    Dis-je, alors que j'avance tout doucement vers la sortie: il faut que je trouve un plan, et vite, mais vous savez, la spontanéité n'a jamais été mon fort, et je ne sais pas encore quoi faire. Finalement, je souris, comprenant que la carte excuses ne servait à rien avec ce genre de personnes. Je suis alors près de la porte, mais au lieu de regarder la sortie, je fixe tristement Jillian: non pas que je le sois, mais je cherche à la culpabiliser...Chose totalement impossible apparemment, vu que ses traits sont toujours aussi fermés. Je me plante devant elle, et je balbutie quelques mots, comme si j'étais au bord des larmes. Je baisse la tête et je me rends compte que je dois avoir l'air complètement idiot et pitoyable: ce qui est parfait.

    Je...Je...

    Je relève la tête, un sourire fier au lèvres. J'ai toujours été très agile et rapide, et c'est ni une ni deux que je renferme la porte pour ensuite plaquer la brunette contre le mur, alors que je tiens ses deux mains à l'aide des miennes. Vu comme ça, alors que je suis collé à elle, cela peut-être terriblement ambiguë: non, croyez-moi, nous sommes loin, très loin de faire l'amour tous les deux. La luxure, oui mais la luxure avec un démon, surtout pas! A mon tour, je fronce les sourcils et la regarde avec haine: c'est toujours ainsi lorsque je croise un vampire, je pense toujours que c'est lui le responsable de la mort de ma mère. Qu'il s'est servit d'elle comme déjeuner, et cela me met tellement en colère que cela me rend plus que fort. Plus méchant. Plus mauvais.

    Certes, tu as vu juste, je ne m'excuserai jamais pour mon comportement. Je n'y avais pas songé une seule seconde que l'on pouvait être une bimbo ET en plus être un minimum intelligente. Mais tu sais ce à quoi tu n'as pas pensé ? Qu'un homme ne serait pas aveuglé par ta beauté et verrais qui tu es vraiment. Je sais ce que tu caches Jillian, et crois-moi, lorsque James sera au courant, il aura la même rancœur que j'ai envers toi. Tu ne mérites même pas James, vraiment pas.



    HJ: J'ai fais exprès que John ne dise pas clairement qu'il pense qu'elle est une vampire, parce que je trouvais ça plus marrant si ça crée un quiproquo xD
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Jillian Helsing
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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedLun 6 Oct - 21:39

    La haine peut tout détruire sur son passage. L’amour aussi en réalité mais sans doute avec moins d’intensité. Jillian n’aurait pas su expliquer clairement ce qui avait fait que dès le début ça n’avait pas collé entre John et elle. Peut être la crainte que James puisse apprécier ce type plus qu’elle, elle s’était sentie menacée en quelque sorte. Peut être aussi le fait que John lui rappelle son frère, mais dans tous ses mauvais aspects. Peut être aussi le fait qu’il ait la mauvaise habitude de se montrer bien trop curieux, mettant de ce fait chaque jour un peu plus son secret et donc son frère en danger. Il ne la connaissait pas et il n’apprendrait en aucun cas à le faire. La femme qu’il côtoyait tous les jours n’avait pas grand chose à voir avec la personne qu’elle était vraiment mais ça il ne le saurait jamais. La chasseuse s’était forgée une carapace dure comme le fer, qu’elle enlevait seulement pour certains « privilégiés »comme James. Dans ces conditions elle admettait qu' il était forcément difficile de l’aimer. Peut être aussi était-ce la faute de leurs caractères incompatibles car trop explosifs. Elle ne savait pas vraiment ce qui les avaient fait se détester mutuellement mais en tout cas c’était un fait : ils ne pouvaient pas se voir en peinture. Ainsi lorsque tout à l’heure il s’était présenté à sa porte pour lui déclarer qu’il voulait faire amende honorable cela l’avait rendu folle de rage. C’était encore le cas, elle bouillonnait littéralement rien qu’en se repassant le discours d’Highfield dans sa tête. Pour qui est ce qu’il la prenait ? Il s’imaginait vraiment qu’elle allait avaler un truc pareil, que du jour au lendemain Monsieur avait réalisé à quel point il s’était montré imbuvable avec elle ? Non elle ne pouvait pas croire ça. Elle ne comprenait pas ce qu’il avait cherché au juste en faisant ça mais c’était très suspect. Jillian allait devoir rester sur ses gardes à l’avenir. Peut être avait-il agi ainsi pour montrer à James qu’elle ne faisait aucun effort pour accepter John dans le groupe ? Peut être espérait-il alors que ce dernier lui demande de partir…elle n’avait pas réfléchi à ça avant de l’envoyer balader mais à vrai dire cela lui semblait plausible. Elle ne voyait même que ça comme explication. Peut être aurait-elle dû y réfléchir avant de lui parler si mal mais elle n’avait pas pu contrôler sa colère. Et puis elle ne comptait pas jouer les hypocrites, elle. Elle n’avait même plus envie d’aller boire à présent, elle voulait juste que ce rat quitte sa chambre et qu’elle puisse s’enfermer à double tour pour pleurer toutes les larmes de son corps. Elle avait besoin d’évacuer toute cette souffrance et même si crier venait de lui permettre de décompresser un peu, ça restait insuffisant. A présent, John faisait comme s’il était peiné par les paroles de Jillian. Dommage qu’il n’ait pas assez de talent en tant que comédien pour la faire culpabiliser.

    Pour ce qui se passa ensuite, Jill devait au moins reconnaître qu’il avait su ménager la surprise. Elle aurait du se douter que ça finirait ainsi. Après la violence des mots, venait la brutalité physique. Plus agile qu’elle, il la plaqua fermement contre le mur, lui infligeant ainsi un violent choc au crâne. Ce coup bas là, elle ne l’avait pas vu venir. Highfield était plus intelligent qu’il n’y paraissait en fin de compte, peut être l’avait-elle sous estimé en l’ayant toujours assimilé à une brute épaisse privée de neurones. Ravalant un cri de douleur à cause de la pression des mains de John sur les siennes, elle le fixa d’un regard haineux en essayant vainement de se libérer de son emprise. Le souffle coupé, elle se demandait ce qui l’attendait. La réponse lui glaça littéralement le sang. Comment pouvait-il savoir ? Le seul nom qui lui vint à l’esprit fut « Georges ». Cet enflure l’avait sans doute trahie, exactement de la même manière qu’avec Ambre un an et demi plus tôt. Sauf que cette fois ci ce n’était plus elle en position de force, bien au contraire. Lorsque John lui déclara que James la mépriserait une fois qu’il apprendrait sa trahison, elle eut envie de mourir sur le champ. Tout sauf ça. Elle préférait qu’il en finisse tout de suite. S’il voulait la tuer qu’il le fasse mais était-il vraiment forcé de la torturer de cette manière ? Elle avait fait quelque chose d’horrible, elle avait osé pactiser avec l’ennemi mais est ce qu’il ne pouvait pas le comprendre ne serait ce qu’un peu ? Elle ne voulait pas affronter le regard de James, elle ne supporterait pas qu’il la haïsse. Cela devait bien arriver un jour pourtant, elle s’y était préparée et pourtant rien ne lui faisait plus peur en ce moment même que la réaction du brun. Le fait que John puisse la tuer ne l’effrayait pas plus que ça en comparaison.

    On s’est tous déjà sentis découragés, dépassés par les évènements, à se demander à quoi bon continuer. Vous avez forcément déjà ressenti cette impression que tout s’écroule autour de vous, sans pouvoir empêcher l’effondrement fatal. Cette sensation était devenue familière de Jillian, à croire qu’on s’habitue à tout même au désespoir. La première fois cela s’était passé juste après que Liam ait rompu avec elle. Elle n’avait pas réalisé sur le coup, c’est seulement lorsqu’elle était partie le trouver chez lui et que sa sœur lui avait lancé d’un ton presque dédaigneux « Ah il ne t’a pas prévenu ? Il a quitté la ville hier soir. » Premier chagrin d’amour, si violent que la jeune femme avait cru ne pas s’en remettre. Ensuite l’assassinat de ses parents, des morts comme l’on n’en voit que dans les films d’horreur les plus sanglants. Ce jour là aussi cela avait été comme si la terre s’était écroulée sous ses pieds mais encore une fois ça n’avait été qu’une illusion, peut être la fin du monde mais pas encore sa fin à elle. Puis le départ de Peter, lui non plus ne voulait plus d’elle. Quand même votre frère vous abandonne, que vous reste t’il ? Il lui restait James. Sa lumière au bout du tunnel plongé dans les ténèbres, c’était lui. C’était toujours lui en fait. Elle avait mis beaucoup de temps à s’en rendre compte, mais à présent elle savait que si lui aussi la rejetait, alors le monde s’effondrerait à nouveau, et cette fois ci il l’entraînerait dans sa chute. James était le seul à pouvoir rendre la vie plus supportable. Elle avait beau jouer les dures, faire croire que rien ni personne ne comptait vraiment pour elle ce n’était que mensonge.

    Elle savait que le fait que John ait appris sa trahison venait de signer l’arrêt de mort de son frère. Elle aurait du s’enfuir, elle aurait du partir quand elle en avait l’occasion mais elle n’en avait pas été capable. Jillian s’était montrée lâche et aujourd’hui son frère et elle allaient en payer le prix fort. Tous ses efforts pour garder Peter en vie s’évanouissaient en fumée. Jamais elle n’avait autant détesté John qu’en cet instant précis. Il fallait qu’elle réfléchisse à un échappatoire et vite. Elle devrait tuer Highfield bien sûr et contrairement aux apparences ça ne la réjouissait pas. La chasseuse n’avait encore jamais assassiné d’humains, si elle parvenait à ôter la vie à des vampires c’est parce qu’elle tentait de ne voir en eux que des créatures monstrueuses . Pourtant chaque fois qu’elle tuait une de ces sangsues elle avait l’impression qu’on lui arrachait une partie de son humanité. Elle avait beau se répéter qu’elle ne massacrait pas des humains mais des êtres contre-nature, quand ils mouraient brûlés vifs elle ne voyait plus en eux que des Hommes. Après tout qui était-elle pour décider du droit de vie et de mort ? Même s’ils avaient massacré sa famille, même s’ils en avaient tué bien d’autres avant…Oui il arrivait souvent à Jillian de douter du bien fondé de ses actions. Mais dans le cas de John elle n’aurait pas le choix. Pour son frère. Il fallait qu’elle soit forte pour deux, pour elle et surtout pour son frère. Déjà une fois elle l’avait abandonné et elle n’était pas prête de refaire la même erreur. Elle pensa alors qu’il lui restait peut être une chance de rallier John de son côté, si du moins c’était bel et bien un cœur qui battait dans sa poitrine et non du béton armé. Elle savait que nier ne servirait à rien, il était bien trop sûr de lui pour douter. Au bord des larmes, elle murmura alors d’une voix tremblante :


    « Je…je t’en prie, je t’en supplie ne fais rien, ne dis rien. Ne t’en mêle pas…elle nous tuera tous si elle apprend que tu es au courant. Fais ce que tu veux de moi, tue moi si ça peut te soulager mais je t’en prie lui ne t’a rien fait…c’est seulement de ma faute, juste entre toi et moi. S’il te plait ne la sous-estime pas comme j’ai pu le faire... »

    Elle sanglotait presque à présent, elle souffrait plus que tout de se retrouver dans un tel état de faiblesse. Supplier Highfield était la pire chose qu’elle avait jamais eu à faire, son orgueil venait d’en prendre un sacré coup. Mais comme on dit « à causes désespérées, moyens désespérés ». Le pire c'est qu'elle était sûre qu'il camperait sur ses positions. Pour lui elle n'était qu'une vulgaire créature ayant usé de ses charmes pour tromper James. Voilà qui prouvait encore plus à quel point il la connaissait mal, à quel point il se trompait sur son compte. Jillian n'était pas comme ça, du moins elle voulait le croire. John était si près d’elle qu’elle ne pouvait plus bouger, elle n’aurait jamais cru qu’il avait tant de force. Dans la chasse aux vampires elle s’était toujours crue plus forte que lui mais personne n’est invisible…Jillian l’avait mal jugé, elle avait sous-estimé ses talents d’enquêteurs tout comme elle avait sous-estimé il y a plusieurs mois l’intelligence de Delacours. Il lui restait encore une carte en main pour se libérer de l’emprise de John mais elle espérait vraiment ne pas avoir à en arriver là.
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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedLun 6 Oct - 22:40

    Lorsqu'elle réalise chacun de mes mots, elle semble dévastée: était-ce à ce point fantastique que je découvre son secret, pour qu'elle réagisse ainsi? Pourtant, à la voir ainsi, je ne suis toujours pas satisfait, et son regard qui semble plus que désespéré ne m'aide à me sentir fier d'avoir à nouveau coincé une buveuse de sang. Ne croyez pas que je me sois attaché à elle, non, en aucun cas, mais je savais pertinemment que si je la tue, cela entrainerait la perte d'un ami très cher. Est-ce que ce sacrifice vaut-il vraiment le coup ? J'aimerais vous dire oui sans aucune hésitation, mais ce n'est pas malheureusement pas le cas. Je comprends alors pour que je me suis longtemps refusé d'aimer, ou d'apprécier des personnes: voilà ou cela nous mène. Peut-être que le meurtrier de la femme que j' aime plus que tout au monde se trouve en face de moi, et pourtant je n'ai aucune envie d'empoigner mon poignard pour l'enfoncer au fond de son cœur. Je me mords d'ailleurs la lèvre inférieur, me sentant faible face à la situation qui se présente devant moi: non pas que je n'ai jamais rêvé de torturer mon ennemi, mais je n'avais jamais pensé à l'idée de faire souffrir James. Et c'est maintenant que j'y pense, alors que je suis à deux doigts d'en finir. Je comprends alors mon manque d'expérience dans mon métier, et que j'ai échoué: il est inutile de penser que je la tuerai ce soir, et cela a le don de me mettre de plus en plus en colère. Je ne sais pourtant ce qui me retient de la torturer, car je sais sans aucun doute que mon ami n'hésiterait pas à choisir elle, s'il était face à un ultimatum afin de savoir qui de nous deux aime-t-il le plus. Il suffit de voir le regard qu'il a quand il parle d'elle, ses yeux pétillants qui en sont presque fantastiques, et sa tristesse si forte qu'elle est palpable, lorsque je lui répète sans cesse que je déteste Jillian et que je ne lui fais en aucun cas confiance. J'ai soudainement honte, ayant l'impression de salit l'honneur de ma mère: je n'ose pas tuer une de celles qui l'a assassiné sans aucune raison, sans aucune pointe de culpabilité. Je préfère sauver l'amitié d'un frère plutôt que de faire ma mission comme il se doit: je suis pitoyablement pathétique, et cette expression est faible, car croyez-moi, je me sens plus qu'un moins que rien. Alors que j'avais toutes les cartes du jeu de mon côté, je viens de toute les bruler, mon côté sentimental ayant pris le dessus.

