DEADWOOD [Ambre]

Invité

You wouldnt take it
The oldest charm
Only the best for you

Une promenade sur un sentier, cela rappelait a Georges des souvenirs poétiques. A vrai dire, un poéme en particulier dont il avait connu l'auteur. Cela lui rappelait le poéme sensation, d'Arthur Raimbaud. Il avait connu le jeune homme mort tres tot alors qu'il traversait la France, et que Georges, lui se planquait toujours car les chasseurs étaient redevenus vigilents a la moindre piste. Bref, pourquoi cela lui rappelait ce poéme? Pour se premiers vers. " Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l'herbe menue..." La poésie avait été une de ses seuls ocupations quand il était plus important pour lui de ne pas se faire repéré que de faire des victimes. Il avait pendant ce temps la, attaqué uniquement des animaux, ne laissant aucun cadavre humain derriere lui. C'était étrange comme une simple ballade pouvait faire le lien avec des choses lues pres d'un siécle auparavant.

Georges avait besoin de s'aérer les idées, et la nuit était déja bien avancée car le sentier était éclairé par les uniques petite lampes posées au sol et qui avait emmagaziné leur énergie pendant la journée grace au soleil. Il venait de prendre un bon repas, non pas de volaille, ni de boeuf ou de porc, une jeune femme d'une vingtaine d'année qui se reveillerait dans son lit légérement groggy surement le lendemain matin. Comme a chaque fois qu'il faisait cela, il avait les lévres légérement plus rouge que d'habitude, suite surement a quelques restes de dépot de sang qui ne partait qu'a la longue. Mais le pire était que ces lévres si rouges et charnues, comme a chaque fois qu'il faisait ce qu'il devait faire pour survivre, le rendait encore plus séduisant vis a vis de n'importe quelle humaine le croisant.

La journée avait été plutot longue car d'apres ce qu'on lui avait rapporté des chasseurs étaient dans l'hotel mais il ne pouvait pas les reconnaitre. Meme apres cinq siécles et demi de vie, il n'avait trouver aucun moyen de savoir qui en était un et qui n'était qu'un simple humain juste en vacances. Cela était inquiétant dans la mesure ou tout son staff n'était pas aussi vigilent que lui, certains étaient encore des jeunes enfants comparés a leur patron. Une ballade nocturne ne faisait de mal a personne et au fil des années, Georges avait évolué tant et si bien qu'il n'avait plus besoin que d'une poignée d'heure de sommeil par nuit.

Le parc était désert, les sentiers uniquement féquenté par quelques animaux ne sortant que la nuit par peur des humains ou des vampires surement. Les humains, eux ne savaient rien des vampires, les prenant pour un mythe inventé pour faire peur aux plus petits, mais non, ils étaient bien réels et surtout étaient une véritable menace. Soudain, il sentit que quelqu'un avait pénétré dans le parc, il entendit les battements lointain d'un coeur. Il se croyait seul, comme si il n'y avait que lui qui devait oser aller dehors alors que les nuages couvraient la lune. Apparament non. Avait il envie d'une collation humaine de la nuit? Et bien, oui, mais rien ne lui disait que ce n'était pas Cheryl ou Léonore, et de ce fait, cela serait un tout autre genre de collation.

Il se dirigea vers le battement de coeur et sentit de suite que ce n'était pas un humain. Non juste un vampire, probablement un membre de son staff qui venait s'aérer apres une journée de boulot et avant une nuit de repas. C'était le gros avantage de l'hotel, le personel pouvait se nourrir quand il le voulait, du moment qu'il n'oubliait pas la drogue pour effacer le moindre souvenir a leur victime. Mais alors qu'il arrivait face a la personne dont il ne reconnaissait pas la silhouette de loin, il sentit son coeur presque mort depuis cinq siécle se serrer....

Cela ne pouvait pas être possible, c'était juste une reminescence d'un passé lointain qu'il voulait oublier surement, encore un jeu de son esprit pour montrer a quel point il se sentait coupable. Non cela ne pouvait pas être possible. Ses lévres s'ouvrirent alors qu'une femme de grande allure arrivait droit vers lui. Il ne put dire qu'une chose dans un souffle:

- Ambre...

