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 SO FAR AWAY. {Eva}

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John Highfield

John Highfield


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MessageSujet: SO FAR AWAY. {Eva}   SO FAR AWAY.     {Eva} Icon_minipostedDim 26 Oct - 20:18


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    CHAMBRE DE JOHN, 3H30.


    Elle m'obsède.
    Je n'aurai jamais imaginé une seule seconde qu'une femme puisse me rendre à ce point fou, me rendre à ce point accro. Il m'arrive même parfois de faire le tour de l'hôtel dans l'unique but de la croiser, bien qu'en ce moment il est impossible de croiser son joli petit minois. Je ne cesse de penser à elle, et j'ai beau avoir tenté de l'oublier ne serait-ce qu'une minute, c'est impossible. Et pourtant, j'ai tout essayé: l'alcool, le sport, la chasse...Rien n'enlève de ma tête la beauté de son visage, qui est resté gravé dans ma mémoire. Gravé? Non, c'est bien plus que ça. Je serai capable de redessiner son portrait sans la revoir, et sa voix suave, que je n'ai pas entendu depuis bien longtemps, est tout simplement dans ma tête et même les musiques ne m'empêchent pas de les entendre. Souvent je m'imagine caresser ses cheveux et son visage, et c'est après ses pensées que je soupire, sachant pertinemment que j'ai touché le fond.

    Je tourne ma tête vers mon réveil et je constate qu'il est trois heures et demi du matin: une insomnie. Encore. La première, causée par un mauvais rêve, mais cette fois-ci, seulement parce que je me sens vide de l'intérieur et penser à elle me rassure. Je comprends alors qu'elle me manque et je me dégoute, je ne sais même pas si je parviendrais à présent à me regarder dans un miroir: Moi, John Highfield, qui déteste plus que tout au monde les vampires, considère une buveuse de sang, seulement par son physique, une drogue. Je me rappelle encore de la rancœur et la déception que j'ai ressenti lorsque j'ai compris que James aimait Jillian, que je pensais être une vampire: et à présent, c'est à mon tour de fauter? C'est définitif: je suis un demeuré, un tordu. Eva...Voilà qu'elle me revient à l'esprit. Encore. A nouveau. Toujours depuis ma rencontre avec elle. Trois lettres et un corps inanimée me rend complètement dingue, n'est-ce pas complètement fou? Et, elle, est-elle capable d'aimer alors qu'elle n'est qu'une buveuse de sang, un monstre venue tout droit des Enfer, une créature des ténèbres, un suppôt de Satan, une femme magnifique, superbe et tellement désirable, aussi.


    RÉVÉLATION.


    Notre premier rendez-vous, et je suis sur-excité, comme un enfant ayant eu un jouet ou un adolescent qui vient de donner son premier baiser. Je veux que tout soit parfait, en débutant par mon physique: alors que d'habitude je ne me coiffe jamais, pour l'occasion j'ai acheté du gel que j'applique délicatement sur mes cheveux et le résultat est d'ailleurs plus satisfaisant que je ne l'imaginais. J'hésite un long moment à acheter un costard cravate et décide finalement de rester décontracté: elle m'a donné rendez-vous dans la forêt et je m'imagine mal y aller sur mon trente-et-un. C'est alors vêtu de mes vêtements favoris que je pénètre dans la forêt, stressé. Oui, vous avez bien lu, je suis stressé mais c'est plutôt normal, non? La seule et unique femme que j'ai aimé, elle m'a tout simplement rejeté, me désirant apparemment que pour objet sexuel. Alors que les autres rendez-vous galants, ils ne servaient qu'à faire plaisir à mon copine du moment, en aucun cas pour moi. Fou amoureux, moi? Sûrement pas, pas encore. Je ne peux m'empêcher de penser à Olivia, mon premier amour qui m'a brisé le cœur: non, je ne suis vraiment pas prêt à offrir mon cœur bien que je sais que je pourrais apprendre à aimer avec Eva. J'entends alors des pas, bien qu'ils soient très discrets et je me retourne immédiatement vers ces derniers: il s'agit bien évidemment de la femme de mes rêves, magnifique soit-elle ce soir. Comme tous les autres, d'ailleurs. Elle a ce je ne sais quoi qui me fait tout simplement craquer et qui me rend fou. Je m'approche d'elle, et je me lance: je l'embrasse sur la joue, près de sa bouche, absolument pas timide. Eva sourit légèrement et tristement, ajoutant même « Il faut que je te parle de quelque chose » d'un ton blasé. Intrigué et inquiet, je l'invite à s'asseoir ses deux troncs et accepte: nous sommes alors face à face et elle semble terriblement gênée. Je la rassure en lui prenant la main avec romantisme et en lui faisant un de mes sourires charmeurs. Elle se semble prête et... « Je ne suis pas celle que tu crois, John. Et je sais ce que tu es. Tu es un chasseur de vampires, et, je suis une vampire. C'est...C'est impossible de continuer. »