    Je comprends alors, que lorsque je sortirai l'air de rien de cette chambre, qu'il faudrait que je fasse ma valise, et vite. Quitter cet endroit qui m'empêche étrangement de sauver le monde, qui m'empêche d'être ce que je suis vraiment: un chasseur de vampires, qui n'a aucunement peur des conséquences de mes actes. Je ne veux être celui qui laisse en vie une vampire par amour, ou encore par amitié. Je ne veux être celui qui laisse ses sentiments prendre le dessus de sa mission. Non. Il faut que je parte, car cet endroit me rend malade. Alors que je m'imagine déjà ce que je vais faire après avoir quitter la chambre de Jillian, elle se met alors à parler, sans doute pour défendre sa cause le plus innocemment possible, chose que je ne souhaiterai pas entendre tellement cela serait idiot, mais étant toujours aussi curieux, j'ouvre grandes mes oreilles afin de retenir chaque mot qu'elle prononcera. Elle murmure, et sa voix semble même tremblée: je ne savais pas que les vampires étaient si bons acteurs, ou bien est-elle vraiment effrayé de mourir, et dans ces cas là, je ne savais pas que les vampires pouvaient ressentir un autre sentiment que le désir de se nourrir du sang des Hommes. Sa voix a beau être à peine audible, je comprends chacun de ses mots, qui forment des phrases que je ne comprends pas. Pas qu'elles soient incohérentes, mais le sens m'échappe, ce qui se traduit sur mon visage: je fais de grands yeux ébahis par ce que je viens d'entendre. Alors c'est ça sa défense? Répondre complètement à côté de la plaque? Elle est bien différente des autres buveuses de sang que j'ai croisé, qui ont tenté de plaider sa cause innocemment et naturellement. Une option me vient à l'esprit, et elle me donne envie de crier: et si je m'étais trompé? Non. Impossible, elle est bien trop mystérieuse et est trop sur ses gardes pour imaginer qu'elle ne soit pas....Et pourtant, cela tient tout de même la route: ne trouvez-vous ça pas tordu de voir une vampire se prendre pour une chasseuse de créatures monstrueuses, semblables à elle? Les larmes commencent à monter pour Jillian, et cela se voit. Et c'est d'ailleurs terriblement crédible. Rapidement, j'arrête de la tenir, m'écartant même d'elle, pour me coller contre le mur d'en face, toujours abasourdi par ce que je viens d'entendre.

    ...Alors je me suis trompé? Moi, John Highfield, aussi têtu et borné qu'ambitieux, est pensé qu'une jeune femme était un monstre. A cette affirmation, je ne peux m'empêcher de me détacher du mur pour frapper ce dernier avec violence avec mon main: après cet acte, mes pauvres doigts en souffrent, mais c'est, je vous l'avoue, le cadet de mes soucis. Ne me sentant pas mieux pour autant, je frappe une autre fois. Et encore une autre. Ne trouvant pas satisfaction, je continue à frapper le mur qui semble avoir une fissure, et cette fois-ci, je crie. Je crie pour libérer toute la haine dans mon corps, et qui ne pouvait rester ici, sinon j'aurai explosé. Explosé de l'intérieur. Me sentant mieux, je m'approche à nouveau de mon ancienne victime et je relève sa tête d'un doigt: je ne désire pas faire quelque chose d'intime, mais je souhaite juste regarder dans quel état elle se trouve. Elle semble effondrée, et je songe à présent à un mauvais rêve. La jeune Helsing ressentait-elle alors des sentiments? Je me mets alors subitement à rire, sans doute un rire bourré d'ironie plus que de joie. Je ne parviens pas à m'arrêter, et cette scène doit être la plus étrange que Jillian n'a jamais vu: du moins, de mon point de vue, c'est mon cas. Après quelques minutes où j'étais hilare, je parviens à me calmer pour ensuite m'expliquer à la brunette: je ne la portais pas pour mon coeur, j'avais tout de même un minimum de respect envers elle et elle se devait de savoir ce qui se passait à présent dans ma tête. Je croise alors mes bras sur mon torse, mais un de mes bras arrive jusqu'à mes joues afin de caresser ma barbe naissante.


    C'est drôle, parce qu'il y a quelques minutes je n'aurai jamais imaginé que cela se passerait comme ça. Je pensais vraiment que tu croirais un minimum à mon baratin et j'en aurai profité, lorsque tu aurais cru que j'allais te faire la bise en guise d'au revoir, de te tuer sans culpabilité. Et tu sais pourquoi je t'aurai assassiné de sang froid? Parce que jusque là j'étais persuadé que tu étais une vampire. Un monstre, une buveuse de sang! Et c'est là, alors que c'était le moment parfait pour t'achever, que je me rends compte que j'avais faux sur toute la ligne. Ne trouves-tu pas ça hilarant?

    Enfin, je n'ai pas tout perdu, je viens de découvrir ce que tu cachais jusque là, et bien que je m'attendais absolument pas à ça, tu m'intrigues encore plus maintenant. « Elle nous tuera » ? « Lui ne t'a rien fait. » ? Je crois que tu as besoin de m'éclaircir sur certains points. Et pas de mensonges ma belle! Je viens de comprendre que tu pouvais ressentir quelque chose, alors ce sera facile de savoir si oui ou non tu me mens.
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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedSam 11 Oct - 21:24

    Les supplications de Jillian eurent l’effet espéré : il relâcha son étreinte, la laissant libre de ses mouvements. Il aurait été facile pour elle de s’enfuir, de courir jusqu’à son arme oubliée quelque part dans le bazar de sa chambre. Sauf qu’elle n’avait plus la force de se battre. Quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle dise ; James apprendrait bientôt toute la vérité et dans son esprit cela ressemblait d’assez près à la fin du monde. La jeune femme regarda ses mains et elle se rendit compte qu’elles tremblaient, rougies par la pression des mains de John sur les siennes. Exténuée, elle attendait la sentence du chasseur. Elle espérait surtout qu’il irait vite, et qu’il la tuerait avant de tout raconter à James. Cela peut paraître terriblement arrogant mais la jeune femme n’avait pas peur de la mort. Pour en avoir peur, il faut déjà avoir quelque chose à perdre. En l’occurrence il ne lui restait plus rien. James apprendrait bientôt ce qu’elle avait fait et il se mettrait à la mépriser lui aussi ; quand à Peter il ne serait bientôt plus de ce monde car elle savait que John ne ferait rien pour le libérer, il essaierait d’assouvir sa soif meurtrière avant tout, sans se soucier de la vie en jeu. Voilà, elle avait échoué. Elle n’avait pas su tout affronter seule et elle s’était trop attachée. Pourtant après Liam elle s’était jurée de ne pas refaire la même erreur. A croire qu’elle n’avait retenu aucune leçon de leur rupture.

    La scène suivante la rendit incapable de tout mouvement tant elle fut surprenante : John en train de frapper le mur de ses poings de plus en plus fort. Les yeux ébahis, elle se demandait ce qui pouvait bien lui arriver. Peut être bien l’avait-elle fait douter…elle l’espérait de tout son cœur. Est ce que l’idée de la laisser en vie était si dure que ça à supporter ? Bon sang, il la haïssait à ce point là ? Elle avait menti, elle avait pactisé avec l’ennemi, mais est ce que ça méritait la peine de mort pour autant ? Les seuls à avoir vraiment le droit de se sentir blessés étaient Peter et James. Son frère parce que par sa faute il s’était retrouvé entre les griffes d’Ambre et le deuxième parce qu’elle avait trahi sa confiance. Mais John ? Elle ne lui devait rien, absolument rien. Ce n’était pas à lui de la juger, il ne la connaissait même pas d’ailleurs. Le moindre prétexte était bon pour se débarrasser d’elle. Elle savait pourtant que malgré l’injustice apparente de la situation, elle ne pouvait que se résigner : c’est lui qui dictait les règles du jeu, lui seul. Lorsqu’il se rapprocha d’elle, elle eut un léger mouvement de recul, craignant qu’il ne la frappe. La jeune femme posa obstinément les yeux au sol, en priant pour qu’il en finisse rapidement et surtout pour qu’une fois qu’elle ne serait plus de ce monde, James prenne soin de son frère à sa place. Il lui restait ce dernier espoir là. Au lieu de ça, John lui releva doucement le menton pour mieux voir son visage. Jillian retint son souffle, déstabilisée par l’attitude du jeune homme. C’est ensuite qu’il se mit à éclater d’un grand éclat de rire, et il avait raison de penser que jamais elle n’avait assisté à scène plus étrange, car c’était le cas. C’était si drôle que ça de la voir souffrir ? Elle avait pensé beaucoup de choses moches à propos de lui, mais pas vraiment qu’il était du genre à se réjouir du malheur d’autrui.


    Ce qu’il lui annonça ensuite la cloua totalement sur place. Il l’avait prise pour une vampire ? Elle ?! Comment avait-il pu se méprendre à ce point là ?! Le fait qu’il ait pu la confondre avec une de ces sangsues la rendit furieuse, la comparer ou plutôt l’identifier à de telles monstres qui lui avaient enlevé les seuls êtres ayant jamais compté pour elle était intolérable. Le pire c’est qu’il était prêt à la tuer sans preuves, juste parce que Monsieur s’était imaginé des choses à partir de rien…Et ce qui la mettait plus en colère encore c’est d’en avoir trop dit, maintenant il n’allait plus la lâcher avant de savoir. Mais il pouvait y compter car elle ressentait également un immense soulagement : il n’était pas au courant de son secret. Elle avait peut être encore une chance de sauver son frère, chance qu’elle avait crue réduite à néant en apprenant qu’il savait tout. Tout lui avouer aurait été criminel à l’égard de Peter, elle avait la preuve de ce qu’elle soupçonnait depuis longtemps, c’est à dire le chasseur utilisait toujours ses muscles avant ses neurones. Peut être se trompait-elle mais il faudrait en faire beaucoup pour la faire changer d’opinion à présent. D'une voix sarcastique elle lui lança alors:

    « -Je…Comment as tu pu ne serais ce qu’envisager un millième de seconde un truc pareil ? Qu’est ce qui t’a fait croire que j’étais un vampire !? Mon teint pale peut être ? A moins que ce ne soit la fois où j’ai mangé un steak tartare, totalement infect au passage, qui t’ai mis sur la voie ? Ou alors c’est peut être le fait qu’une femme puisse être indifférente à ton charme, tu t’es dit que c’était forcément surnaturel ! Non attends je sais…c’est le fait que j’ai passé quatre années de ma vie auprès d’un chasseur. Voilà j’y suis, c’est vrai que souvent les vampires recherchent la présence des chasseurs et aiment traquer les gens de leur espèce…non vraiment maintenant je comprend mieux. Combien d’innocents as tu tuées avant moi, John ? Dire que pendant un court instant j’ai cru que tu étais autre chose qu’une brute épaisse, j’ai cru qu’en fin de compte tu étais plus intelligent qu’il n’y paraissait…je me suis trompée. »

    Les yeux de la belle brune lançaient des éclairs à présent, si seulement cela avait pu être au sens propre...John serait mort terrassé et cela aurait été un poids en moins. Après un bref instant de silence et d’une voix plus lassée qu’hargneuse maintenant, elle reprit la parole, il fallait qu’elle lui dise tout ce qu’elle avait sur le cœur une bonne fois pour toutes :

    « Je ne vais rien te raconter du tout Highfield. Tu viens de me prouver que ce serait la pire chose à faire. Sinon quoi ?! Tu va me tuer ? Va y, ne te gêne pas, à mon avis je ne serais pas la première mortelle à qui ça arrive. Tu mérite encore moins James que moi, j’espère que t’en a conscience. Et puis tu sais quoi, John ? Tu me dégoûtes. Depuis le départ, depuis le tout premier moment t’a cherché à me faire disparaître, le moindre prétexte aurait été bon. Je ne sais pas trop comment t’en es venu à croire que j’étais un vampire et je suis sure que toi même t’en a aucune idée, t’a trouvé cette raison de m’éliminer quelque part dans ton imagination de dingue et t’a sauté dessus.. »

    Jillian s’était attachée à l’idée qu’elle pouvait tout accepter pour James, même la présence de Highfield entre eux. Elle se rendait actuellement compte d’à quel point elle s’était leurrée. Il y en avait un de trop et de toute évidence c’était elle. Pour rester près de lui, elle avait mis en danger son frère, et aussi James en l’amenant ici dans ce repère de buveurs de sang en quête de proies fraîches. Et il y a moins de deux minutes, ce pauvre imbécile d’Highfield avait bien failli la tuer, parce qu’il la prenait pour ce qu’elle n’était pas. C’en était trop cette fois ci, elle avait bien compris la leçon à retenir de cet infâme quiproquo : elle ne pouvait compter que sur elle même. Les triangles, quels qu’ils soient, n’avaient pourtant jamais été son truc. La jeune femme était épuisée par tout ça, par tous ces mensonges en particulier. Elle aurait voulu se réveiller le matin dans un lieu familier, qu’elle n’aurait pas à quitter au bout d’une petite semaine, et surtout avec l’esprit libre…sans se demander dans quel état se trouve son frère, ou si elle doit tout avouer à James ou pas. Si un jour toute cette histoire se terminait, elle se prenait à rêver d’une vie normale…Elle s’était mise entre deux vampires, entraînée malgré elle dans une querelle infernale et à présent elle ne voyait plus comment revenir en arrière. Elle était presque déçue que John ne l’ai pas tuée. Au moins cela aurait mis fin à tous ses problèmes une bonne fois pour toutes. Plus de problèmes de conscience, sentimentaux ou encore de rivalité. Elle jetait un regard sur son existence, sur son passé de chasseuse surtout et une question existentielle revenait sans cesse : « est ce que tout cela valait la peine ? » Les vampires, elle aurait beau les chasser toute sa vie ils ne disparaîtraient pas de sitôt, pas durant sa vie de mortelle du moins. Quand à venger ses parents…cela ne les ramèneraient pas à la vie, et la vérité c’est que chasser ne la soulageait pas…elle souffrait toujours autant ; la vengeance ne vous fait pas vous sentir mieux, bien au contraire. Quand à James…qu’elle lutte à ses côtés ou pas ne changeait pas grand chose, dans tous les cas c’était perdu d’avance. Peter lui avait un jour lancé qu’elle n’était pas faite pour le bonheur, et il avait raison…tellement raison…
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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedVen 17 Oct - 9:54