La belle Ambre avait voyagé sans arrêt de sa demeure jusqu'à Wilshire Castle où on lui avait rapporté que son cher Georges avait prit le large là-bas. Elle avait laissé son joli petit prisonnier dans sa "cage" car dès qu'elle en aurait fini avec son traitre d'ancien amoureux qu'était Georges, elle irait le rejoindre. Bah quoi, il faut bien trouver un bouclier contre ses chasseurs assoiffés du sang des vampires. Pour Ambre, c'était le pauvre Peter, le frère de la chasseuse Jillian à qui Georges l'avait vendu. La vampire, dangereuse et froide, avait vu le coup venir mais d'une naïveté incroyable, avait espérer que cela n'arrive jamais. Elle n'avait pas voulu s'encombrer d'un prisonnier mais Georges en décida autrement en dévoilant sa cachette à Jillian. Alors, avec Peter entre ses mains, Jillian n'avait d'autres choix que de lui obéir sinon, elle devrait faire du mal à son frère. Malheureusement, cela signifiait aussi que la chasseuse allait la suivre partout pour essayer de la convaincre de le libérer... en apportant aussi avec elle tous ces petits amis chasseurs qui aimerait bien pouvoir se vanter d'avoir à leur mur de têtes coupées la tête de la sombre Ambre Delacours. Enfin c'est ce qu'elle croyait car elle avait remarqué que d'autres chasseurs étaient venus avec elle à l'hôtel... mais pas pour les raisons qu'elle croyait. Mais la vie privée de cette chère Jillian ne l'interressait pas.

Ce qu'elle voulait s'était une vengeance, douce et lente sur celui qui avait ravi son coeur mort pendant si longtemps et qui l'avait écrasé dans sa main seulement pour sauver sa minable vie. Ce qui est ironique dans tout cela c'est que d'une façon ou d'une autre, il allait mourrir. La seule chose qu'il a fait en trahissant Ambre s'était de retarder le moment de son décès et surtout, celle qui en serait l'auteure. Car Jillian n'allait pas être celle qui lui donnerait le coup fatal mais c'était bien Ambre. Cependant, elle savait être patiente. Elle voulait ruiner sa vie et retourner tous ces "amis" contre lui pour qu'il meurt seul et triste, tout comme il avait essayé de faire avec elle... inconsciemment mais il l'avait fait. Par ses seules pensées, cela redonnait le sourire à la mystérieuse immortelle alors que pendant sa route, elle n'avait pensé qu'à le tuer. Maintenant, elle voulait le voir parterre et l'achever. Le rendre misérable et suppliant. Elle le voulait à ses pieds et qu'il s'excuse... cela n'allègerait en aucun cas son sort mais ce serait une si douce mélodie aux oreilles de cette femme si cruelle. Dans ce cas si, dire que la vengeance est un plat qui se mange froid est tout à fait approprié.

Mais alors qu'elle approchait de l'hotel, elle décida d'en faire le tour et de voir si elle pourrait y entrer sans que personne ne la voit. Finalement, elle aboutit dans un jardin plutôt étrange. Il faisait noir, très noir. C'était son moment favori de la journée. La nuit, tout était silencieux, sombre et immobile. La noirceur créait une sensation de liberté pour Ambre alors que pour les humains, cela signifiait: danger!... Ils avaient raison si un vampire était dans les parages mais pourtant, beaucoup ignorait leur existence. Ce n'était qu'un mythe très réaliste alors pourquoi n'avaient-ils pas des doutes? Ambre s'en fichait, temps qu'elle pouvait continuer à se nourrir de leur sang. Ce qu'ils pensaient avant de se voir vider de leur sang l'intriguait mais leur vie, elle ne s'en préoccupait pas. Qu'il soit médecin, boucher, enfant, adulte, femme homme, tous y passaient car la belle vampire était plutôt opportuniste. Même quelques chasseurs faisaient son quatre heure... Fait croire qu'ils avaient raison de vouloir l'assassiner...

Alors qu'elle était perdue dans ses pensées, elle sentit un mouvement flou dans le parc juste devant elle, elle y entra, s'en approchant lentement. Ses longs cheveux ondulés flottaient autour de sa tête alors qu'elle espérait que cela soit un humain à qui elle pourrait prendre une petite goutte de sang. Mais quand elle reconnu qui se trouvait devant elle, elle fronça les sourcils tout en ralentissant le pas. Ce fut lorsque son nom sorti de sa bouche qu'elle crut perdre tous ses moyens. Ses doigts se crispèrent et elle ferma les poings. Elle s'arrêta alors à quelques pas de celui à qui elle vouait tant de haine...

- Georges...

Dit-elle dans un souffle, dans un murmure à peine audible, comme si elle ne désirait réveiller personne.