    Suite à cette révélation, je ne lâche pas sa main, et au contraire même, je la serre d'avantage, comme si elle allait s'envoler: ce n'est pas loin de la vérité, car je comprends que tous mes espoirs et mes envies viennent de s'envoler en l'entendant. Je ne réalise pas et je continue à la regarder dans les yeux, comme si elle allait m'avouer que cela n'était qu'une petite boutade, ou même un cauchemar. Alors que tous les mots forment des phrases cohérents dans ma tête, je lâche finalement et sûrement définitivement sa main, pour être après dos à elle. Bien que mon cerveau ait assimilé l'information, mon cœur se refuse de l'accepter, ce qui est totalement idiot et sentimental, chose qui n'en est pas à mon habitude. Alors que la nuit semblait idéale voir parfaite pour passer un bon moment avec Eva, la lune redevient alors banale et c'est blasé, et toujours surpris que je m'adosse contre un arbre pour soupirer profondément. Surpris? Pas vraiment, pour dire vrai. Sans doute même que le pire des idiots l'auraient remarqué, grâce à son teint de peau très pâle et sa sensualité totalement incroyable. Est-ce utile de parler également de ses formes plus que généreuses, ainsi que ses yeux que je pourrai qualifier de captivants. L'envie de frapper ma tête contre cet arbre me parvient pour ma naïveté, mais cela semblerait plutôt déplacé et décalé dans ce genre de situations.
    Pourquoi me le dis-tu?

    Lui demandais-je, alors que je me glisse vers le sol, la tête légèrement baissée. Ce n'est pas en mon habitude de rencontrer des vampires dévoilant leur véritable identité. Je réalise que ma question fut prononcée avec froideur et distance, au contraire de mon habitude vis à vis d'Eva: elle faisait de moi un autre homme, mais à présent que je ne peux plus fuir la réalité, je la considère juste comme une simple vampire. Ou plutôt je tente de mon convaincre qu'elle n'est qu'une buveuse de sang humain. Peut-être même que c'est elle qui a tué ma mère, et, à cette pensée, je suis rempli de rage. Pour la contenir, je serre les poings et murmure des jurons, en espérant que ces actes me permettront de faire disparaître mon envie de tuer la magnifique merveilleuse devant mes yeux. Il est inutile de le nier, je ne pourrai jamais la tuer: c'est bien trop tôt pour parler de sentiments, mais elle dégage une sensualité et une froideur qui a le don de m'intriguer. Tant pis, je demanderai à James de s'en occuper, bien que j'en laisserai surement une partie de mon âme. Je me relève de ma position qui est, il faut l'avouer, plutôt pitoyable pour m'approcher, le pas lourd et digne d'un soldat, de la vampire à présent découverte -enfin, façon de parler. Je la plaque contre un mur et elle ne semble pas se défendre: me considère-t-elle si faible que ça pour ne pas tenter de me faire reculer? Je sors mon couteau fétiche, et tente d'être décidé, cette fois, de vraiment la tuer. Alors pourquoi, maintenant que la lame touche la douceur de sa peau, ai-je que l'envie de l'embrasser jusqu'à ce que je manque de souffle? C'est une femme, en plus d'être une création du mal, est un véritable démon: elle a ce pouvoir sur moi qui me rend faible et idiot, en vain d'avoir tenter de me retenir. La main toujours levée, je fronce les sourcils en la regardant dans les yeux mais cette fois-ci pas pour essayer de lire ses sentiments, juste de lui montrer ô combien je suis furieux, à l'heure qu'il est. Je suis si près d'elle que je peux sentir son souffle contre ma peau nue, et je me sens faillir. Immédiatement, je range mon couteau que je mets directement dans ma poche, sans pour autant quitter Eva des yeux: bien que je suis loin de me méfier d'elle, qu'elle me tue ne serait pas une surprise. Je m'éloigne un peu d'elle, ne voulant plus sentir son parfum si délicieux et ne désirant pas souffrir d'avantage. Je commence à prendre le chemin de la sortie des bois, sans me retourner, ayant tout de même le cœur gros: mais ça, elle ne le saura jamais..