    J'arrête de rire, ne trouvant pas finalement le moment pour la rigolade. A vrai dire, j'ai à présent tout sauf envie de rire, et ce n'est pas en entendant Jillian que mon envie de fuir en courant me quitte. Mais je ne le ferai pas, par pure fierté et ne voulant pas jouer au lâche. J'arrête de me planter devant la brunette et je m'écarte, me débrouillant pour être dos à elle. Il est inutile de lui montrer combien me tromper ne me rend pas indifférent, et même au contraire. Elle est plus que énervée, chose qu'elle parvient facilement à me transmettre. Sentant mes mains tremblés sans doute par la déception de mes actes précédents, qui sont tout simplement des énormes erreurs, je serre les poings en espérant que ces actes feront également retomber la colère que j'ai, uniquement contre moi. Finalement, j'oublie son petit secret, trop occupé à me détester. Je me dirige vers la fenêtre, me permettant d'être plutôt loin de mon ancienne ennemie et je peux alors murmurer ce que je ressens. « Cela m'ait-il déjà arrivé? Ai-je déjà tuer un innocent que je prenais pour un buveur de sang? » Impossible. Je n'oserai jamais commettre un crime sans être sûr de mon coup. Pourtant...Pourtant j'ai failli tuer Jillian. Alors que je me remets totalement en cause, la brunette ne m'aide pas et m'enfonce même à me sentir coupable. La pression et la culpabilité trop forte, je l'arrête en me retournant vers elle, les traits froncés, cachant sans aucun doute mon envie de partir loin de tout cela.

    Arrête!


    Lui criais-je, la voix tremblotante. J'aimerais lui dire qu'elle a complètement tort, mais elle a tout simplement raison. Je me retourne pour faire face à la fenêtre, tentant de penser à autre chose que ma terrible erreur, chose qui est impossible. Je sens alors quelque chose d'étrange sur mes joues, qui semblent couler. Étonné, ma main va sur mon visage et je comprends alors que je pleure. Je n'ai jamais rien eu contre le fait que les hommes pleurent, mais moi? John Highfield, n'ayant pas pleuré depuis ses quinze ans semble faillir aujourd'hui?

    Je porte le bracelet en argent jusqu'à mon cœur, comme s'il pouvait guérir les larmes qui souhaitent couler à présent. Comme si ainsi, ma mère pouvait revenir afin de soigner mes maux. Je baisse la tête et comme la plupart du temps, j'admire ce bracelet avec une sorte de culpabilité: mon cœur se serre en voyant « Eden. Neuf Septembre 1994. Never forget » ce qui a le don de me faire couler une larme, que j'essuie directement. C'est fou, mais même après de nombreuses années plus tard, je ne suis pas encore en paix. Je n'ai pas réussi à faire le deuil. Peut-être dois-je tuer celui qui a assassiné ma mère pour pouvoir espérer être heureux un jour? Sûrement.
    Mon autre main serre de toute ses forces le pendentif de mon collier, que j'ai sur depuis le début de mon métier. Je me rappellerai sans doute toujours, lorsque le bras tremblant de mon grand-père s'est tendu vers moi pour me donner son collier. Il m'avait assuré avec certitude que celui-ci amplifiait la force, le courage, la puissance et la rapidité. Il était vieux et peut-être sénile, et c'est sans hésitations que j'avais accepté mon cadeau alors que je savais pertinemment que cela ne me rendrait pas plus fort. Mais je m'étais déjà attaché à ce vieil homme qui m'avait donné plus d'amour en quelques jours que mon père en quelques années. Et juste après que j'ai enfilé ce collier, mon grand-père s'est éteint. Je lui avais juré de ne pas pleurer, et c'est ce que j'ai fais. Je me suis contenté de l'embrasser sur le front, et comme il le souhaitait, j'ai transporté son corps près de son lac favoris et j'y ai déposé ses cendres.

    Je prends alors conscience que mes sentiments sont intervenus dans la réalité: James est le seul et unique ami que j'apprécie, et que Jillian intervienne dans cette amitié m'a sûrement rendu...Jaloux? Alors, c'est ça, je suis tellement possessif que j'en déduis qu'une simple et jeune femme est une vampire? C'est stupide, et cela ne me ressemble pas. Pourtant, je ne me remets toujours pas à l'esprit que j'ai failli tuer un...Un être humain. Il faut que je parte d'ici, et vite. Cet endroit me rend fou, et me fait échouer en quoi je fais de mieux. Oui, je ne peux continuer ainsi. Je ne peux me dire qu'à cause de mes sentiments d'amitié, j'étais capable de tuer quelqu'un. Avant tout cela, j'étais au dessus de tout cela, bien trop ambitieux pour imaginer être jaloux d'une pauvre petite humaine.
    Puis je lâche mon collier et arrête de tripoter ma chaîne, remarquant inévitablement que ses gestes me font devenir le petit garçon que j'étais avant. Oui, ce petit garçon qui lisait des livres fantastiques, notamment sur les vampires, et qui disait fièrement à sa mère que plus tard, qu'il voudrait devenir un ami de Lestat. Elle ne me répondait que par un sourire léger en me disant gentiment que ces créatures n'existaient pas. Bien que maman savait pertinemment qu'elles existaient, vu que longtemps son père s'est battu contre eux. Je n'ai pas seulement songé à devenir un vampire lorsque j'étais enfant, non. Bien après avoir su leur existence et que je les ai vu en œuvre, j'ai compris qu'un simple humain armé de ses poings ne pourraient absolument rien faire contre eux. Il fallait une puissance équivalente, ses sens aussi développés que les leur et pour ça...Il fallait devenir un vampire à son tour. Oui, j'étais prêt à me condamner à l'Enfer juste afin de sauver l'humanité, ou plutôt venger ma mère. Mais j'ai rapidement compris que je ne pouvais faire confiance en ces monstres, et ils n'hésiteraient pas à m'utiliser plutôt comme nourriture que pour nouveau-né de leur race.

    Je ne veux me retourner vers Jillian, je ne veux pas affronter son regard, qui doit être un mélange de haine et de pitié, penchant plus tout de même vers la colère. Alors je reste ainsi, les bras croisés sur mon torse en me mordillant la lèvre inférieur afin de m'éviter de faiblir à nouveau, et je regarde l'extérieur de l'hôtel sans y prêter une grande attention.



    Post pourrave, pardonne-moi, mais je voulais à tout prix t'offrir une réponse T.T
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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedSam 18 Oct - 16:39

    Jillian ignorait ce que John allait bien pouvoir dire ou faire et la vérité c’est qu’elle s’en moquait totalement. Elle en avait assez, assez de devoir sans cesse se battre sans même vraiment savoir pourquoi. Pour une fois dans sa vie, elle aurait voulu baisser les armes et se rendre à l’ennemi. Choisir la solution de facilité ne lui avait jamais semblé aussi tentant. Pourtant même au pied du mur, elle avait résisté, elle l’avait encore affronté. Il faut croire que son orgueil était plus fort que tout, sa mère lui avait souvent dit que ça la perdrait. D’autres auraient aussi appelé ça de la force intérieure, d’autres encore de la passion : Jillian appelait ça de la bêtise et de l’inconscience. Loin de se sentir soulagée d’avoir vidé son cœur, elle ne s’était jamais sentie aussi misérable. Dans le fond, ce n’est pas vraiment après John qu’elle en avait. Il avait beau avoir essayé de la tuer, l’avoir accusé de tous les maux de la terre…la seule chose qu’elle lui reprochait vraiment c’est de ne pas être allé jusqu’au bout de son acte. Il ne représentait qu’un moyen de vider sa colère, elle devait s’en prendre à quelqu’un pour le désastre qu’était sa vie et à défaut d’avoir les coupables sous la main elle s’en prenait à lui. Classique mais Jillian ne cherchait pas à faire dans l’original. Tuer des créatures surhumaines tous les jours ne la rendait en effet pas plus intéressante, pas mieux qu’une autre. Même pas sûr que ça lui garantisse sa place au paradis, et de toute façon la jeune femme doutait franchement qu’il existe. Pourtant, elle avait beau ne pas se sentir mieux après ce long discours, elle aurait sans doute continué sur sa lancée si John ne lui avait pas hurlé d’arrêter. Elle ne connaissait pas assez bien ce dernier pour se rendre compte de son humeur en une simple intonation de voix mais il lui semblait avoir perçu de la souffrance. La brunette en était même certaine seulement le fait d’avoir pu blesser le chasseur lui paraissait à peu près aussi impossible que le fait de voir ses parents revenir de chez les morts par exemple ou encore que de revoir Liam. John se révélait au final bien plus imprévisible qu’elle ne l’aurait cru…dans le fond la chasseuse ne l’avait jamais vraiment perçu comme un être humain à part entière, elle avait plutôt vu en lui une sorte de parasite assez tenace. Elle se rendait à présent compte que lui aussi avait ses faiblesses, que lui aussi pouvait éprouver de la peine…ne vous méprenez pas, Jillian ne l’appréciait pas pour autant mais disons qu’il remontait légèrement dans son estime. Après tout il n’était pas tombé si loin que ça à propos de son secret, il avait juste surestimé sa capacité à mentir, à tromper son entourage…l’accuser d’être une brute épaisse sans pitié avait surtout servi à détourner la faute sur lui, à renverser la vapeur. Une sorte de retournement de situation.

    Incapable de prononcer le moindre mot, la cadette des Helsing observait le dos de John, sans savoir quoi dire ou quoi faire. A première vue elle aurait dit qu’il pleurait mais elle n’en était pas sûre…cela lui semblait tellement surprenant qu’elle préférait ne pas trop s’avancer. Pourtant pourquoi lui aurait-il caché son visage sinon à cause de ça ? Cette fois ci c’est sûr, Jillian se sentait vraiment pitoyable. Elle envisageait presque de s’excuser à présent, exactement comme lorsqu’elle était petite et que c’était toujours elle qui demandait pardon en premier lors d’un conflit, même si elle n’avait rien fait de mal…à la différence qu’il ne s’agissait ici pas d’une simple dispute d’enfants mais de quelque chose de beaucoup plus grave, qui la dépassait elle même. La jeune femme se retrouvait prise au dépourvu, sans savoir quelle attitude adopter. Que diriez vous à un ennemi si vous vouliez apaiser le chagrin que vous lui avez vous-même infligé ? Rien sans doute, vous passeriez votre chemin sans plus vous préoccuper de son sort. Sauf que la jolie brune n’était pas capable de ça, elle n’avait jamais été très rancunière et elle en était maintenant à se demander vainement pourquoi elle s’était autant énervée. En y réfléchissant bien, Jillian trouvait John assez inoffensif comparé à de la vermine comme Ambre ou Georges. Au moins il luttait pour le bien même s’il lui restait pas mal de progrès à faire dans ce domaine là. Elle se demandait pourquoi elle l’avait autant détesté dès le départ et toutes les raisons qu’elles avaient pu trouver précédemment lui paraissaient dépassées, elle l’avait seulement haï à cause de James. Elle avait eu peur, tout simplement peur que ce dernier ne lui préfère un quasi-inconnu. C’est incroyable parfois tout ce que la jalousie peut vous pousser à faire…elle aurait pu accepter de partager pourtant, elle aurait pu se montrer un peu plus amicale et faire des efforts. Au lieu de ça elle avait mis de l’huile sur le feu et au lieu d’ignorer les remarques assassines d’Highfield elle y avait répondu plus méchamment encore. Elle aurait ainsi dépensé beaucoup moins d’énergie inutilement et éviter bien des contrariétés à James. Depuis combien de temps était-elle ainsi ? Jill avait beau chercher, elle ne trouvait pas. La femme qu’elle était devenue lui était étrangère, elle ne reconnaissait plus la Jillian de sa jeunesse, si elle continuait comme ça elle ne pourrait bientôt plus affronter son reflet dans le miroir. Elle avait déjà tellement perdu de personnes qu’elle croyait essentielles à son existence qu’elle s’était accrochée désespérément à James, parce qu’il était le dernier allié qu’il lui restait…peut être aussi son dernier espoir de trouver un jour le bonheur. Il fallait absolument qu’elle y mette un terme, avant de s’attacher trop…c’était sans doute déjà trop tard. Elle n’avait cependant aucune envie de revivre ce qu’il s’était passé avec Liam…être dépendante de quelqu’un pour ensuite se faire abandonner sans regrets. Non elle s’y refusait, quitte à se faire briser le cœur elle préférait décider quand, où et comment. Elle devait mettre un terme à cette pseudo romance qui l’avait juste convertie en une fille aigrie, jalouse et possessive. Jillian pensait tout cela maintenant mais elle était consciente qu’une fois devant James elle en serait incapable.

    Quoi qu’il en soit, elle se trouvait toujours en face de John, à attendre qu’il veuille bien se retourner et à se torturer l’esprit pour trouver les mots justes. De toute manière il l’enverrait balader. Elle le comprenait parfaitement d’ailleurs, elle en aurait fait de même si les rôles avaient été inversés. La brunette n’avait jamais voulu le blesser, elle pensait seulement qu’il était inatteignable : exactement comme lorsque vous frappez un punching-ball, vous savez que de toute manière il n’a pas mal alors vous ne vous gênez pas pour envoyer les coups…sauf qu’en l’occurrence l’objet venait de s’animer. Elle ne ressentait pas vraiment de pitié à son égard, c’est plutôt elle même qu’elle trouvait pathétique dans l’histoire. Si seulement elle n’avait pas laissé ses sentiments pour James aller si loin…mais ça avait été plus fort qu’elle, Jillian avait eu désespérément besoin d’être aimée, de se sentir entourée…toute seule elle n’était rien, quand elle était avec lui elle avait l’impression d’être quelqu’un, il lui redonnait confiance et courage. Vous ne pouvez pas passer chaque moment de votre quotidien pendant quatre ans avec un homme exceptionnel, toujours là pour vous, en lui restant indifférente…surtout quand le sauveur en question est loin d’être dépourvu de charme.