- Croyais-tu vraiment que je me laisserais avoir par cette chasseuse que tu m'as gentiment envoyé?

Invité

Comment cela pouvait il être possible? Etait il encore dans un de ses rêves qu'il faiasient presque toutes les nuits. Oui les vampires pouvaient rêver... Mais aussi cauchemarder. Georges ne voyait pas du tout ses victimes venir le hanter tel des fantomes revanchards voulant que leur assassin ne puisse plus dormir de l'éternité, bien au contraire d'ailleurs, il avait la conscience parfaitement tranquille avec cela. Pour la majorité, ses victimes étaient des femmes qui avaient été séduites ou alors avaient essayé de séduire Georges, personne ne leur avait demander de faire cela, leur libre arbitre avait fait le choix. Ok, Le boss du wildshire castle était particuliérement beau, craquant et charmeur, mais malgré cela, elle avait eut leur chance de ne pas se laisser tenter par lui. Elles n'avaient pas réussi, elles en avaient payé le prix. De plus, c'était la lutte de deux espéces, l'une contre l'autre. Les vampires avaient besoin des humains pour se nourrir, et les humains des vampires pour se divertir en les chassants. Celle qui revenait dans les rêves du jeune homme, ou plutot vieux vampires au corps inchangé de jeune homme de vingt quatre ans, était une jeune femme, ou vieille vampire elle aussi, répondant au doux prénom de Ambre.

Leur amour n'était pas resté dans l'ambre lui, il avait été fini le jour ou Georges avait plus craint pour son existence que pour cell qu'il disait aimé. Il avait agit sur un coup d'impulsion, ne réalisant que tres mal ce qu'il était en train de faire. Il s'était dit la mauvaise chose, pensant que leur amour ne durerait surement pas l'éternité, contrairement a sa propre vie. Enfin si l'on pouvait vraiment parler de vie. Evidemment, il avait regretté amérement sa décision, mais qu'est ce qu'il pouvait y faire a présent? C'était un vampire, l'un des plus vieux de son espéce, l'un des plus talentueux aussi. Pouvait il reveler un secret aussi énorme que cela sur la place publique et affronter toutes les conséquences qui en ressortiraient? Bien sur que, cela était proprement impossible. Il n'y aurait qu'une seule punition: la mort et chez les vampires, elle ne s'exerçait que d'une seule façon: le bucher.

C'était étrange que parmi tous les mythes sur les vampires, un seul ( ou presque) soit vrai, celui que pour les tuer, il fallait les immoler. L'ail et les crucifix ne leur faisaient rien, les églises étaient parfaitement fréquentables pour eux, les coups de pieux dans le coeur ne laissaient qu'un trou béant qui se refermaient au bout de quelques heures. Mais il y avait une autre chose qui était vrai a propos des vampires, c'était qu'ils avaient un charme naturel, un seconde peau de seduction qui faisait effet sur n'importe quel humain. Ou même encore mieux, entre eux. Georges avaient tourné la page aujourd'hui sur Ambre, comment aurait il pu se douter qu'elle était toujours de ce monde, que Jillian ne l'avait pas tuée au moment même ou Georges lui avait livrée? C'était tout bonnement impossible.

Dans ce petit chemin, sous la lune d'automne, Georges avait cru tout d'abord apercevoir un fantome, juste un délire de son imagination toujours aussi riche apres cinq tres longs siécles de vie. SA peau blanche semblait plus nacrée par ce jeu de lumiére, elle semblait tout droit sortie d'un film du dix huitiéme siécle ou sa figure aurait été poudrée de blanc. Ses fines lévres rouges qu'il avait si souvent embrassé auparavant semblaient si contractée l'une sur l'autres qu'on pouvait lire la détermination de la vampire rien qu'en regardant sa bouche ou se cachait une dentition impeccable et surtout tranchante. Une seule question arrivait dans sa tête: Comment pouvait elle être la?!

Le fait d'entendre son prénom sortir de la bouche de la belle et ténébreuse vampire fit naitre un frisson remontant l'échine de Georges qui se tenait devant elle a présent. Il voulait la toucher, voir si cela était bien réel, si il n'allait pas se reveiller dans une poignée de minutes et reprendre sa petite vie tranquille de vampire qui dirige un hotel de luxe. Mais cela aurait été trop d'efforts et surtout trop de risque dans le moment présent si elle était bel et bien réelle. Il sentait tout les pores de sa peau se demander quelle attitude adopter. Lui demander comment elle allait depuis le temps? Il n'était pas aussi idiot que cela, il savait que maintenant, sa vie était en danger. Il avait vécu avec elle, connaissait donc de ce fait sa maniére de penser et envers son ancien amour,c elui qui l'avait trahit, lui meme, il ne s'attendait pas vraiment a de la pitié.