    CHAMBRE DE JOHN, 4H00.



    A nouveau, et sûrement pour la centième fois depuis ce jour, je me remémore cette scène la plus atroce soit-elle. Et toutes ses fois que j'y repense, je regrette d'avoir fuis. Oui, à présent je ne souhaite qu'une chose: retourner dans le passé, et au lieu de partir sans me retourner pour la regarder, revenir près d'elle en courant pour l'embrasser avec fougue, lui dire combien on se moque de notre différence, la seule chose important étant que nous soyons ensemble. Mais je sais pertinemment que même si j'avais pu réécrire le passé, je n'aurai montrer ce que je ressentais. Parce que je suis John Highfield et nous savons tous que les hommes Highfield ne sont pas de ce genre.

    Mais maintenant, j'en ai assez. Je suis lassé de tenter de la tuer, n'y arrivant jamais au bout. Oui, je suis las de cette situation. Et c'est, machinalement, que je sors du lit pour enfiler une tenue convenable pour sortir de cette chambre. Une cigarette à la bouche, je pénètre pour la deuxième fois dans la forêt, mais cette fois-ci beaucoup moins enthousiaste. Sans difficulté, je parviens à retrouver l'endroit exact de mon attente et cela m'arrache le cœur. Oh oui, que j'aimerais à cet instant précis n'être qu'un vampire, un corps sans sentiments. Comme la dernière fois, je me laisse tomber contre l'arbre, contre lequel je glisse sur le sol. Je ferme un instant les yeux, me remémorant une nouvelle fois cette scène (non, je ne suis pas masochiste, loin de là.). Je jette mon mégot par terre et j'inspire profondément, ayant l'impression de manquer de souffle dû à mon mal-être. J'entends alors des pas, comme la dernière fois, et j'en déduis qu'il s'agit uniquement de mon imagination, plus crédible soit-elle aujourd'hui. Mais cela ne me dérange pas, car ces légers bruits de pieds contre l'herbe me rappelle, avec mélancolie, la douceur avec laquelle j'avais posé mes lèvres sur sa joue.


Dernière édition par John Highfield le Sam 29 Nov - 12:22, édité 1 fois
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Eva C. Moonhill

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MessageSujet: Re: SO FAR AWAY. {Eva}   SO FAR AWAY.     {Eva} Icon_minipostedMar 25 Nov - 22:59