    Doucement, elle s’avança de John, incapable de rester passivement dans l’ombre , elle approcha sa main de son épaule mais elle la retira au moment même où elle commençait à l’effleurer. C’était trop déplacé, elle aurait donné sa main à couper qu’il n’aurait pas apprécié.


    « -Je…écoute je suis désolée John…tu t’es trompé c’est tout, ne te torture pas pour ça…même que tu m’aurais tuée ça n’aurait vraiment pas été une perte pour l’humanité, crois moi. »

    Affligeant. Jillian n’arrivait pas à croire qu’elle venait de dire ça. Il allait la prendre pour une cinglée suicidaire maintenant, à tous les coups. « Si ce que tu as à dire est moins important que le silence, tais toi », « Tourne ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler », autant de proverbes qui passaient par l’esprit de miss Helsing à cet instant précis…dommage qu’elle ne s’en soit pas rappelée cinq secondes auparavant. Nerveusement, elle passa la main dans ses cheveux et se recula de quelques pas. La jolie brune n’était pas habituée à ça, d’ordinaire quand elle était avec John ils passaient leur temps à se crier dessus, à s’insulter mutuellement…le silence qu’il lui infligeait était donc plus déplaisant que n’importe quoi d’autre. Elle aurait préféré qu’il l’agresse comme tout à l’heure, c’était toujours mieux que de l’entendre sangloter. Cela lui apprendrait à ouvrir sa porte à n’importe qui, à l’avenir elle mettrait le verrou et elle y réfléchirait à deux fois avant de faire entrer quelqu’un dans sa chambre.


[Arrete il était super ton post, on peut pas en dire autant du mien x)]
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John Highfield

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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedDim 19 Oct - 12:44

    Le silence m'apaise, me permettant de réaliser combien je suis pitoyable à ce moment précis. Je n'ai pas pour habitude de dévoiler mes sentiments, même aux personnes les plus proches, et voilà que je me mets à pleurnicher tel un enfant, n'est-ce pas tout simplement pathétique? Où est passé le John, qui cherche à avoir le dernier mot avec Jillian, qui adore la mettre hors d'elle juste pour savoir combien va-t-elle tenir sans craquer? Et voilà qu'à présent, je viens de tout gâcher, alors que j'avais l'avantage dans le jeu « celui qui énervera le plus l'autre ». A présent, il est inutile d'imaginer de pouvoir continuer de lui faire des remarques déplacées, car il suffira qu'elle refasse référence à cette scène pour que je n'ai plus aucun mot à dire pour me défendre. Et après tout, qu'importe? Est-ce si grave d'avoir perdu? Non, et après tout, par la suite, j'aurais été lassé de devoir me battre à chaque fois contre elle. Oui, à présent j'ai envie de me retourner vers elle, lui dire qu'elle a gagné, que j'abandonne. Que je lui laisse même James, car c'est sans mentir le trophée de cette bataille.

    J'entends alors des pas, bien qu'ils soient très légers, et je sais déjà qu'il s'agit de Jillian qui s'approche de moi: j'imagine alors qu'elle a bien caché son jeu et que finalement elle va boire mon sang pour ensuite me tuer. Cette pensée me fait sourire, comprenant alors pourquoi mon père me criait presque tout le temps que je suis un garçon trop buté et borné, qui reste toujours sur ses idées et qui est incapable de comprendre qu'il a tort. Auparavant, je pensais simplement que mon père n'était qu'un vieux aigri qui, même après une bouteille de whisky, ne se sentait pas mieux et m'utilisait alors comme souffre douleur. Comme bouc émissaire. Je me rappelle encore comme je le laissais parler et que je prétendais que ses mots m'atteignaient pas. Pourtant, après chaque dispute de ce genre, je montais d'un pas las dans ma chambre pour pleurer silencieusement. Même si je l'ai toujours nié, même si j'ai toujours prétendu que je ne le considérais plus comme mon père...Il l'est, et c'est inévitable. Et bien qu'il ne soit jamais comporté comme tel, il ne m'a jamais abandonné, preuve qu'au fond de lui, il m'aimait toujours comme son propre fils...Du moins, j'aime me faire cette idée là qui me rassure, car j'ai la sensation d'être aimé. Et croyez-moi, il ne me suffit de ressentir ça pour que je sois à nouveau fort. A présent, les larmes ne coulent plus, et bien que je me sens toujours aussi coupable de ma terrible erreur, je me sens apte à affronter à nouveau la brunette, n'ayant plus aucune envie de fuir.

    La brune rompt le silence et elle aussi, a sorti le drapeau blanc pour le moment. Pourtant je me sens offensé lorsque j'ai le sentiment qu'elle ait pitié de moi. Quoique, cela ne serait pas étonnant vu ô combien je suis pitoyable à l'heure qu'il est. Et je ne sais comment du coup réagir, si je dois à nouveau jouer l'homme à l'énorme carapace ou bien fondre en excuses pour avoir cru qu'elle était une chose qu'elle n'est pas. Finalement, je me décide de ne jouer aucune de ses cartes, je me contente de me tourner vers elle et de la regarder: je me rends alors compte combien elle est jolie, et son air de « Je porte tous les malheurs du monde sur mes pauvres petites épaules » lui donne étrangement du charme. Je me mets subitement à rire, comprenant qu'à présent je touche le fond: comment je peux trouver une femme incroyablement jolie que je détestais de tout mon être il y a quelques minutes et qu'il était inenvisageable de la contempler de cet œil?

    Finalement, je n'ajoute rien et me dirige vers le canapé et je m'y assois, l'air pensif. Je comprends alors que quand je sortirai de cette chambre, je ne reverrai pas Jillain de ci-tôt, si ce n'est pour dire jamais. Je ne pourrai à nouveau la regarder dans les yeux sans me sentir mis à nu, après lui avoir montrer que j'étais qu'un simple humain. Peut-être que la taquiner me manquera, ou peut-être qu'elle disparaîtra de ma vie assez rapidement, et dans quelques mois j'aurais déjà oublié son prénom. Oui, après avoir tuer le vampire que j'ai repéré, je partirai pour continuer ma quête. Fini les histoires à l'eau de rose, fini les jalousies puériles, fini le John sentimental. Je pose mes coudes sur mes genoux et je joins les mains, regardant la brunette.


    Tu l'aimes, James, n'est-ce pas?


    A vrai dire, je sais déjà la réponse: il suffit de la regarder le contempler avec des yeux pétillants pour savoir que ce qu'ils vivent est bien différent de l'amitié. Mais l'entendre dire par la concernée plutôt que de le deviner est deux choses totalement différentes: deux plus, en ayant réagi ceci en faisant une erreur, j'ai le sentiment de m'être dévoilé, c'est pourquoi, si elle m'avoue qu'elle est amoureuse de mon ami, je ne me sentirai à présent plus aussi gêné. Et puis, aboutir sur cette conversation permettra d'oublier mes légères larmes de tout à l'heure, et peut-être mieux encore, je pourrai peut-être oublier son secret, que j'ai tout simplement envie de découvrir. Pourtant, je sais qu'il est inutile d'en parler si je ne veux pas la rendre malheureuse, qu'elle s'énerve ou qu'elle pleure et bien que je ne la porte pas dans mon cœur, je ne suis pas assez sadique pour lui affliger ce sort là. Je pourrai me venger des mots qu'elle a employé tout à l'heure, prononcés avec pitié, mais cela remettrait sur le tapis ce que je ne veux pas, donc impossible d'imaginer une seule seconde d'en parler.



    Tu rigoles j'espère là? J'ai adoré ton post du début jusqu'à la fin, je sais pas comme tu fais pour RP si bien sérieux!
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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedDim 19 Oct - 19:11

    Le fait qu’une fois retourné, John la regarde avant d’éclater de rire aurait presque réussi à remettre la jeune femme de mauvaise humeur, à faire réapparaître sa colère de tout à l’heure. C’était sans aucun doute ce qui agaçait le plus Jillian chez lui, et pourtant il y avait l’embarras du choix à ce niveau là, cette aptitude à toujours se montrer imprévisible, à faire souvent exactement le contraire de ce à quoi elle se serait attendue. Il aurait même pu donner des cours à Ambre de ce côté là, c’était véritablement le seul à pouvoir l’énerver aussi rapidement…avec Delacours elle gardait toujours un minimum son sang-froid au moins. D’ordinaire la brunette pouvait se vanter de cerner assez facilement les gens, elle aimait se dire que son intuition féminine était plus développée que la normale mais John restait l’exception qui confirme la règle, impossible de savoir sur quel pied danser avec lui…il pouvait se montrer charmant, bien qu’à vrai dire elle n’ait pas vraiment d’exemples de moments où il aurait été ainsi à donner, comme tout à fait imbuvable. On pouvait dire qu’il faisait ressortir tout ce qu’il y avait de pire en elle. Cette fois ci, Jillian ne se risqua toutefois pas à une remarque déplaisante de plus, elle n’y arrivait même plus en fait : les mots sortaient tous seuls d’habitude mais là ils restaient bloqués dans un recoin de sa gorge, elle savait qu’ils ne pourraient pas revenir en arrière, ils ne pourraient pas faire renaître cette situation de conflit permanent après s’être montré chacun leur tour leurs faiblesses respectives. Quand ils se provoquaient mutuellement, on pouvait appeler ça de la haine, ce n’était pas le genre de relation qu’elle avait pu avoir avec son frère ou qu’elle avait actuellement avec James, avec ces derniers cela restait sur le ton de la simple taquinerie…enfin la plupart du temps. A présent elle n’était plus sûre de détester John, du moins plus autant qu’avant. Ce dont elle était sûre c’est qu’une fois qu’il aurait quitté cette pièce, rien ne serait plus comme avant et elle ne le reverrait sans doute plus avant un long moment, jamais même. Etrangement, c’était loin de lui faire plaisir. En grande partie à cause d’elle, James allait perdre son meilleur ami et il ne méritait pas ça. Pendant des semaines elle avait espéré que John partirait et les laisseraient seuls mais alors que c’était sur le point d’arriver, elle n’en avait plus du tout envie. Cela lui rappelait un célèbre proverbe qui disait « Méfie toi de tes souhaits, ils pourraient se réaliser ». Jillian ne se voyait toutefois pas lui demander de rester, de toute manière elle doutait fortement que ça ait une quelconque influence sur lui, sinon de le conforter dans sa décision.

    La jolie brune se demandait toutefois pourquoi John était encore là, pourquoi il restait dans la pièce avec elle et aussi pourquoi elle même ne le chassait pas, pourquoi elle ne lui ordonnait pas de la laisser seule. Jill avait beau chercher, elle ne trouvait pas de réponses à ces deux questions. Pire encore, il alla même s’installer dans le canapé de la pièce principale. Comme tout à l’heure, elle resta debout à attendre qu’il brise la glace, sauf que cette fois ci elle n’était plus hostile. Elle avait l’impression d’avoir gagné la bataille et pour une fois elle s’en moquait complètement, se battre continuellement avec lui par injures interposées lui avait rapporté quoi au juste ? Jusqu’à présent pas grand chose sinon du négatif. Encore quelque chose qui venait de sortir…La question qu’il lui posa ensuite la dérouta totalement, elle préféra s’asseoir dans le fauteuil en face plutôt que de rester debout, peut être par peur que ses jambes l’abandonnent. La réponse semblait évidente, le « n’est ce pas » prouvait d’ailleurs qu’il s’agissait plus d’une affirmation que d’une interrogation en fait. Encore et encore, Jillian avait essayé de se convaincre qu’elle n’était pas tombée amoureuse de James. Est ce qu’elle avait réussi ? Pas vraiment. Rien ne l’effrayait plus que d’éprouver de tels sentiments, les histoires d’amour finissent mal, très mal et elle était bien placée pour en témoigner après l’échec de sa relation avec Liam. Sachant qu’elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver encore aujourd’hui des sentiments amoureux pour ce dernier d’ailleurs mais ce n’était pas le sujet. Elle ne se voyait pas vivre sans le beau brun, elle le connaissait depuis quatre ans mais c’était comme si cela faisait quatre siècles. Même si avoir quelqu’un à qui parler de ça n’aurait pas été du luxe, elle ne s’imaginait cependant pas discuter de ça avec John, vous vous verriez vous confier vos déboires amoureux à celui que vous considériez tout juste cinq minutes plus tôt comme l’ennemi public n°2 ? Sûrement pas. Jillian se retrouvait donc coincée, à ne pas pouvoir confirmer la thèse d’Highfield, ni à pouvoir la réfuter. C’était si dur que ça d’avouer la vérité ? Le plus dur n’était pas vraiment de l’avouer à John, mais plutôt de le dire à voix haute tout court. Elle avait l’impression que ça rendrait la chose définitivement vraie et elle n’avait en outre pas tellement envie non plus qu’ensuite il aille le révéler à James.


    « -T’es peut être plus perspicace qu’il n’y paraît en fin de compte… »répliqua finalement Jillian à contrecœur, un vague sourire aux lèvres.

    Voilà elle l’avait avoué, ce n’était peut être qu’une formulation à demi mots mais elle aurait tout aussi bien pu ne rien dire ou même, sa spécialité, nier en bloc. Elle faillit ajouter « Répète le à James et tu es mort. »mais il risquait de ne pas trop apprécier la blague, ils étaient encore trop habitués à se lancer des vannes pour se faire souffrir mutuellement, et ils ne dépasseraient sans doute jamais ce stade. Elle pensa ensuite que John risquait de ne pas trop apprécier le fait que d’une certaine façon elle ait éludé plus ou mois mystérieusement sa question…mais ce dernier n’était plus à une contrariété près de toute manière. Jillian n’arrivait pas à croire qu’elle ne rêvait pas, que John l’avait vraiment traitée de vampire, avait manqué de la tuer pour ensuite éclater en sanglots juste devant elle. Highfield était donc un être humain avec des sentiments et tout ce qui va avec, elle mettrait probablement beaucoup de temps à se remettre de cette nouvelle incroyable mais vraie. Il ne lui serait cependant jamais venu à l’esprit d’utiliser ce qu’elle avait vu contre lui, sadique oui mais absolument pas à ce point là. Enfin…ne jamais dire jamais, elle ignorait ce que lui réservait l’avenir et l’on n’est pas à l’abri d’un coup de théâtre.