- Ambre... Ambre...

Il ferma les yeux une demie seconde, incapable de se concentrer, ayant perdu tout ce qui faisait de lui un des meilleurs vampire sur terre. Au fond de lui, une partie de son être l'aimait toujours, cela criait de vérité. Mais ferait il comme la derniére fois, ferait il passer en priorité sa vie, ou alors s'excuserait il pour avoir fait ce geste affreux envers elle? Il n'en savait rien pour le moment, il essayait deja d'avaler la surprise. Il controla de nouveau les traits de son beaux visages laissé intact par le temps et se contenta de répondre a Ambre:

- Je suis désolé... Et heureux que tu t'en sois tirée... Mais essaie de me comprendre, qu'aurais tu fait a ma place?!

Il menait de front excuses et explications, mais sa confiance en lui, a ce moment la, avait entiérement disparut. Il sentit a nouveau qu'il avait un coeur, ce qui n'était pas arrivé depuis le jour ou il avait vendu sa chére et tendre. Ce dont il avait besoin a ce moment la c'était de tuer et de boire le sang d'un humain, cela lui rappelerai qui il était au moins.

La belle vampire au caractère froid le regardait sans ciller. Elle avait tellement envie de le voir souffrir. Son imagination s’était si souvent laissé bercé par de tendres rêves où elle le tuait de sang froid pour prouver à tous qu’elle était là pour rester et surtout, pour montrer qu’il ne fallait pas se jouer d’elle. Pendant longtemps elle s’était demandé si elle l’aimait encore après ce qu’il avait fait mais son cher prisonnier qui lui avait sauver la vie… enfin, plus ou moins, lui avait fait oublier l’amour qu’elle portait à Georges et avait fait naitre en elle l’envie folle de le voir périr. La ténébreuse Ambre voyait bien en cet instant qu’il était complètement chamboulé. Il ne croyait pas qu’elle était réelle et bien, il fallait mieux qu’il se reprenne car s’il laissait tomber sa garde ainsi, Ambre en profiterait comme si une jeune femme se trouvait devant elle, dépourvue de moyens face à la mort qui l’attendait.

La tueuse de chasseurs croisa ses bras sur sa poitrine lorsqu’il prononça son nom à deux reprises. Puis, il sembla hésiter et annonça qu’il était heureux de la revoir. Elle gardait un air calme, même si elle ne l’était pas mais lorsqu’il lui demanda si elle aurait fait comme lui à sa place, elle sentit le mur qui l’empêchait de déverser toute sa rage sur lui tomba. Les belles lèvres rouges d’Ambre se mirent à trembler. Elle voulait tellement lui dire à quel point elle le détestait mais elle ne voulait pas qu’il devine qu’elle désirait le tuer à petits pas et non d’un seul coup. Elle serra les mains en entrant ses ongles effilés dans sa peau en y laissant une petite marque. Tant de mots se bousculaient dans sa tête pour pouvoir atteindre sa langue et se jeter au visage de celui qui l’avait trahie. Par où commencer? « Moi? Je ne l’aurais pas fait! Moi? Je ne m’aurais jamais laissé battre par une chasseuse… Moi! Moi! Moi!... Je n’aurais pas fait comme toi. » Elle tentait tant bien que mal de cacher sa rage mais aussi sa tristesse. Pourquoi cette sale Jillian était venue troubler sa vie pourtant si parfaite aux côtés de Georges Stanford, l’homme le plus beau et le plus fort de tous. L’homme qui lui avait appartenu et à qui elle avait appartenu…

- Contrairement à toi, je ne suis pas une faible. Oui, je suis aussi fourbe que toi mais moi, je l’aurais été avec Jillian et pas envers celui à qui mon cœur froid appartenait.

Elle pesa sur le mot « appartenait » et surtout la dernière syllabe. Ces paroles lui semblaient être un poignard levé bien haut dans les airs, prêt à s’abattre sur le cœur de qui serait à sa portée. Ici, c’était Georges. Elle voulait tellement que ces mots lui fassent mal même si ils ne pourraient jamais rivaliser avec ce qu’il lui avait fait.

- La vie n’est pas trop ennuyante sans moi?

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