    Eva était une jeune femme égarée par nature. Ce n'était pas une nouveauté, et elle vivait avec ce fardeau depuis des années déjà. En arrivant à Ridgecrest, elle avait eu beaucoup d'espoir. Mais surement pas celui de tomber sur des chasseurs de vampires... et de tomber amoureuse de l'un d'entre eux. Tomber amoureuse ? Venait-elle vraiment de penser cela ? Était-ce vraiment possible pour une femme comme elle? Une femme élevée loin des humains, élevée loin des sentiments, de l'amour. Le seul amour qu'elle avait connu avait été celui de ses parents, et c'était une toute autre chose. La séduction. Le désir. Des 'dérivés' de ce que certains appelaient amour. Peut-être n'était-ce que cela... Du désir. De l'attirance. Car là, il n'y avait aucun doute: John Highfield l'attirait comme jamais aucun homme (humain ou vampire) ne l'avait fait. Et là, résidait tout le problème...

    Elle avait bien fait de tout lui révéler avant qu'il ne soit trop tard. C'est ce qu'elle s'était répété un million de fois depuis ce rendez-vous dans la forêt. Elle revoyait encore le visage de John lorsqu'il avait compris. Comme elle avait souffert de ne rien pouvoir faire. Le silence était éloquent. Et dire qu'il l'embrassait encore joyeusement sur la joue quelques minutes auparavant... L'ambiance avait vite changé pour devenir glacial. Tout comme John. Et la manière dont il s'était adressé à elle juste avant de partir. Ainsi, elle ne s'était pas trompée. Il était bien chasseur de vampires. Mais en avait-elle seulement douté ? Non. Elle l'avait su au moment même où il avait pénétré dans la pièce, la toute première fois. Elle sentait les chasseurs de vampire. Elle les « flairait » même! Mais là, elle n'avait su flairer le danger...

    The Dark Forest of Ridgecrest City2h30 du Matin


    Eva ne dormait pas, comme à son habitude. Comme tous les autres de son espèce, c'était durant la nuit qu'elle avait ses principales activités. Aujourd'hui ne dérogeait pas à la règle, même si la jeune femme broyait quelque peu du noir. Et à chaque fois qu'elle démoralisait, Eva avait faim. Une faim terrible qu'elle ne contrôlait pas et qui la dégoutait même parfois. C'était pour cette raison qu'elle s'était éloigné de l'hôtel, plus longtemps et plus tard que prévu. Une proie ne lui avait pas suffit. Il lui en avait fallu deux. Et il avait fallu faire tout cela dans la discrétion, ce qui était probablement le plus délicat. Finalement, après s'être nourrie de manière un peu trop bestiale à son goût, elle revint lentement sur ses pas pour marquer ensuite une pause en plein milieu de la forêt. Là, elle s'adossa à un arbre, ferma les yeux et poussa un soupire de lassitude. Dans quel pétrin s'était-elle embarquée? Alors que le goût du sang était encore présent dans sa bouche, l'image de John lui apparaissait, persistante, lui donnant mauvaise conscience par la même occasion. Il la détestait. C'était compréhensible. Elle n'avait pas honte de ce qu'elle était, mais depuis quelques jours, elle regrettait de ne pas être quelqu'un d'autre. Mince... pourquoi fallait-il que tout soit si compliqué ? Elle avait jusque là évité les ennuis. Cela n'avait pas été difficile de l'éviter ces derniers jours, étant donné qu'elle percevait sa présence bien à l'avance. Elle avait tout fait pour ne pas le croiser, qui sait ce qui ce serait passé en présence de témoins! Eva porta sa main droite jusqu'à son cou, sentant presque le contact froid du couteau que le chasseur avait posé sur elle après ses révélations. Elle n'avait même pas cherché à se défendre. Qu'aurait-elle pu faire de toute manière ? Elle se sentait bien incapable de lui faire le moindre mal. Et pourtant! Arg! Cet homme était pourtant dans la même catégorie que ses ennemis numéro 1! Ces chiens de chasseurs qui avaient tué toute sa famille. Toute! Sans exception! Comment pouvait-elle se permettre tant de faiblesses devant l'un des leur? C'était incompréhensible! Et complètement fou surtout. Cela allait causer sa perte, si ce n'était déjà fait...