[Je plaisante jamais avec mes rps donc oui je le pensais xD Merchiii beaucoup^^]
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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedDim 26 Oct - 19:52

    Et c'est vrai.
    C'est vrai que cette conversation, ici, dans sa chambre, est bien plus que glauque. Elle ne le serait aucunement si nous étions amis, mais est-ce utile de préciser encore une fois, que nous ne le sommes en aucun cas ? Pourtant, j'ai ce sentiment que nous avons enterré la hache de guerre, ou fait simplement une trêve. La rancœur et la jalousie est loin maintenant, mais pour combien de temps? Me connaissant tout de même bien, je sais que je brûlerai le drapeau blanc rapidement, sans aucune hésitation peut-être même. Elle vient alors de m'avouer une chose que je savais déjà, c'est-à-dire des sentiments envers James, mon meilleur ami. Je souris en l'entendant prononcer cette phrase, ayant tout de même un léger pincement au cœur inexplicable soit-il. Oui, pendant tout ce temps, j'avais désiré que James ouvre les yeux sur Jillian, je voulais impérativement qu'il comprenne qu'elle n'est pas ce qu'il pense. Pourtant, je savais, inévitablement cela soit-il, que mon avis sur la brunette ne changerait absolument en rien son point de vue sur la magnifique femme (on ne peut le nier, Jillian est loin d'être un thon!). Oui, je me rappelle lors d'une de nos conversations avec James, celle où j'ai su qu'il ne la considérait pas seulement comme une collègue de travail, bien plus que cela. Nous étions tous les trois dans un fast-food, où nous faisions une pause après avoir tuée un vampire assez puissant...

    QUELQUES SEMAINES AUPARAVANT.


    Je ne dis rien lorsqu'elle annonce qu'elle va se rafraichir aux toilettes, préférant de loin déguster ce big mac bien mérité. James est beaucoup plus poli que moi en lui répondant un « Ok », accompagné d'un sourire. Je ne la regarde pas partir et dès qu'elle quitte la table, je pose mon hamburger (bien qu'il soit délicieux) afin d'avoir une sérieuse discussion.
    - Qui nous dit qu'elle n'est pas plutôt parti draguer un serveur pour l'emmener dans les toilettes et boire son sang?
    Dis-je, en regardant mon ami. Je ne fais même pas attention si elle est déjà arrivée ou non aux toilettes, me moquant éperdument qu'elle sache ce que je pense. La première fois que j'ai fais cette révélation à James, il en avait rit, trouvant mes hypothèses tout simplement hilarantes, mais aujourd'hui, il semble lassé de mes doutes et ne décroche même pas un sourire, préférant soupirer.
    - Je t'ai déjà ce que j'en pensais John, et je continue à croire que tu trompes complètement.
    - Absolument pas! Tout concorde! Avais-je tout simplement répondu, très sûr de moi.
    Il préfère finalement ne pas me répondre, ayant l'air très contrarié. Il se contente de prendre son verre et de boire son contenu, en espérant sûrement que cette boisson légèrement alcoolisée lui ferait passer sa colère. Et puis, je comprends alors que je m'en moque de ce qu'il pense, j'ai toujours eu un meilleur instinct que lui pour détester les buveurs de sang et je n'ai jamais eu besoin de personne pour pouvoir éliminer un vampire. Je reprends alors mon déjeuner dans mes mains, ayant décidé que la conversation devait se terminer là. Pourtant, j'ajoute tout de même que je la condamnerai à l'Enfer cette nuit, avant de mordre dans mon hamburger. Le contact de son poing contre la table en bois me fait sursauter, ne m'attendant en aucun cas à cette réaction. Je lève les yeux de mon repas du midi pour regarder longuement James, la bouche entre-ouverte sous la surprise. Tous ses traits du visage sont froncés et ses yeux me lancent des éclairs, ce qui ne ressemble absolument pas à l'homme que je connais. Je comprends alors qu'avec ce regard, il m'ordonne de ne pas faire ça mais à mon tour, je lui lance un regard noir pour lui faire comprendre qu'il n'a pas à me donner d'ordre.
    - Tu n'es encore qu'un enfant John, essaye de grandir. Tu l'accuses seulement parce que tu ne l'apprécies. Te connaissant, c'est juste parce que tu ne parviens pas à la mettre dans ton lit que tu penses qu'elle est une vampire! Arrêter de juger avec tes sentiments, car t'es vraiment lourd!
    A présent, je ris, le trouvant tout simplement pathétique et comprenant alors, qu'il ne me connaît pas aussi bien que ça. Je détache mon regard du sien pour m'intéresser à son poing toujours fermé sur la table: je constate qu'il est sérieusement énervé et tout commence à devenir clair dans ma tête: il la trouve à son goût, ce qui me répugne. Comment peut-il apprécier une buveuse de sang? Est-il alors un ennemi pour moi? A cette pensée, j'arrête subitement à rire. Je ne le regarde pas et me lève de ma chaise, ne prenant même pas la peine de finir mon repas. Je commence à quitter le fast-food et je comprends alors qu'il ne me retiendra pas, préférant de loin sa brunette que moi, ce qui me fait étonnamment mal au cœur. Finalement, je me retourne vers lui et amèrement, je lui dis d'une voix à peine audible « Arrête de juger avec tes sentiments James, cette phrase est plus adressée à toi qu'à moi, et nous ne le savons très bien tous les deux. ».

    MAINTENANT...


    Finalement, j'arrête de me remémorer cette scène et relève la tête pour regarder Jillian: je pourrais tout simplement lui dire que ses sentiments sont sans aucun doute réciproques, mais m'avez-vous déjà vu faire ce genre d'acte de bonté? Mais ici n'est pas question que je sois généreux ou non, ici est uniquement question qu'elle cache quelque chose qui a l'air grave et très important, et je ne peux la laisser entraîner James dans ses affaires, ne lui faisant en aucun cas confiance. Je soupire alors, décidé à être franc: oui, bien que je ne veux plus la croiser pendant un long moment, la curiosité m'empêchera sûrement de l'éviter: je me dois de savoir ce qu'elle cache, pour James, et surtout pour nourrir ma curiosité. Je me lève alors du canapé et je fais les cent pas dans son appartement, ce qui peut-être agaçant, même pour moi. Finalement, je retourne à ma place initiale, ne sachant toujours pas comment dire cela, mais désirant être sincère.


    Tu sais...Quand je sortirai de cette pièce, rien ne sera plus comme avant, mais ce ne sera pas comme en ce moment. J'ai beau tenté d'oublier ce que tu as dis, je ne peux pas. Et pour dire vrai, je ne veux pas. Je ne veux pas oublier que tu caches quelque chose, car si cela a un rapport avec James, si cela peut le mettre en danger...Alors je ne peux passer outre.

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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedDim 9 Nov - 0:32

    Jillian n’avait jamais voulu mettre James en danger. Pourtant, elle l’avait fait. Plutôt deux fois qu’une. Est ce qu’elle regrettait de l’avoir mis dans ce pétrin ? Tous les jours. Si elle avait pu revenir en arrière, elle aurait tout fait différemment. Ou peut être pas en fin de compte. Ces épreuves, toutes les bêtises horriblement dangereuses qu’elle avait pu faire avaient eu au moins le mérite de la faire mûrir. Elle imaginait son frère en train de répondre à cette pensée : « Génial, ça me fait une belle jambe que t’ai enfin grandi ptite sœur pendant que moi je suis entre les griffes de l’autre harpie ». Il lui manquait tellement…elle aurait donné n’importe quoi pour qu’il apparaisse dans l’embrasure de la porte et qu’il lui laisse une des piques assassines dont il avait le secret. Si plus jeune on lui avait dit qu’un jour cela lui manquerait, Jill aurait sans aucun doute éclaté de rire. En fait il lui semblait même qu’on lui avait dit : sûrement l’un de leurs parents qui avait du lui dire « Ton frère t’ennuie peut être maintenant mais si un jour il ne peut plus le faire tu priera pour qu’il puisse recommencer, ma chérie ! » La brunette avait sans doute du répliquer par un très ironique « Ouais c’est ça, dans 3000 ans hein ! ». La chasseuse avait effectivement l’impression que cela faisait trois siècles qu’elle n’avait pas revu son frère. Pour en revenir à James, elle n’avait jamais voulu l’impliquer dans ses histoires. C’était même ce qu’elle souhaitait le moins au monde, risquer la vie du seul à pouvoir rendre la sienne plus supportable. Alors elle gardait le silence. En partie par peur de sa réaction, mais aussi pour le protéger. Jillian était persuadée qu’il était plus en sécurité en ne sachant rien qu’en étant au courant. Elle connaissait si bien son côté « bon samaritain », toujours prêt à voler au secours de la veuve et de l’orpheline. Il aurait beau la détester, la rejeter de tout son être, elle était sûre qu’il affronterait Ambre et qu’il chercherait à libérer Peter. Ensuite…ensuite s’il y survivait alors il ne voudrait plus jamais avoir affaire à elle, sans aucun doute. Toute vérité est peut être bonne à dire, mais certainement pas à entendre. Le fait que John remette son secret sur le tapis, qu’il la menace la fit frissonner. Elle s’y attendait mais elle avait espéré en vérité qu’il quitterait l’hôtel, et qu’il emporterait avec lui sa curiosité maladive. A présent elle réalisait qu’il comptait surtout découvrir son secret, et ensuite disparaître de sa vie en lui enlevant James au passage. Tout simplement intolérable, c’est ce qui expliqua le nouvel emportement colérique de la jeune femme :

    « Qu’est que tu t’imagine John ? Tu connais James depuis quoi ? Un mois peut être ? C’est dingue mais j’ai sans arrêt l’impression que c’est toi qui chasse avec lui depuis quatre ans et moi la petite nouvelle de la bande. Il est tout ce qu’il me reste, tu pense vraiment que je le mettrais en danger ? Tu ne t’es pas dit qu’il était déjà au courant mais qu’il n’avait pas eu envie d’aller le raconter au premier inconnu dans ton genre venu ?! »

    Le drapeau blanc n’aura pas tenu longtemps : sa mère l’avait souvent prévenu, le blanc se salit tellement facilement…Jillian comprenait maintenant que cette constatation n’était pas seulement applicable à la lessive. Cela avait été plus fort qu’elle, John avait toujours cette manière terriblement agaçante de sous entendre qu’elle ne connaissait pas James, qu’elle ne lui apportait que des ennuis. Il n’avait d’ailleurs pas tellement tort dans le principe mais la jeune femme n’était pas encore prête à l’admettre. Elle avait tenté de bluffer pour faire douter John, mais elle n’était pas vraiment sûre qu’il mordrait à l’hameçon vu la crise de panique qu’elle avait eue devant lui quelques minutes plus tôt.
    Jillian regretta assez rapidement cet élan de colère, s'énerver contre John comme elle venait de le faire n'arrangeait rien, mais par contre cela risquait de renforcer l'animosité qui régnait entre eux depuis bien longtemps. Tout ce qu'elle faisait c'est prouver en essayant de se défendre à quel point elle était coupable. Elle avait pourtant compris depuis longtemps que ce genre d’énervement pouvait plus la desservir qu’autre chose. Surtout lors d’un combat où le plus fort est plus souvent celui qui a les neurones plutôt que celui qui a les muscles. Enfin cela restait discutable ! Encore une fois il avait fallu qu’elle dise à voix haute ce qu’elle pensait au moment même où elle l’avait pensé. Chez elle, la colère pouvait retomber aussi vite qu’elle était montée. Les gens qui la connaissaient vraiment, et ceux là se comptaient sur le doigt d’une main, étaient maintenant habitués à ce trait de caractère. James faisait partie de ceux là. Aussi patient soit-il, il avait pourtant eu du mal à s’y habituer. En fait elle se demandait même comment ils avaient fait pour commencer à bien s’entendre. Elle se souvenait du jour où il était entré dans sa vie comme si c’était hier. Peut être parce qu’elle se repassait cette scène, et surtout le massacre de ses parents, toutes les nuits dans ses cauchemars.

    [Plusieurs années auparavant…]

    « -Vous ne pouvez pas rester là. Il faut partir avant que la police arrive pour que tout le monde vous croie morts. Les potes des vampires tués ce soir viendront finir leur travail croyez moi alors mieux vaut pour vous qu’ils pensent que vous avez brûlé avec les meubles. »
    Jillian entendait parfaitement les paroles de l’homme mais c’était comme si elles rentraient d’une oreille pour sortir par l’autre. Les yeux figés, elle regardait sa maison être rongée par les flammes. Tout une vie qui partait en fumée, en si peu de temps. Elle n’arrivait même pas à pleurer, elle aurait bien voulu pourtant mais la situation était si irréelle qu’elle ne cessait de se dire que ça ne pouvait pas être vrai, elle n’allait pas tarder à se réveiller dans son lit et rien ne ce serait passé.
    « -S’il vous plait Jillian… »
    Doucement, James tenta alors de lui prendre la main mais la brunette la retira vivement, comme si par ce simple contact il venait de lui brûler la main. Elle ne voulait pas de sa pitié, ni de sa protection : il lui avait sauvé la vie alors il n’avait plus qu’à partir maintenant…
    « -Lâchez moi. Je n’irai nulle part. Vous avez fait votre boulot alors dégagez maintenant finit par répondre la jeune femme d’une voix imperturbable.
    Etre aussi désagréable avec un inconnu qui de surcroît venait de lui sauver la vie n’était pas dans ses habitudes mais pour sa défense nous dirons qu’elle avait des circonstances atténuantes. James se retourna alors vers Peter en lui jetant un regard désespéré.
    « -Essayez , moi je n’arrive à rien. Dans quelques minutes ce sera trop tard. »
    L’autre Helsing hésita un instant, lui aussi fasciné par le spectacle des flammes, avant de se rapprocher de sa petite sœur. Il se posta devant elle mais elle gardait les yeux vides, comme s’il n’était pas là.
    « -Regarde moi Jill. »
    «»
    L’aîné des Helsing se mit alors à secouer violemment la jolie brune. La méthode était assez brusque mais il n’y avait plus de temps pour autre chose.
    « -Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure méthode. Elle est choquée, la violence ne… »
    « -Vous voulez qu’elle vienne ou pas ?! »
    James n’ajouta rien et Jillian tourna son regard vers lui. Elle se fit alors à elle même une réflexion des plus superficielles : cet homme était terriblement séduisant, elle alla même jusqu’à se dire qu’il dégageait un charme…magnétique. Certainement bien plus beau que tous les autres qu’elle avait pu croiser auparavant. Même peut être plus que Liam.
    «- Il faut qu’on parte, tu m’entend ? »
    La voix agressive de Peter la brutalement sortit de ses rêveries, et la jeune femme daigna enfin regarder son frère dans les yeux.
    « -Très bien. »
    A quoi bon résister ? Ce combat était perdu d’avance de toute manière. Elle s’avança vers la voiture de James, et ce dernier lui ouvrit la portière de l’aile avant du véhicule, sans doute dans un élan de galanterie venu d’on ne sait où. La brunette l’ignora et elle prit place à l’arrière, grognant tout de même avant d’entrer, comme si ce n’était pas déjà assez évident, un vague :« -Je vais derrière. »
    En y repensant bien des années plus tard, Jillian s’était dit que dans le fond elle était sans doute tombée sous le charme de James dès le départ. C’était pour ça qu’elle s’était montrée si antipathique avec lui. Parce qu’elle savait qu’à la minute même où il entrerait dans sa vie, tout aurait été différent. Parce qu’elle avait peur, terriblement peur de ça. Peur de s’attacher, et d‘en souffrir ensuite. Elle ne pouvait pas laisser se produire une telle chose. Juste après avoir démarré la voiture, James croisa le regard de Jillian dans le rétroviseur. C’est à ce moment là qu’elle sut : le mal était déjà fait. Elle aurait sans doute dû ne pas le suivre, fuir à la minute même où elle s'était faite cette reflexion.

    [De nos jours…]

    Au fond qu'est ce que Jillian en avait à faire au juste que John se mêle de ses affaires? Elle doutait qu'il soit assez bête ou suicidaire pour aller réveler à James qu'il venait d'essayer de la tuer, sans preuves et sans lui en parler avant. Elle n'était plus vraiment sûre que le beau brun tenait à elle, mais elle savait qu'il ne voulait pas la voir mourir et certainement pas tuée de la main de son meilleur ami. Au pire elle n'aurait qu'à aller en parler à Ambre et elle ferait le ménage à sa place. Facile n'est ce pas? Un mot à dire et le parasite serait exterminé. Sauf qu'elle n'en avait aucune envie. Allez savoir pourquoi, alors que lui n'aurait pas hésité une seule seconde à sa place.


[Je suis franchement pas fière de moi là >< Désolée du retard aussi...Ah puis le titre du topic avec les icons et tout est superbe mais ça déforme à mort la page! mdr]
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John Highfield

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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedMar 11 Nov - 0:14

    Je suis fils unique, et bien que de nombreuses personnes l'ont merveilleusement bien vécus, moi au contraire, ce fut un calvaire. Un calvaire de devoir affronter seul la réalité des choses, qui était bien trop atroce pour qu'un enfant de mon âge l'accepte seul. Bien sûr qu'il y avait mon père et que je n'ai pas à me plaindre, car ses foutus vampires auraient pu me prendre mes deux parents, mais Papa est mort avec Maman, laissant disparaître avec elle toute l'âme de mon père. Et bien que son cœur batte encore, qu'il ait encore des jambes pour avancer et continuer sa vie, il n'a pas saisi sa chance, et à présent il est je ne sais où, en faisant je ne sais quoi. Mais revenons au fait que je suis fils unique. Je crois que toute mon enfance durant, j'ai cherché un garçon, pas forcément identique à moi, mais qui pourrait être mon frère: mon casting avait inexorablement échoué, et je ne pus me résigner à abandonner, préférant alors la solitude en attendant la personne.Et pourtant, il y a plus d'un mois, il est apparu, et j'ai su que c'était lui, le frère que je n'ai jamais eu. Si différents, et pourtant quelque chose déjà nous unissait: la chasse. Oui, James a été dès la première seconde mon frère, ma vie peut-être même. Stupide et complètement sentimental n'est-ce pas? Mais je ne peux me nier et vous nier la simple vérité.

    Les mots de Jillian agissent comme des lames de couteaux, se plaçant aux endroits les mieux choisis pour torturer quelqu'un, ce qui me laissa sans voix. Sans doute parce qu'elle avait encore raison sur tous les points et qu'elle vient de m'éclairer sur James. Oui, je me suis toujours appartenu mon frère de cœur, sans me soucier de ce que pouvait ressentir Jillian, ou bien même James lui-même. Pour dire vrai, je m'en moquais éperdument, j'avais comblé ce vide en moi, avait trouvé la pièce manquante. Oui, à présent j'ai si mal juste à cause de mots prononcés, sans doute pour but de me remettre les idées à la place. Si je le pouvais, je m'ouvrirais la poitrine pour y arracher mon cœur, tant la douleur est insoutenable. Je serre un poing jusqu'à enfoncer mes propres ongles dans ma peau, et heureusement ils sont bien trop court m'ouvrir la peau. Ma respiration se fait plus irrégulière et alors que Jillian semble songeuse, je ne peux m'empêcher de l'être aussi. Comme si ma conscience faisait des flash-back des merveilleux moment passés avec mon f...Avec James.

    RENCONTRE ATYPIQUE, IL Y A 45 JOURS.


    Et merde, là, je crois que c'est la fin. Je tousse et cela n'est pas anodin, vu que je me mets même à cracher du sang, ce qui semble faire rire le vampire, satisfait de lui. « Vous êtes si faibles, vous, les chasseurs, vous ne pourrez jamais nous battre! » me dit-il au creux de l'oreille avant de vouloir m'achever, sûrement pour voir s'il me reste de la force. A vrai dire, je tente de me relever mais mes jambes ne semblent pas de cet avis. Je prends conscience alors que j'ai raté ma vie, car j'ai beau me demander ce qui me retient dans ce monde et la seule réponse qui me semble convenir est « Absolument rien ». Et qu'est ce qu'on retiendra de moi? « Absolument rien ». Petit, j'imaginais souvent ma mort, et je l'avais d'ailleurs imaginer plus héroïque, comme si ma mort était bénéfique pour sauver le monde, et que bien que mort, toute la population du monde penserait à moi, et m'adulerait. Le buveur du sang monte sur moi et je ne peux le pousser, étant bien trop faible. Il s'amuse alors à sentir mon sang et semble heureux rien qu'à l'odeur: impatient sûrement de me gouter, lèche le sang sur mon corps. « Délicieux », se contente-t-il alors de répondre, ce qui me répugne, il faut l'avouer. Ma vie n'a été que solitude, tristesse, morosité et amertume, et croyez-moi, que si je m'en sors, je ferai tout pour changer de mode de vie, comparable à celui d'un ermite.

    Tout va trop vite, et la seule chose que je retiens est le vampire à présent loin de moi, et criant sous la douleur des lames enfoncées dans sa poitrine, jusqu'à mourir, du moins c'est ce que j'en déduis vu que ses cris de douleur s'arrêtent soudainement. Mon sauveur se dirige alors vers moi, et se penche vers moi, en examinant mes blessures et à sa tête, j'ai déduis qu'elles sont plutôt profondes. Il remarque mes armes disposées autour de moi, et il doit rapidement en déduire que je suis le même genre de personnes que lui, étant bien trop équipé pour être un simple humain
    « Coriace, celui-là... »dit-il en me déboutonnant ma chemise, ce qui me fait rire, murmurant qu'il n'est qu'un sale pervers ce qu'il ne semble pas entendre, ma voix bien trop faible pour espérer faire une conversation normalement. Je le laisse faire ce qu'il a à faire en tant que collègue, et je le regarde alors, un grand sourire aux lèvres. J'ai cette sensation qu'il est mon ange, et son visage angélique ne m'aide pas à imaginer autre chose de lui.
    « Je n'avais pas besoin de ton aide, tu sais. » dis-je à une voix à peine audible, n'ayant jamais trop aimé qu'on me gêne en plein travail, ou pire encore, qu'on me vole ce que je fais de mieux. Il se met alors à rire, sans doute sachant aussi bien que moi que mes paroles ne sont que mensonge. Je découvre alors son sourire et à nouveau, je pourrai le comparer à celui d'un ange, ce que je ne manque pas de lui faire remarquer, à moitié dans les vapes, ce qui le fait décrocher un sourire.

    Je ne saurai dire ce qui se passe à présent, les paupières trop lourdes pour espérer pour les rouvrir, mais je me sens alors soulevé. C'est sans doute étrange, mais je sais déjà que cet homme et moi allons faire un très long chemin ensemble, et que cela ne me sera que bénéfique.


    AUJOURD'HUI, FACE A JILLIAN.


    Dans la nuit qui m'environne,
    Dans les ténèbres qui m'enserrent,
    Je loue les Dieux qui me donnent
    Une âme, à la fois noble et fière.
    Prisonnier de ma situation,
    Je ne veux pas me rebeller.
    Meurtri par les tribulations,
    Je suis debout bien que blessé.
    En ce lieu d'opprobres et de pleurs,
    Ou je ne vois qu'horreurs et ombres
    Les années s'annoncent sombres
    Mais je ne connaîtrai pas la peur.
    Aussi étroit soit le chemin,
    Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme
    Je suis le maître de mon destin,
    Le capitaine de mon âme.


    Me remémorer cette scène ne change en rien la souffrance que j'éprouve en ce moment. Je m'approche alors de Jillian jusqu'à être face à elle, yeux dans les yeux. J'aimerais lui crier ce que j'ai le cœur, mais je me contente de me mordre la lèvre inférieur pour contenir cette rage. Jilly, comprends donc que sans lui, j'ai peur de retomber dans ce tourbillon infernal qu'est la solitude. Ne comprends-tu donc pas que j'ai cherché James depuis tant d'années pour le laisser s'échapper ainsi? Et je sais qu'il te choisira sans douter un seul instant, et même que son choix est fait, mais je ne peux me résigner à abandonner. C'est égoïste, mais je ne veux qu'une chose: que tu abandonnes. Car entre nous deux, je suis celui qui en a le plus besoin. Le moins fort de nous deux, aussi sûrement.
    Et pourtant, je ne dis rien, un sourire crispé suffit pour en dire long ce que je ressens sur le moment. Après tout, n'est-ce pas une bonne chose que je redevienne indépendant et complètement vide de sentiment, au lieu de me torturer ainsi jour et nuit?


    On ne saura jamais s'entendre, je crois.

    Dis-je, tout de même un peu amusé par la situation, qui ne reflétait que notre relation entre Jillian et moi, toujours aussi fragile et tendue. Et pourtant, j'ai essayé de nombreuses fois à l'apprécier, uniquement pour James, mais je ne suis jamais parvenu à mettre de côté cette compétition entre nous. Et puis, entre nous, l'envie n'a jamais été très forte pour passer au-dessus de ma jalousie maladive. Sans doute que la brunette est une personne formidable et attachante, vu combien mon amie l'aime, mais je ne peux m'imaginer une seule seconde amie avec ma seconde ennemie.


    Peut-être que tu le connais depuis bien plus longtemps que moi Jillian, et je ne peux me défendre sur ce point, mais la preuve que le temps passé à côté de lui ne change rien, vu que je reste celui qui est le plus sincère avec James.

    Je laisse un peu de temps après cette réponse, cherchant mes mots, sachant que la suite ne serait que pour sauver mon honneur et ma dignité: en effet, je ne sais absolument pas si ce qu'elle dit est vrai, ne la connaissant pas assez pour savoir si ce qu'elle dit est un mensonge ou non.


    Franchement, je ne te connais pas Jillian, et je ne sais pas si tu serais capable de le mettre en danger. Tout ce que je sais, c'est que tu n'es pas digne de confiance, voilà tout. Et tu es bien contradictoire, vu que tout à l'heure tu voulais que ça reste entre toi et moi, signifiant alors que tu penses que nous étions les seuls au courant. Et puis franchement Jill, James est bien trop heureux en ce moment pour être au courant, même si celui ne souhaite pas m'en parler!
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Jillian Helsing
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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedMar 11 Nov - 14:56

    Il paraît qu’il n’y a que la vérité qui blesse. Jillian pourrait maintenant facilement argumenter en faveur de cette thèse car les paroles de John lui donnent l’impression qu’elle est transpercée par des milliers de pics de glaces au même moment tant elles sont confondantes de vérité. Il a raison. C’est sans aucun doute lui se montre le plus digne de l’amitié de James. Tout cela elle le sait depuis bien longtemps. Depuis le jour où elle ne supporte plus son reflet dans le miroir, et pas pour une histoire de complexe à propos de son physique. Mais a t’elle eu le choix ? Avouer tout à son ami, et après ? Jillian n’a jamais eu l’habitude de se reposer sur les autres, ou tout simplement de leur demander de l’aide. Car c’est évident, elle a terriblement besoin de lui. Toute seule elle n’y arrivera pas, la seule chose qu’elle puisse faire c’est obéir sagement à Ambre, en espérant que cette dernière ne se montre pas trop gourmande et tyrannique et surtout en priant pour qu’elle continue à épargner son frère. Elle a toujours eu trop d’orgueil pour oser avouer que quelque chose était trop lourd à porter seule. Lorsque Liam l’avait quittée, au lieu de chercher la présence d’autrui elle s’était enfermée dans une sorte de forteresse de la solitude. Au moment même où elle aurait eu le plus besoin de tendresse, de marques d’affection. Et puis si elle se taisait c’était aussi par lâcheté. Parler revenait à affronter le regard déçu de James. Elle aurait dû tout lui dire dès le premier jour mais ça avait été plus fort qu’elle, elle avait gardé ça pour elle. Par honte. Par peur. A plusieurs reprises elle avait voulu aborder le sujet mais plus le temps passait plus les raisons de se taire s’accumulaient, plus la crainte de parler s’accentuait. James lui montrait de plus en plus qu’il lui vouait une confiance aveugle, et à cause de ça elle ne parvenait pas à trouver en elle la force de le détromper. Tous ceux qu’elle avait un jour aimés s’étaient détournés d’elle. Tous, sans exception. Elle ne voulait pas qu’il en soit de même avec lui tout en sachant que ce serait inévitable. Lire la déception sur son visage serait pire que tout, elle préférait s’ouvrir les veines plutôt que de voir une telle expression ternir son si beau visage.