    Une brindille craque au loin, et Eva se redresse d'un geste rapide et précis, aux aguets. Son visage se tourne lentement vers la direction du bruit, ses yeux se plissent, et sans même le voir, elle sait qu'il approche. Il est là. Lui. Ici. Au même moment qu'elle. Le sort se jouait-il d'elle? La mettait-il au défis? À l'épreuve? Et surtout, surtout, allait-elle le relever? Elle n'avait pas le choix. Le visage d'Eva s'assombrit durant un instant. Puis se ferme totalement. Elle n'a pas droit de montrer la moindre faiblesse. Sans émettre le moindre son, elle respire profondément, comme pour se donner du courage. De toute manière, elle ne pouvait pas rentrer à l'hôtel sans qu'il ne la remarque. Elle était peut-être vampire, mais pas transparente, ni totalement silencieuse. Les bras ramenés derrière son dos, elle fait un pas, puis deux. Elle réalise exactement à quel moment John s'aperçoit de sa présence à son tour. La froide, la forte Eva a peur tout à coup. Et ne sait que faire. Allait-il de nouveau lui sauter dessus pour tenter de la tuer? Fort probable. Et que ferait-elle si c'était le cas? Probablement la même chose que quelques nuits auparavant. Rien. Quelle ironie! Se retrouver ici, au même endroit, au même moment. Dans des circonstances certes différentes. Mais la fin de l'entrevue allait certainement être la même... Les yeux couleurs chocolats se posèrent sur cet homme qui faisait battre son pouls à cent à l'heure. Métaphoriquement, bien entendu, car elle n'en avait plus depuis une soixantaine d'années déjà. Elle était presque tenté de dire qu'il faisait aussi battre de son cœur. Mais là également, elle doutait d'en avoir toujours un...

    Quoiqu'il en soit la vue de ce bel Apollon la déstabilisa plus qu'elle ne l'aurait cru et elle dut presque détourner les yeux pour s'empêcher de commettre une erreur fatale. Comme celle de lui sauter dessus et de l'embrasser à pleine bouche par exemple. Si elle n'avait pas été si idiote, elle aurait attendu quelque minutes de plus avant de lui avouer la vérité ce soir là. Elle aurait pu profiter de leur complicité pendant encore un temps. Mais non. C'était fait. Et elle n'avait pas le pouvoir de remonter le temps. Dommage... vraiment dommage. Ayant conscience que le silence s'était installé et était de plus en plus pressant, Eva fit un pas sur le côté pour s'éloigner un peu de lui. Un peu comme si elle le contournait lentement, tel un félin qui tourne autour de sa proie avant de l'achever. Mais qui était la proie, et qui était le félin ? N'était-il pas le chasseur? La vampire eut un sourire amer à cette pensée, et alors que ses yeux parcouraient lentement le corps de John, sa voix s'éleva au dessus d'eux, brisant la tranquillité des environs.

    « Promenade au clair de lune ? … A moins que tu ne sois là pour une autre raison... »

    Petit à petit, alors qu'elle parlait, une idée traversa l'esprit de la jeune femme. La meilleure chose à présent, était peut-être de pousser John à bout. L'énerver. Le taquiner. Voir jusqu'où il pouvait aller. Car la dernière fois, il l'avait laisser sur sa faim. Malgré sa haine pour les vampires, il ne l'avait pas tué. Et si la situation se représentait, allait-il la laisser passer une nouvelle fois? Non, Eva n'était pas suicidaire. Disons simplement qu'elle n'avait rien à perdre, et qu'elle préférait avoir le cœur net. C'était la meilleure façon de le savoir, et peut-être même l'unique moyen d'oublier définitivement ''la folie'' passagère qui s'était emparée d'elle. Sans même attendre une réponse de sa part, elle ajouta donc:

    « La chasse a été bonne ?... »
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John Highfield

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MessageSujet: Re: SO FAR AWAY. {Eva}   SO FAR AWAY.     {Eva} Icon_minipostedDim 30 Nov - 13:28

    Mais qu'est-ce qui se passe dans ta tête, foutu Highfield? Pourquoi tu restes assis sans rien faire, comparable à présent à un homme sans vie? N'as-tu pas le sentiment d'être juste pitoyable à rester ainsi en te remémorant des moments plus que sentimentales et puérils?