    Tout bien réfléchi, Jillian n’avait pas mis James en danger en l’amenant ici. Si elle lui avait confié la nature du personnel de l’hôtel il aurait même été ravi : une vingtaine de vampire à assassiner de mieux, quelle meilleure aubaine pour un traqueur ? Non elle l’avait mis en danger en tombant amoureuse de lui. Lorsqu’elle avait fait ce pacte avec Georges, elle avait cru que cela n’impliquerait qu’une seule personne : elle même. Mais il n’y avait rien de plus faux : en tant que chasseuse de vampire elle impliquait automatiquement les personnes qu’elle aimait dans ses actions. Ambre l’avait bien compris. Elle aurait pu s’en prendre à James, l’effet produit sur elle aurait été le même qu’avec Peter. Mais elle avait choisi le frère, pensant que l’impact serait plus grand et aussi sûrement par peur de s’attaquer à un chasseur aussi doué et expérimenté que l’ami de la jeune femme. Delacours savait toutefois qu’en cas de besoin, elle pouvait la menacer de faire du mal à ce dernier. Et ce qu’il soit près d’elle ou bien qu’il vive à des centaines de kilomètres. La meilleure manière de mettre à l’abri James aurait été de ne rien ressentir à son égard. Sauf que malheureusement ça ne se commande pas…Un instant elle revit l’instant fatidique où elle avait choisi d’épargner la vie de Georges Stanford.


    [Jillian et Georges, deux ans et demi plus tôt…]

    « -Estime toi heureux vampire. Un autre t’aurait torturé avant de te faire brûler vif. Mais faut croire que moi je suis trop gentille. »
    Ce soir, la jeune chasseuse avait fait une très belle prise : un vieux vampire qui s’était à peine méfié d’elle. C’est fou comme l’apparence d’une jolie femme inoffensive peut aider parfois…
    « -Je devrais dire merci peut être ?
    -Pourquoi pas…essaie pour voir. Un dernier mot avant d’aller rejoindre le royaume des morts ? »
    Jillian s’était accroupie près de Georges, menotté à la chaise d’un vieux bâtiment désaffecté qu’elle avait repéré la veille, effleurant la peau de ce dernier de la flamme de son briquet. Certes elle avait peut être menti en disant qu’elle ne le torturerait pas un peu. Mais pour une fois qu’elle pouvait prendre son temps avant de tuer une de ces sangsues elle ne comptait pas se gêner. Il la répugnait, quand elle le regardait elle revoyait les monstres de son espèce qui avaient tués son père, sa mère et avaient failli avoir sa peau à elle. Elle aurait voulu faire rôtir ce rat à petit feu, mais elle n’était pas assez cruelle pour ça. Le débarrasser de cette planète était déjà suffisant. C’est là que Georges commença à prendre peur, face à la lueur de la flamme qui menaçait de faire fondre sa peau aussi facilement qu’elle l’aurait fait avec une poupée de cire.
    « -Je…je vous en prie…j’ai…j’ai…ma compagne…
    -Quoi, t'essaie de m'attendir avec ton numéro de père de famille qui ne doit pas laisser ses petits monstres orphelins maintenant? Figure toi que ça a pas gêné tes amies sangsues quand ils ont massacré mes parents alors je ne vois pas pourquoi moi ça m'ennuierait.
    -Non...Elle est bien plus forte que moi. Laissez moi la vie sauve et je vous aiderez à l’avoir…»
    Abasourdie, Jillian ferma son briquet et le fixa d’un air écœuré. Ces pourritures feraient décidément n’importe quoi pour continuer à polluer la Terre.
    « -T’essaie de m’acheter !? T’es prêt à faire tuer celle que tu aimes pour continuer ta misérable vie ? Tu me dégoûtes…
    -Je vous en supplie…Vous ne le regretterez pas. A côté d’elle je suis un misérable, vous serez bien plus satisfaite en la tuant elle… »
    La brunette se recula un instant, se demandant si elle ferait bien d’accepter ce marché. Après tout elle faisait ainsi d’une pierre de coup : elle tuerait l’immortelle et ensuite elle reviendrait ce charger de ce parasite. Un instant elle se dit qu’elle ferait mieux d’appeler James maintenant. Voilà c’est à ce moment là qu’elle avait fait le mauvais choix qui avait fait basculer sa vie dans le chaos. A cette minute précise. Lorsqu’elle avait choisi de ne pas informer son ami, tout ça pour lui prouver qu’elle savait parfaitement chasser seule et qu’il n’avait pas à la traiter comme une débutante. Elle pouvait décider seule pour une fois. Pourtant il avait raison. Peut être qu’elle avait acquis beaucoup de technique en peu de temps mais elle restait bien trop impulsive et irréfléchie pour chasser seule : la preuve avec ce qu’elle s’apprêtait à faire.
    « -Très bien. J’accepte le marché. Je te conseille de ne pas te moquer de moi mon vieux car tu pourrais le regretter… »
    Faux. C’est Jillian qui l’avait regretté. C’est elle qui avait payé le prix de ce stupide accord. Tout ça pour ne pas avoir senti la présence de la vampire trahie dans l’ombre. Elle était sans doute venue au secours de son amant, et avait du tomber de haut en l’entendant signer son arrêt de mort en échange de sa survie.

    [Jillian et John, dans le présent…]

    John avait tort. Elle aussi avait terriblement besoin de James, à la différence qu’elle le cachait mieux que lui. Elle, forte ? Pour le mensonge peut être, pour se voiler la face n’en parlons pas…mais pour le reste ? Le chasseur pouvait toutefois se rassurer. Elle lui cédait la place. Elle manquerait peut être à James les premiers temps mais elle était sûre qu’il passerait à autre chose. John saurait lui rappeler à quel point elle était une pauvre fille minable, indigne du moindre intérêt. Quand à elle…elle survivrait. Du moins elle essaierait. Au moins ainsi on pourrait vraiment dire qu’elle n’avait plus rien à perdre. Non elle se mentait à elle même là. Jillian ne s’en remettrait pas. Elle avait la sensation qu’elle avait toujours été à ses côtés, et que s’il disparaissait ce serait comme si on lui volait son oxygène. Pendant dix-huit ans elle avait parfaitement vécu sans lui mais maintenant si on le lui enlevait ce serait comme lui arracher une partie du cœur. Jamais encore la brunette n’avait été si lucide : elle voyait avec une clairvoyance rarement atteinte toutes les erreurs commises, tous ces mensonges qui la conduiraient à sa propre perte et blesseraient profondément le seul être à s’être jamais soucié d’elle, le seul à n’avoir jamais voulu que son bonheur. Elle sentait également que lorsque John quitterait cette pièce, cela sonnerait le glas de sa relation privilégiée avec James. Son destin ne serait plus seulement entre ses mains, le frère de cœur du brun aurait lui aussi des cartes en main et il pourrait choisir de renchérir, de bluffer, voire de tricher… ou bien d’abandonner la partie. Mais elle ne se faisait pas d’illusions, il ne choisirait certainement pas cette dernière option.

    « - Tu ne vois que le haut de l’iceberg John et ça te suffit pour te faire une opinion, pour me juger. Je ne sais pas ce que tu ferais si tu étais à ma place, peut être que tu te montrerais bien plus courageux et honnête que moi. Peut être que dans le fond tu ne ferais pas mieux que moi. Peut être bien que contrairement à moi tu en parlerais à James. Tu as raison. Sur toute la ligne. Je ne suis pas digne de confiance et il n’est au courant de rien. C’est ça que tu veux entendre ? »

    Jillian venait d’avouer à John que même James ignorait la nature de son secret mais de toute manière elle ne lui apprenait rien, il le savait déjà. Que pouvait-elle faire ? Se battre ? Continuer de défendre bec et ongles le fait qu’elle méritait James ? Non. Elle ne pouvait pas tout simplement parce qu’elle partageait son avis. Il n’avait pas besoin d’essayer de convaincre une convaincue, elle en était consciente depuis bien longtemps. Il n’était pas le seul à la détester, elle même se haïssait et Highfield avait de la marge avant d’être aussi dégoûtée par elle qu’elle ne l’était elle même. John voyait leur discussion comme une sorte de compétition visant à décider lequel était le plus digne de remporter la victoire. C’est pour ça qu’ils ne s’entendraient jamais, il fallait toujours que leur nature possessive respective vis à vis de James prenne le dessus.

    « - En revanche tu te trompe sur un point. Je suis sincère avec lui. Tu me prends pour une manipulatrice, totalement dénuée de sentiments humains alors que si c’était le cas il y a longtemps que je ne serais plus avec lui et je n’aurais pas eu à te supplier tout à l’heure pour que tu ne le mêle pas à tout ça. Tu peux me croire si je te dis que je ne fais pas ça de gaieté de cœur, et que si je pouvais agir autrement je le ferais. Tu veux découvrir ce que je cache ? Va y. J’espère juste que tu sera assez habile pour rester en vie. Et sois sûr que si par malheur tu entraînais James dans ta chute, si par malheur tu osais le mettre vraiment en danger alors pour le coup tu peux être sûr que tu ne ferais pas de vieux os. J’y veillerai personnellement. Persécute moi autant que tu veux mais si jamais tu l’implique là-dedans tout ça pour avoir la satisfaction d’être le plus aimé par lui alors je te jure que tu le regrettera John. »

    "Tu le regrettera". Les mêmes mots que ceux prononcés à Georges plusieurs années plus tôt. Cette fois ci, elle sait en revanche qu'une fois encore c'est elle qui paiera. Lui s'en sortira et passera pour le héros, tandis qu'elle sera vue comme la méchante de l'histoire. Tant pis, elle l'acceptait. Tant qu'au final son frère s'en tirait sain et sauf, elle était prête à endosser ce rôle. Pour le moment, Jillian se refusait à demander à Ambre de le liquider. Elle se refusait à faire ça parce qu’alors elle deviendrait une meurtrière, alors elle priverait James de son meilleur ami dont il avait tant besoin. Mais s’il mettait en danger le brun en lui racontant tout alors elle n’hésiterait pas à tuer son ennemi de ses propres mains car à la minute même où l’immortelle comprendrait que ces deux là en soupçonnaient trop, elle chercherait à mettre fin à leurs jours. Tant qu’elle était la seule à savoir, elle pouvait garder le contrôle et essayer de rattraper ses erreurs du mieux qu’elle le pouvait. Contrairement aux apparences, Jilly avait confiance en James. Vraiment confiance. Elle lui aurait confié sa vie sans la moindre hésitation, aveuglément. Mais elle n’avait aucune confiance en ses sentiments pour elle. Il aurait même pu lui jurer être fou amoureux d’elle, elle n’aurait accordé aucun crédit à ses paroles. Elle avait cru Liam, et on voit bien où ça l’avait menée. A la minute même où il apprendrait qu’elle avait signé avec le Diable, elle perdrait tout intérêt à ses yeux, elle n’était pas assez naïve pour se voiler la face sur ce point là. Elle ne faisait pas non plus confiance à son impulsivité, capable de l’amener à affronter Ambre sur un coup de colère. Elle avait tout gâché, elle avait mis Peter dans un beau pétrin maintenant c’était à elle de réparer. A elle seule. John ne parviendrait pas à la faire changer d’avis là-dessus.
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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedSam 22 Nov - 12:48

    Et puis je me rends compte combien tout cela est stupide. Non vraiment: je suis venu ici pour l'achever, et voilà qu'on se « bat » pour James, afin de savoir qui est le meilleur des amis pour lui. Oui, nous nous battons pour lui tels des enfants qui ne veulent pas partager un jouet, ou encore des loups affamés qui se battent jusqu'à la mort pour un simple morceau de viande. Cela peut paraître exagéré, mais pourtant c'est la vérité, et je dois avouer que j'en ai un peu honte, et cette dispute dénonce inévitablement que nous sommes tout simplement les pires amis du monde. Je fais comme chez moi et me dirige vers son mini-réfrigérateur, où je prends une bière -la dernière d'ailleurs, et de très mauvaise qualité, mais cela fera l'affaire. Je m'assois sur le canapé (d'ailleurs, je m'enfonce dedans, ce qui est une sensation plutôt désagréable), mon coude rejoint l'accoudoir alors que mes pieds vont sur la table basse. Je décapsule ma bière avec pour décapsuleur ma main, et jette la capsule je ne sais où, sans y prendre de l'attention. Jillian semble alors s'énerver toute seule, et les gestes amples qu'elle me fait le confirme. Ses traits sont froncés et si je ne le connaissais, je l'avoue que je me cacherai derrière le sofa en tremblotant.

    Je prends conscience qu'elle ne cesse de se plaindre, et je crois que c'est une de ses choses chez elle que je ne pourrai supporter plus de dix minutes. Son secret semble peser sur elle, mais c'est son choix et elle n'a pas alors à agir comme si c'était elle la victime. Non, c'est bien James la victime, qui croit si fort en elle, que Jillian pourrait être un homme, il ne le verrait même pas. Je lui fais bien comprendre que les mots qu'elle prononce ne m'intéresse en aucun cas, mais pourtant je l'écoute tout de même. Par respect, mais c'est surtout ma curiosité qui m'empêche de faire l'indifférent et l'ignorant.


    ...Non mais, j'ai bien entendu? Elle me menace?! J'en crache ma gorgée de bière et je crois même que j'ai taché le canapé -tant pis, elle n'avait pas à dire de telles sottises, et je ne saurais pas à présent hilare! J'ai à présent très chaud à cause de mon fou-rire qui ne s'arrête pas et j'en profite pour déboutonner un bouton de ma chemise (je colle même ma bière glacée contre mes joues).