    Après avoir déduis que je frôlais le pathétique, je me relève péniblement et m'avance un peu plus dans le forêt, bruyamment à vrai dire, mais je m'en moque car je suis l'unique fou pour sortir en pleine forêt à cette heure-ci. Instinctivement, je ressens la présence d'une personne et je relève directement la tête, avec méfiance. Je ne saurai décrire ce qui se passe à présent dans mon cœur, tellement son rythme est irrégulier et étrange. Eva....Bien que la nuit soit sombre, je parviens à contempler son visage qui me fait tout simplement rêver. En apparence, je reste de marbre face à sa vue, mais en réalité, je suis dans tous mes états. Je ne sais si je dois rire ou pleurer, me taire ou crier, l'embrasser ou la tuer. Alors je me contente de rester en face d'elle, mais sans m'asseoir cette fois-ci. La nuit froide gèle mes mains, et pour lutter contre l'attaque de la nature, je range mes mains dans les poches de mon jean, et bien que cela soit ne pas très confortable, je me sens déjà mieux. Je n'ose rien dire, ne voulant briser la douceur du silence. C'est idiot, mais je me sens à présent revivre: loin d'elle j'étais tout simplement perdu et vide de l'intérieur. Cette constatation me rappelle un vers d'un poème connu « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ». Avant d'avoir connu Eva, je trouvais cette phrase tout simplement ridicule, trouvant tout simplement qu'une personne ne pouvait agir dans nos sentiments. Mais à présent, je comprends combien ce dicton reflète la réalité. Mais j'espère que tout cela n'est qu'une question de volonté, et que je parviendrais à la faire disparaître de mon cœur.

    Pourtant....Pourtant, je ne saurai dire ce qui me retient à présent de m'approcher dangereusement d'elle, attraper sa main sans pour autant quitter des yeux son visage de poupée en porcelaine. Je rejoins la réalité lorsqu'elle prononce, d'une voix très suave, quelques mots remplis de sous-entendus. Je soupire, lassé de cette situation: elle s'attend surement à ce que je saute sur elle pour l'attaquer, mais nous savons très bien tous les deux que je n'y parviendrai, alors il est inutile de retenter. Encore une fois. Je décide finalement m'asseoir sur une roche non loin d'elle, et je profite de cet instant pour allumer à nouveau une cigarette, afin de me détendre un peu. Je suis accro à elle, c'est inutile de nier à présent. Il suffit de voir mon regard quand celui-ci se pose sur elle, il suffit d'entendre mon cœur qui bat la chamade quand je la croise, il suffit d'observer mon incapacité à la tuer. Je ne comprends au final absolument pas les gens: pourquoi sont-ils tous fan des amours impossibles? S'ils désirent vraiment cela, et bien je leur donne sans problème, cette histoire, si je peux vivre normalement et simplement avec celle que j'aime! Lassé, je lui réponds en tentant de paraître froid, ce que je fais d'ailleurs très bien.


    Non, je ne suis pas là pour te tuer, si c'est que tu essayes de faire sous-entendre. Tu as toi-même remarqué que je suis incapable de faire ça, non?