    Blablabla.... « Je ne suis pas digne de confiance, buhuhuhuu » dis-je, en l'imitant, même en copiant ses mimiques. N'as-tu pas la sensation d'être pathétique? Tu m'ennuies, terriblement même. Et ta menace m'enfonce encore plus dans cette idée: mon Dieu, Jillian Helsing, blanche comme neige et comparable à une héroïne, veut tuer un pauvre et innocent humain ? J'en tremble déjà de peur! T'es pitoyable Helsing, j'espère que tu t'en rends compte.


    Mes mots étaient durs, mais ils reflètent exactement ce que je ressens à présent. J'ai cette impression que nous tournons en rond et que cette conversation ne mènera à rien: de toute façon, la conclusion reste la même, c'est-à-dire qu'elle cache quelque chose et quant à moi, je m'occuperai à découvrir de quoi il s'agit. Pour James...et pour ma curiosité. Je sors une cigarette que je mets directement dans ma bouche, alors que mon zippo, lui, va immédiatement au bout de ma clope afin de l'allumer. Après que cela soit fait, je le range tout de suite à sa place initiale alors qu'avec la fumée qui sort de ma bouche, je tente de faire des ronds pour m'occuper. Cette forme géométrique me rappelle étrangement ma rencontre avec Jillian, et je ne peux m'empêcher d'y repenser, vu qu'elle-même semble dans ses pensées.


    DES QUE NOUS NOUS SOMMES APERÇUS, ON SAVAIT TOUS LES DEUX, N'EST-CE PAS?


    A peine suis-je rentré à l'hôpital, j'ai désiré en ressortir directement mais l'homme qui m'était inconnu avait déjà un pouvoir sur moi plutôt impressionnant. Il s'est contenté de froncer les sourcils en me faisant remarquer que mes blessures étaient trop profondes pour être anodines et j'ai alors accepté de me faire soigner, mais en soupirant tout de même, bien évidemment. Je ne saurai dire ce qu'on me fait, pourtant je crois qu'il s'agit bien d'une perfusion, apparemment j'ai perdu trop de sang. Pour dire vrai, je commence à avoir peur, ayant toujours détesté les hôpitaux, encore plus les personnes travaillant dans ces endroits glauques. Pourtant, je ne ressentais pas ce sentiment, car tout le long où les médecins m'ont examiné, il est resté dans un coin de la pièce à me regarder: peut-être il constate combien je suis terrorisé et combien j'ai mal. Mais je ne fais de remarques là-dessus, trouvant cette sensation agréable.

    Je ne saurai dire combien de temps il s'est écoulé depuis la vue de cet ange, mais quand j'ouvre les yeux dans cette pièce blanche, je tourne immédiatement la tête à gauche pour voir s'il est toujours là et je n'ai le droit qu'à un fauteuil de mauvaise qualité vide. Mon cœur se serre et je me rends compte combien je suis idiot: Highfield, t'as toujours été seul et c'est pas aujourd'hui que ça changera. Alors que je me redresse péniblement, une porte s'ouvre et je ne sais ce qui me retient de sourire, peut-être mon caractère. Le brun est là, avec deux cafés et il me sourit chaleureusement. « Tu t'es enfin réveillé, gros dormeur! ». Pour unique réponse, je ris doucement et je le regarde, alors qu'une autre personne entre dans la pièce, et j'arque immédiatement les sourcils: non mais, c'est qui elle, la petite brunette qui s'assoit à côté de mon sauveur, alors qu'elle semble exaspérée d'être là? Elle ne me dit même pas bonjour, mais en réalité elle ne fait tout simplement pas attention à moi, ce qui est plutôt vexant. A peine assis, l'homme se relève en expliquant qu'il va prévenir un médecin de mon réveil, et je me contente alors de répondre « Ok. ». Dès que la porte se referme, je regarde la jeune femme aux formes généreuses: je m'arrête sur sa poitrine et je ne peux m'empêcher de soupirer de plaisir.

    « Qu'est ce que tu regardes comme ça, perturbé sexuel? »
    J'ai toujours attiré par les filles difficiles à draguer, mais cette phrase me fit que pour effet d'arrêter de la contempler, au contraire de d'habitude. Je lève les yeux alors au ciel, tout de même amusé par la situation. « Ralalala, les filles, toutes les mêmes! Elles mettent leur poitrine en valeur, et quand on la regarde, c'est comme si on avait commis un crime. » Je comprends que je n'aurai pas dû dire ça, car immédiatement elle s'approche de moi, une lame de couteau à mon cou. Elle semble vraiment contrariée, mais j'arrive à savoir tout de même que ce n'est pas ma phrase qui en est responsable, peut-être juste ma présence, mon apparition dans sa vie. Je comprends alors que si je reste avec l'Ange, je me devrais de me battre sans m'arrêter contre la brunette à la bouche qui semble délicieuse.


    ....QUE LA JALOUSIE PRENDRAIT INEVITABLEMENT & TOUJOURS LE DESSUS.


    Je sais que tu es sincère avec lui.


    Je ne sais pourquoi je dis alors ceci, alors que cette phrase paraît complètement sortie du contexte, et bien trop sympa pour venir de ma bouche et de mon corps. Pourtant, il est vrai que je ne peux le nier, Jillian est une bonne personne. Je me lève subitement lorsque ma cigarette arrive à la fin, et je noie cette dernière dans le reste d'alcool qui reste. Je ne prends même pas la peine de ranger ma bière, adorant de toute façon l'énerver d'avantage. « Merci pour la bière, Helsing. » dis-je en commençant à quitter sa chambre, sans trop savoir pourquoi. Et de toute façon, ce n'est pas nouveau, je suis monsieur Lunatique, je change d'humeur et d'avis tout le temps. Que voulez-vous, peut-être que cela fait mon charme.

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Jillian Helsing
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MessageSujet: Re: Let me apologize for what I said... {Jillian}   Let me apologize for what I said... {Jillian} Icon_minipostedDim 23 Nov - 15:43

    Les paroles haineuses de John entraient dans une oreille pour ressortir aussitôt par l’autre. Non pas que ce qu’il lui balance en pleine figure ne soit pas blessant, bien sûr que cela l’était seulement elle était habituée à ce grand déballage de sentiments. Non sans une certaine touche de félicité, elle se rendait compte que le venin de John ne lui faisait plus rien après cette intense demi-heure où ils s’étaient mutuellement menacés, insultés avec tout de même au milieu un bref moment de paix qui avait duré en tout et pour tout quelques petites secondes. Elle espérait presque qu’il continue à se montrer si désagréable, ainsi elle aurait moins de remords à le voir se faire liquider par Ambre. Non c’était faux. Tout aussi désagréable et même encore pire que ça soit-il elle n’en était pas encore à souhaiter sa mort. D’abord parce que James serait totalement inconsolable et ensuite parce qu’il restait un humain, avec, elle devait bien l’avouer, un bon fond. Mais c’est sûr entre son frère et lui elle n’hésiterait pas une seule petite seconde. Elle avait bien trahi l’homme qu’elle aimait pour le protéger alors vous pensez bien que laisser se faire tuer son ennemi elle en était capable aussi. Elle aurait voulu être un peu plus héroïque, choisir toujours la voie du bien plutôt que celle du Diable mais il fallait se rendre à l’évidence : elle était loin, même très loin d’être un ange, même si parfois certains trouvaient qu’elle en avait l’air.

    Le fait qu’il se laisse autant aller et prenne un malin plaisir à l’énerver par ses manières de rustre, lui tapait en revanche nerveusement sur les nerfs. Elle n’avait jamais été une fée du logis ou une maniaque du rangement, c’était même tout l’inverse : il n’y avait qu’à voir l’état de sa chambre alors que la femme de ménage était passée la veille. Mais que John en fasse de même la rendait furieuse, et il le savait : il n’y a avait qu’elle qui pouvait mettre le bazar chez elle. Il prenait toujours un malin plaisir à tester ses limites, le moment où elle se mettrait dans une colère noire. Le regardant non sans une certaine dose de dégoût cracher sur le sol, mettre ses pieds sales un peu partout, enfumer la pièce et lui lancer une critique à chaque phrase, la belle brune tachait de se contenir. Dire que cet homme se décrivait comme un séducteur ! On voit bien qu’aucune de ces filles n’était restée assez longtemps en sa compagnie pour découvrir sa manière de se comporter au naturel. Rester impassible était le seul moyen d’agacer à son tour John, mais elle sentait bien qu’il percevait sa colère. Forcément quand vous passez tout votre temps à hurler après quelqu’un, il devine ensuite facilement quand vous êtes de mauvaise humeur et il devient même capable de distinguer plusieurs nuances, degrés, d’énervement. Trop occupée à le regarder se comporter comme le dernier des derniers, elle ne prit même pas la peine de répondre à ses accusations. Elle était d’accord avec lui de toute façon, mais ça elle ne comptait certainement pas le lui avouer car c’était exactement ce qu’il avait envie d’entendre. De toute façon quoi qu’elle dise ou fasse, Highfield trouverait toujours le moyen de retourner ça contre elle. Il n’était pas du genre à changer d’avis sur les gens, une fois que son opinion était faite, plus moyen de revenir en arrière. En fait cela lui était égal, elle non plus n’avait pas l’intention de le voir autrement. Le détester était tellement plus facile, elle n’avait pas à se soucier de le blesser, de ce qu’il pouvait bien penser d’elle car de toute manière elle savait qu’il la méprisait et que ça ne changerait jamais. Il avait sans doute le don de faire ressortir ce qu’il y avait de pire en elle, et ce sans le moindre mal. Sauf qu’à cet instant elle était fatiguée de ça, il était temps qu’il quitte cette chambre et mette fin à cette stupide confrontation qui les avaient emmené très loin pour au final revenir au point de départ. Enfin ils n’étaient pas totalement rendus à la situation initiale car cette fois ci son ennemi avait une carte en main contre elle et ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne décide de s’en servir.

    Vint ensuite une phrase qui la laissa interdite de stupeur. « Je sais que tu es sincère avec lui. » C’était bien lui qui avait dit une telle chose, alors que cinq minutes auparavant il assurait le contraire ? Elle ne parviendrait décidément jamais à le cerner, et à vrai dire elle ne cherchait pas à le faire : ce qu’elle savait de lui était bien suffisant, et elle tenait pas à ce que ça change. Comme dit précédemment, le haïr restait beaucoup plus simple. Elle aurait préféré détester James, elle se serait moins souciée de lui à chaque instant au moins. Mais elle n’y arrivait pas. Bon elle n’avait pas tellement essayé non plus, parce que d’avance elle savait que c’était perdu d’avance. En revanche elle aurait facilement pu faire en sorte que lui la déteste, cela arriverait bientôt d’ailleurs. Comme le pensait si bien John, elle l’avait voulu. Elle avait un choix, très difficile à assumer maintenant mais le seul à faire, et elle se devait d’aller jusqu’au bout de ce qu’elle avait entrepris. Le bouton « arrêt » n’était plus en état de marche depuis bien longtemps et Jill en était parfaitement consciente.

    Lorsque John sembla enfin se décider à quitter la pièce, laissant sa bière sale n’importe où rien que pour l’agacer encore une dernière fois, Jillian ressentit une soudaine envie de faire quelque chose de totalement stupide, de très puéril même. Quelque chose qui lui rapporterait forcément des ennuis. Ne lui demandez pas ce qui lui prit à ce moment là, ni qui lui souffla une idée aussi peu recommandable, car elle même l’ignorait.


    « -John…attend s’il te plait…je… »lui demanda t’elle alors, d’un ton presque chuchoté, mais assez haut tout de même pour qu’il l’entende et s’arrête dans sa marche.

    Jillian attrapa la bière abandonnée au sol, puis s’approcha alors très près de son ennemi, à ce niveau là on pouvait même dire qu’elle s’y collait, beaucoup trop près pour que ses intentions soient vraiment charitables. Quelques centimètres, même millimètres de plus et ses lèvres toucheraient les siennes. La jeune femme était en train de se dire que ce qu’elle faisait était complètement fou, que la réaction qu’aurait John une fois l’effet de surprise serait passé serait sans doute très violente, l’adrénaline l’empêchait de s’arrêter et la poussait justement à aller plus loin. Si elle continuait, elle le regretterait mais si elle s’arrêtait aussi près, alors qu’elle mourrait d’envie de le faire alors elle se maudirait encore plus. Sa main descendit doucement de l’épaule du chasseur, avec une douceur assez inhabituelle pour elle. Elle planta alors son grand et brûlant regard noisette dans le sien, se rapprochant encore assez de lui pour sentir son souffle contre sa bouche. La conscience de la brunette lui hurlait d’arrêter là le massacre mais elle s’était trop avancée pour reculer, elle se devait d’aller jusqu’au bout maintenant. Au moment précis où elle sentit que le rythme cardiaque de John commençait à se stabiliser légèrement, signe qu’il allait réagir d’un moment à l’autre, sans doute pour la repousser, elle fit ce qu’elle avait prévu de faire et lui renversa le fond de sa bière avec les restes de cendres sur la tête, prenant bien garde de n’en laisser aucune goutte. Un grand sourire, assez sadique il faut bien le dire, de satisfaction collé au visage, elle se recula alors, s’attendant à se recevoir une grande claque d’un moment à un autre. Ce qu’elle venait de faire était assez dangereux avec un sanguin comme lui mais rien que pour la tête qu’il avait faite cela en valait la peine. Elle aurait évidemment pu lui renverser le liquide immonde sur le visage sans ce petit jeu de séduction mais cela aurait été nettement moins amusant, elle était sûre qu’il tomberait dans le panneau ne serait ce que quelques secondes tant son ego était surdimensionné et tant il s’imaginait souvent que toute femme normalement constituée souhaitait le mettre dans son lit.

    « -T’oubliera pas de prendre une douche avant d’aller prendre un bain de foule Highfield, on sait tous les deux que tu es un porc au sens propre et au sens figuré mais ce serait dommage que d’autres s’en rendent compte comme moi au premier coup d’œil. Ah et de rien pour la bière, vraiment tout le plaisir était pour moi. »

    Sans attendre de réponse, Jillian ouvrit alors grand la porte de sa chambre, laissant libre John de sortir de la pièce.
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