    Je me déteste, à être ainsi avec elle. Avant que je sache ce qu'elle est, je n'étais en aucun cas ce que je suis habituellement: j'étais tout simplement différent, mais surtout fou amoureux. A présent, je me comporte avec elle comme si elle était comme les autres, ce qui n'est absolument pas le cas. Non, elle est mieux que tout le monde elle est...Bordel. Je viens de comprendre que là n'est finalement plus question de volonté pour l'oublier, et que je suis déjà perdu: c'est trop tard, je suis destiné à être fou d'elle pour...L'éternité. Et qu'est-ce que j'aimerais, là, qu'elle s'approche de moi pour qu'elle me morde sans toucher à mon sang: ainsi, je pourrai être de la même race qu'elle et le dilemme cornélien n'existerait alors plus. Mais je ne pourrai jamais lui demander de me faire ça, et je sais qu'elle ne le fera pas sans mon accord, alors nous revenons au point de départ. A cet ultimatum.

    « La chasse a été bonne ?... »
    Me demande-t-elle alors, pour m'énerver légèrement. Et c'est fou, car nous nous connaissons à peine et pourtant elle parvient à savoir ce qu'il faut faire pour que je sois énervé. Alors c'est ça, l'Amour? Savoir tout de l'autre sans parler? Troublant, en tout cas. Elle semble avoir envie de jouer cette nuit, et je décide de faire la même chose. Je jette alors mon mégot sur le sol et m'approche d'elle, d'un pas décidé. Je fixe toujours son regard, et elle ne semble pas effrayé en tout cas. Je la plaque contre un arbre, sans pour autant être brutal: à vrai dire, Eva se laisse tout simplement faire et il est donc facile de la transporter sans la blesser. Je tiens fermement ses mains grâce aux miennes, alors que mon visage est si près du sien que nos nez se touchent presque. Je ne sais à quoi je joue, car cela est encore plus de la torture pour moi qu'elle: et comment je fais, à présent, pour me retenir de ne pas l'embrasser? D'une voix laconique, je quitte finalement son visage approcher ma bouche d'une de ses oreilles, tandis que inconsciemment, mes doigts caressent la paume de sa main.


    Je te retourne la question...

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MessageSujet: Re: SO FAR AWAY. {Eva}   SO FAR AWAY.     {Eva} Icon_minipostedSam 6 Déc - 16:06

    Alors qu'Eva faisait face à John, et le déshabillait secrètement du regard, une pensée lui vint à l'esprit, pensée qui l'aurait presque fait sourire. Presque. A bien y réfléchir, elle devait être sado-maso. Tenter quelque chose avec lui. Lui faire face. Parler comme si de rien était. Ou parler en sachant pertinemment tous les sous-entendus qui flottaient entre eux. C'était une torture, mais une douce et délicieuse torture. Il la regardait froidement, ou tentait de le faire. Sa voix paraissait détacher, mais ses yeux ne mentaient pas. On disait souvent que les yeux étaient le reflet de l'âme. Cela voulait tout dire. C'est en tout cas ce qu'elle essayait de se dire pour se rassurer. Pour être sur que John était tout aussi tourmenté qu'elle. Mais ils étaient bon acteurs. C'était indéniable. Un regard extérieur n'aurait rien remarquer, à part la tension qui régnait entre eux. Mais cela pouvait être mis sur le compte de l'animosité, de la colère, et du dégout. Il n'en était cependant rien.

    Essayer de pousser John a bout était à la fois un jeu d'enfant et tache difficile. Car il devinait pourquoi elle le faisait. La preuve, alors qu'il avait toute les raisons d'exploser et de la tuer, il restait froid et prenait même le temps de répondre, comme sur le ton de la conversation. Il était d'ailleurs en train d'avouer à voix haute qu'il était bien incapable de la tuer. Durant un instant, elle fut tenter de lui demander « Pourquoi? » Mais au fond, elle le savait déjà. La meilleure question était: « Et maintenant, qu'allons-nous faire? Comment? Et dans quel but? » Elle n'en dit rien. Elle se contentait de le fixer, ses yeux s'attardant sur ses yeux, sur ses lèvres, pour rapidement aller fixer un point au dessus de son épaule. Cela ne la mènerait à rien. C'était une impasse. Et pourtant...

    Alors qu'elle lui posait une question plutôt 'agaçante', elle vit un muscle de sa mâchoire se tendre, preuve qu'il n'était pas aussi insensible que ça. Mais avant qu'elle ne puisse réfléchir à quoique ce soit, où qu'elle n'interprète ses réactions, elle le vit jeter son mégot par terre et s'approcher d'elle d'un air décidé. Bien que surprise et un peu méfiante, elle resta immobile, attendant la suite des événements. Les yeux dans les siens, elle se laissa faire alors qu'il la plaquait contre le mur, vivement, mais pas brutalement. Ses mains maintenaient les siennes prisonnières de part et d'autres de son corps et ils étaient à présent si proches l'un de l'autre qu'Eva pouvait sentir le souffle de John sur sa peau. Voir les détails de son visage, les pores de sa peau. Sentir son parfum. Elle le voyait approcher son visage pour finalement amener sa bouche près de son oreille. Si Eva n'était pas déjà 'morte', elle sentirait son pouls battre plus vite que coutume. Au lieu de cela, son ventre se tordait d'une douleur désagréable mais pas insupportable. Elle ferma un instant les yeux, les lèvres pincés, alors qu'au delà du parfum naturel de John, lui parvenait aussi l'odeur de son sang. Était-il fou? En se plaçant ainsi, il lui exposait son cou librement et la mettait à la torture. La vampire déglutit difficilement, complètement déboussolée par tous ses sens. Le toucher, l'odorat, l'ouïe même, alors qu'il lui murmurait à l'oreille: « Je te retourne la question ». Durant un instant, Eva rouvrit les yeux qui se posèrent automatiquement sur un des arbres en face d'elle. L'obscurité les entourait, il n'y avait que la lumière de la lune pour les éclairer, et cela rendait l'ambiance encore plus... particulière, à la fois inquiétante, affolante et... mystérieuse. La 'jeune' femme réfléchissait à toute vitesse. Qu'étaient-ils en train de faire? Devait-elle répondre tranquillement et entrer dans son jeu. Un jeu dangereux où ils savaient tous les deux où cela allait les mener. Ou devait-elle renverser la balance et le repousser, dans tous les sens du terme. Encore un peu de provocation ? C'était la meilleure chose à faire. C'est en tout cas ce qu'elle essayait de se dire alors que la tentation était là et la poussait à bout. La proximité de ce corps masculin. L'odeur de son sang qui affolait ses sens. Sa voix. Tout. Après un moment, elle finit par se décider. En restant ainsi, ils risquaient de commettre une erreur. Irrémédiable.

    « Plutôt bonne... j'ai encore le goût de cette petite fille dans la bouche... »

    Elle mentait bien entendu. Elle ne s'était jamais attaquée aux enfants, cela la répugnait et en plus, elle ne les trouvait pas du tout appétissant. La plupart du temps, elle s'attaquait à des hommes, plein de force et regorgeant de santé. C'était... un plein d'énergie pour elle. Cette nuit, elle avait eu plus soif que d'habitude: l'inquiétude, la colère, la dépression. Tout ces sentiments qui s'emparaient d'elle alors qu'elle avait l'habitude de ne rien ressentir hormis la mélancolie et la solitude. C'était nouveau pour elle, et cela l'inquiétait. Sa phrase fit réagir John comme prévu. Ces humains. Si plein de compassion et de pitié. De sentiments mielleux pour leur semblables. Il suffisait qu'elle évoque une petite fille pour qu'il change de comportement. Bien qu'il recule son visage pour pouvoir la regarder de nouveau dans les yeux, il ne lâcha pas la prise, ses mains emprisonnant toujours les siennes. Avait-elle réussi à le repousser? A le dégouter ? A le pousser à bout? Il fallait absolument mettre une certaine distance entre eux deux, et il n'y avait pas d'autres moyens que celui de lui rappeler sa 'condition' particulière. Bien qu'à son avis, il devait s'en souvenir parfaitement.

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